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Le blog de Bernard SARLANDIE

Ce n’est pas aux salariés et aux retraités de payer la crise du Coronavirus

27 Mai 2020, 13:17pm

Publié par Bernardoc

Rien à ajouter à ce communiqué de presse

Alors que le gouvernement lance une grande concertation à travers le « Ségur de la santé », il va soumettre au Parlement 2 projets de loi visant à transférer 136 milliards d’euros de dette portée par la Sécurité sociale sur la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) et à créer une 5ème branche (ou 5ème risque) dédiée à la perte d’autonomie.

Ce transfert de dette n’est pas une réponse à la hauteur de ces enjeux. En outre, il met seulement à contribution les salariés et retraités par la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) et la CSG (impôts, acquittés par les ménages) et ne permettra pas la pérennité du système. Rien n’est demandé ni aux entreprises ni au capital alors que certaines entreprises continuent, malgré la crise, à verser des dividendes aux actionnaires.

C’est pourquoi la CGT, lors de la consultation des caisses nationales de la Sécurité sociale, a émis un avis défavorable sur ces projets de loi.

Cette crise s’est d’ores et déjà traduite par des pertes de recettes considérables pour la Sécurité sociale, liées au chômage partiel, au report et aux exonérations de cotisations accordées à de nombreuses entreprises.

L’ACOSS (agence centrale des organismes de Sécurité sociale) a donc dû s’endetter pour permettre à la Sécurité sociale de payer les prestations (dépenses d’assurances maladies y compris les 8 milliards d’euros directement liées au Covid, paiement des retraites, prestations familiales).

Durant ces trois derniers mois, la Sécurité sociale a une nouvelle fois joué son rôle en permettant de protéger toute la population contre les effets considérables de la crise.

Pour la CGT, la mise en place d’une Sécurité sociale intégrale couvrant l’ensemble des risques sociaux et instituant notamment une véritable sécurité sociale professionnelle serait la première réponse à la crise.

Il est donc indispensable d’assurer la pérennité du financement de la Sécurité sociale, par des mesures propres lui garantissant un financement fondé sur les cotisations sociales.

Il est ainsi nécessaire de remettre en cause les dispositifs d’exonérations de cotisations sociales exponentiels ces dernières années et minant le financement de la Sécurité sociale.

Les aides, en matière d’exonérations de cotisations, apportées aux petites et moyennes entreprises fortement touchées doivent être temporaires, conditionnées et intégralement compensées par l’État.

De plus, la CGT revendique la création d’une contribution sociale sur les dividendes dégagés par les entreprises notamment multinationales.

Dans l’immédiat, l’indispensable revalorisation de la rémunération des travailleurs passe par des augmentations de salaires, l’amélioration de leur condition de travail et évolution professionnelle et pas par de l’épargne salariale ou des primes « défiscalisées et désocialisées ».

Quant à la prise en charge de la perte d’autonomie, le gouvernement profite de cette crise pour imposer une orientation libérale et inefficace. La CGT revendique qu’elle soit intégrée à la branche maladie de la Sécurité sociale et financée par des cotisations sociales, composantes du salaire socialisé et non par la CSG.

Et ce n'est pas fini...

 

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En attendant le 150ème anniversaire...

26 Mai 2020, 14:38pm

Publié par Bernardoc

Extrait du bulletin Laïcité, régulièrement envoyé par un très cher ami.

Le 28 mai 1871, au terme d'une Semaine sanglante, la Commune de Paris n'existe plus...(Dix semaines plus tôt, le 18 mars, des Parisiens humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens, s'en étaient pris aux troupes gouvernementales.

Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe THIERS, avait déserté sur le champ Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de «Commune de Paris».

Mais dès la signature du traité de paix avec l'Allemagne, le 10 mai, Adolphe THIERS obtient de l'occupant prussien la libération anticipée de 60 000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130 000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte.

L'assaut commence le 21 mai, dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne.

Les Versaillais ont en face d'eux une dizaine de milliers de fédérés déterminés.

Ils doivent conquérir les barricades l'une après l'autre. Les combats de rue feront au total 4 000 tués (877 du côté des troupes versaillaises).

S'ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l'arrière, des liquidateurs tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place.

Les Communards ripostent en faisant fusiller environ 80 otages. Ils allument aussi des foyers d'incendie. Du fait de ceux-ci et des bombardements, plusieurs monuments illustres partent en fumée. Parmi eux le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique, l'Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d'Orsay...

Le bilan total de la Semaine sanglante est d'environ 20 000 victimes, sans compter 38 000 arrestations.

C'est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution.

À cela s'ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu'en 1877 un total d'environ 50 000 jugements. Il y aura quelques

condamnations à mort et près de 10 000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre

institutrice révolutionnaire, Louise Michel).

