Prétexte (mauvais).
Les autorités télévisuelles refusent d’organiser un débat en prévision des élections européennes. C’est vrai que c’est l’audimat qui les guide plutôt que le civisme. Ils ont trouvé le prétexte : les échanges se déroulent en anglais, qui n’est pas véritablement maîtrisé par les intervenants, d’où nécessité de traduction, d’où lourdeur, d’où perte d’audience. Mais à côté de cela, on nous dit que sur les cinq candidats, quatre sont francophones. Il n’aurait donc fallu une interprétation (grec-français) que pour le candidat de gauche, Alexis TSIPRAS, ce qui aurait largement allégé la procédure.
On se rend compte une fois de plus de la volonté des Britanniques, non représentés dans ce débat, d’imposer leur langue, alors qu’on sait très bien ce qu’ils pensent de l’Europe. Quant aux Etats-Unis d’Amérique, qui s’apprêtent à envahir économiquement l’Europe (vous avez entendu parler du GMT- Grand Marché Transatlantique- qui se négocie dans notre dos), d’ici quelques années c’est l’espagnol qui y sera majoritairement parlé.
L’Europe a une monnaie commune, l’euro ; qu’attend-elle pour adopter une langue de travail commune, l’Esperanto, dont la facilité et la précision mettrait chaque intervenant sur un pied d’égalité ?
Et à côté de cela, nous apprenons que le nouveau jeune maire de Fréjus enlève le drapeau européen de sa mairie. J’espère que le rectorat de Nice rappellera aux établissements l’importance de maintenir ce symbole au fronton des écoles.
Pauvre Europe !
Et ce n’est pas fini…