Souriez, les gens !

         Ce matin, avec mon fils, j’étais sur le marché d’une ville récemment passée à droite (je veux dire perdue par le PS), pour distribuer des tracts (vous remarquez bien que je n’ai pas dit « phlailleurts ») invitant à une rencontre publique en prévision des élections européennes. Il y avait des gens, une forte minorité, qui acceptaient mon papier, répondaient à mon bonjour et me remerciaient : rien que de très naturel donc sauf que d’autres détournaient la tête, faisaient un détour, afin, je suppose, que je ne les importune pas. Je n’étais pourtant pas agressif et mon sourire était avenant me semblait-il. Si quelques-uns, fort peu nombreux, me rendaient le tract après avoir vu de quel candidat il s’agissait, d’autres manifestaient donc un refus certain d’information. Sans doute avaient-ils peur d’être contaminés.

Mais comment ces gens-là arrivent-ils à se faire une opinion ? Mais d’ailleurs en ont-ils une ? Est-ce que TF1 et Sud Ouest leur suffisent ? Sont-ils au courant que d’ici deux semaines va se jouer un enjeu majeur dont les résultats vont conditionner leur avenir ? Ont-ils déjà vu une urne dans un bureau de vote ?

Oui, je pense sincèrement que nous sommes mal barrés. Peut-être ces gens ont-ils eu un métier qui les a brisés et en veulent-ils au monde entier (plutôt qu’au patronat) ? Peut-être ont-ils des difficultés de lecture et n’osent-ils pas les montrer ? Je suis perplexe quant à ce genre d’attitude.

Il y a quelques jours, c’était la journée mondiale du rire. Tout le monde n’a pas forcément envie de rire à gorge déployée, mais un sourire améliore tellement les relations qu’il est dommage de s’en priver.

Alors, souriez, les gens !

Et ce n’est pas fini…