L'amnistie (pardon et oubli) ne viendra qu'en 1879 et 1880.

Et ce n'est pas fini...

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Visions parlementaires.

25 Mai 2020, 17:35pm

Publié par Bernardoc

Quand je suis à la maison, et même avant le confinement, je passe mon après-midi du mardi devant la télévision qui retransmet, sur LCP, les questions au gouvernement. Cela permet de se rendre compte de la pertinence des interventions de nos représentants.

Passons sur le groupe le plus important dont le seul rôle est de faire mousser le gouvernement en demandant aux ministres de rappeler les bienfaits de leur action. Ils sont d'ailleurs toujours ravis de la réponse qu'ils ne manquent pas d'applaudir à tout rompre, soutenus par l'ensemble du groupe, debout pour l'occasion.

A côté des marcheurs, c'est à peu près la même chose pour les groupes Modem et Udi.

La droite, qui compte plusieurs dizaines de députés, applaudit systématiquement son orateur.

De l'autre côté de l'hémicycle, le PS pose souvent des questions pointues et pertinentes et propose des solutions qu'il n'a jamais mis en place lorsqu'il était au pouvoir.

Le PC mériterait d'être plus écouté ; les interventions du député indépendantiste polynésien, affilié à ce groupe, qui commencent toujours et se terminent par des salutations en reo maohi, prouvent qu'il maîtrise bien son sujet.

Le groupe LFI dénote : après avoir imposé la non nécessité de la cravate (abandonnée par certains membres de tous les autres groupes ), chacun(e) intervient selon son style, parfois déroutant. Rappelons nous le filet de provisions à 5€ ou l'intervention silencieuse puisque signée, par le député girondin. Comme pour le groupe communiste, sa préoccupation est la défense des plus faibles (les "riens"). C'est le seul groupe qui reçoit systématiquement des réponses teintées de mépris quand ce n'est pas de la haine. C'est trop criant pour ne pas y voir une consigne gouvernementale.

Du bas de l'assemblée leur répondent les ministres. Le premier d'entre eux est extrêmement habile. Toujours courtois, mesuré et pédagogue (le contraire du méprisant de la République), c'est lui qui répond systématiquement aux présidents des groupes et une fois j'ai même vu Mélenchon demander à son groupe de se lever pour applaudir la réponse.

Mais je voudrais signaler l'attitude ignominieuse de deux transfuges, l'un de la droite socialiste, l'autre du sarkozysme : Dussopt et Darmanin. Les réponses qu'ils font aux groupes dont ils sont issus sont ahurissantes de cynisme et la trahison à chaque fois hautement proclamée et revendiquée. Comment peuvent -ils encore se regarder dans la glace le matin ?

Et ce n'est pas fini. ..

 

 

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Après les applaudissements...

21 Mai 2020, 09:37am

Publié par Bernardoc

Texte du tract intersyndical

RASSEMBLEMENT TOUS ENSEMBLE !

UNISSONS-NOUS

AGISSONS POUR L’HOPITAL DE DEMAIN

Revendications locales :

- Prime optimale de 1500€, pour tous les agents présents, sur sites, sur la période COVID.

- Reprise d’activité : exigence des effectifs en adéquation avec la charge du travail sur tous les secteurs.

- Le droit à congés annuels (3 semaines d’été), pour tous, sur tous les secteurs.

- Majoration des heures supplémentaires durant la période de la crise.

- Protections individuelles pour tous les agents du CHU (masques, surblouses….).

 

Revendications nationales :

- Augmentation massive de tous les salaires et revalorisation de toutes les carrières.

- Revalorisation des indemnités de nuit et des primes week-ends et jours fériés.

- Arrêt des suppressions de lits.

- Titularisation de tous les contractuels.

- Reconnaissance en maladie professionnelle de tous les agents confirmés Covid.

 

PAS DE MEDAILLE, PAS DE HEROS !

 

VENEZ NOMBREUX :

 

LE 26 MAI 2020 DE 12H à 15H

Rond-Point des Urgences Adultes Pellegrin

 

Et LE 28 MAI 2020 DE 12H à 15H

Rond-Point Haut-Lévèque

Et ce n'est pas fini...

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Faire et défaire, c'est toujours travailler.

20 Mai 2020, 13:56pm

Publié par Bernardoc

Oui, bien sûr, mais est-ce bien nécessaire ? Il me semble que c'est Freinet qui parlait du « travail de soldat » consistant à transborder à la brouette un tas de sable d'un coin de la caserne à l'autre puis, lorsque c'était terminé faire la même chose dans l'autre sens. C'est à la suite de cette observation qu'il avait mis en place sa « méthode » qui incitait les élèves à travailler pour produire quelque chose qui avait du sens.

Cette réflexion m'est venue ce matin en prenant mon vélo pour un circuit que je n'avais pas utilisé depuis le début du confinement.

Au-dessus de chez nous une belle piste cyclable avait été construite l'an dernier (mettant fin à ma cueillette de coulemelles automnale) et l'administration était très fière de montrer comment elle était phosphorescente la nuit, comme Sud Ouest s'en était fait l'écho, photo à l'appui. Personnellement je ne fais pas de vélo une fois la nuit tombée et en voiture on ne se rendait pas compte de cette luminescence. Eh bien donc ce matin, j'ai découvert que la piste avait été entièrement détruite sur des dizaines de mètres ; j'ai supposé qu'il s'agissait d'un problème d'égout, car la route était également creusée pour mettre à jour une bouche d'égout.

Mais alors c'est tout ce que la métropole est capable de prévoir ? Au-delà d'un an elle ne sait pas où elle va ? Les travaux ont-ils été mal réalisés ? La conception est-elle en cause ? Y a-t-il un responsable ?

Pour savoir qui va payer, ne vous en faites pas, c'est nous ! A moins qu'il y ait eu un défaut dans la construction et qu'une assurance puisse prendre cela en charge ?

Questions d'un béotien de plus en plus éloigné de la politique politicienne mais qui aimerait bien savoir.

Et ce n'est pas fini...

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Anthony Smith, inspecteur du travail suspendu depuis un mois : ça suffit !

19 Mai 2020, 11:13am

Publié par Bernardoc

Depuis un mois, Anthony Smith inspecteur du travail dans la Marne, militant CGT, est suspendu par le Ministère du travail.

Suspendu depuis un mois, pour avoir exercé ses prérogatives de contrôle dans une association d'aide à domicile où les salarié.es travaillaient sans protection (masques FFP2, surblouses, lingettes...).

Suspendu depuis un mois, pour avoir déposé un référé afin de protéger la santé de ces aides à domicile qui sont à 97% des femmes et des personnes particulièrement vulnérables face à ce virus, au domicile desquelles elles exercent leurs missions.

Suspendu depuis un mois du fait des collusions entre le président du conseil départemental, la direction de la Direccte et la direction de l'association pour faire cesser le contrôle.

Suspendu depuis un mois sans que le Ministère du Travail ne daigne répondre aux interpellations faites à tous les niveaux pour la réintégration d'Anthony Smith.

Cette mesure violente et totalement injustifiée qui remet en cause l'indépendance des inspecteurs et inspectrices du travail, garantie par la convention n°81 de l'Organisation Internationale du Travail, est la triste illustration qu'en ces temps de crise sanitaire, les droits et la santé des travailleurs et travailleuses ne sont pas prioritaires !

Elle est aussi la triste illustration que les services publics au service de l'intérêt général et qu’un statut renforcé pour une Fonction publique garantissant neutralité et impartialité de ne sont pas prioritaires !

La Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme dans son avis publié le 3 mai - Etat d'urgence et état de droit, s'inquiète d'ailleurs que la « réorganisation de l'activité de l'inspection du travail par la direction générale du travail » conduise « à l'affaiblissement de sa fonction fondamentale de protection des travailleurs au moment où la crise sanitaire devrait au contraire conduire à la renforcer ».

Depuis un mois, la détermination pour défendre l'indépendance de l'inspection du travail et exiger la réintégration d'Anthony Smith est sans faille. Depuis un mois, la mobilisation syndicale est unitaire et interprofessionnelle aussi bien dans le public que le privé.

Un mois après, le soutien est toujours aussi large : syndicalistes, associatifs, politiques, médecins du travail, sociologues, économistes, féministes, artistes … animent des comités de soutien. Un mois après, 120 000 femmes et hommes ont signé la pétition !

Un mois après, une tribune à l'initiative de l'intersyndicale du Ministère du travail est publiée dans Médiapart ce 15 mai : 1052 agent.es du ministère du travail pour le retrait de la procédure disciplinaire contre Anthony Smith, inspecteur du travail de la Marne suspendu de ses fonctions, et en défense des missions d'inspection du travail.

Un mois après, 10 rassemblements dans le respect de la loi et des gestes barrières ont été organisés dans cinq villes de la Marne et un rassemblement et déploiement de banderole « Ici on musèle l'inspection du travail » au siège régional de la Direccte à Strasbourg.

Ces initiatives se poursuivent cette semaine dans plusieurs départements. Les élu.es dans les instances représentatives sont appelé.es à faire partout des déclarations unitaires pour l'indépendance de l'inspection du travail et la réintégration d'Anthony Smith.

Continuons d'amplifier la mobilisation pour obtenir le retrait des procédures disciplinaires engagées contre Anthony Smith ! Un mois ça suffit !

Communiqué de la confédération CGT, de l’UFSE-CGT (fédération CGT des syndicats de l’Etat), du SNTEFP-CGT (syndicat des agent-es du ministère du travail) de la CGT Marne, du Comité Régional CGT du Grand-Est

Le 18 mai 2020

Et ce n'est pas fini...

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Déconfinement maritime.

18 Mai 2020, 18:49pm

Publié par Bernardoc

Depuis samedi les plages "dynamiques" sont ouvertes.

Nous avons bravé le sens interdit et Maeva, qui avait beaucoup marché et se reposait appuyée sur un pieu a vu l'intervention d'une fliquette municipale lui demandant de ne pas trop s'attarder.

La sortie était aussi interdite. Allions-nous rester déconfinés sur la plage dynamique ? Une nouvelle fois nous avons enfreint l'indication du panneau, d'où ce billet.

Décidément, on voit de drôles de choses en ce moment.

Et ce n'est pas fini...

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Les retraités exigent un réel plan d’urgence pour la santé

14 Mai 2020, 09:42am

Publié par Bernardoc

Notre système de santé traverse une crise grave amplifiée par l’épidémie du Covid-19.

Nous payons les économies budgétaires, engagées par les derniers Gouvernements, qui ont supprimé plus de 100 000 lits hospitaliers en 15 ans ainsi que la fermeture ou restructuration de nombreux établissements, services, soins de proximité.

Pourtant, on ne pourra pas dire que les personnels n’ont pas tiré la sonnette d’alarme quand on sait que depuis mars 2019 les services d’urgences étaient en grève pour exiger des moyens supplémentaires. De nombreux collectifs exigeaient le maintien de leurs structures de santé (services d’urgences, maternités voire la disparition de certains hôpitaux comme l’Hôtel-Dieu ou le Val-de-Grâce, qui auraient été bien nécessaires dans la période).

La crise traverse tous les accès à la santé et à la médecine qu’elle soit généraliste ou spécialisée.

Il faut mettre fin aux déserts médicaux.

L’accès aux spécialistes est devenu inabordable avec des dépassements d’honoraires qui se pratiquent également à l’hôpital public.

Comment peut-on accepter que le Gouvernement engage 2 lois budgétaires rectificatives :

- Une de 300 milliards d’euros pour l’aide au crédit des entreprises.

- Une de 45 milliards d’euros pour compenser le temps partiel et le report ou

l’abandon de cotisations sociales des entreprises, et qu’aucune loi rectificative du budget de la Sécurité Sociale ne soit engagée pour attribuer des moyens supplémentaires à la santé, notamment en matière d’investissements massifs pour l’hôpital public.

Le système de santé a besoin de 30 milliards d’euros pour faire face à la situation actuelle et à venir.

Les paroles du Président devant l’hôpital de Mulhouse ne suffisent pas : nous voulons des actes !

Il faut reconstituer les stocks de matériel médical (masques, gants, surblouses et autres respirateurs) que le Gouvernement précédent avait stoppé.

Nous exigeons une relocalisation avec une maîtrise publique des productions de médicaments et matériel médical pour ne plus être dépendants des pays asiatiques.

Des centres de santé publics doivent être installés dans tous nos territoires.

100 000 embauches sont nécessaires dans le système public hospitalier pour faire face aux enjeux.

Nous devons reconstruire notre système de santé à partir des besoins des populations dans les territoires avec l’hôpital public comme pivot et un financement par une sécurité sociale intégrale prenant en charge 100 % des soins prescrits sous l’égide d’un collecteur unique et d’un prestataire unique.

Des moyens pour la santé, pas pour les actionnaires !

Montreuil, le 7 mai 2020 (extrait du communiqué de l'UCR-CGT)

Et ce n'est pas fini...

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Après ?

13 Mai 2020, 11:19am

Publié par Bernardoc

Entendu ce matin sur le répondeur de France inter : « Ca y est, on est déconfinés, tout va bien dans les hôpitaux, plus personne n'applaudit » (en substance.

Eh bien oui, Madame : nous n'avons manqué aucune occasion de faire du bruit à 20 heures pendant tout le confinement, mais nous avons cessé dimanche soir. Bien sûr, tout ne va pas bien, on a vu le personnel de l'hôpital Robert Debré manifester bruyamment au sein de l'hôpital, car rien n'a changé. Ce n'est pas d'applaudissements ni de primes dont ils ont besoin, c'est d'une augmentation de leurs salaires ainsi que d'un recrutement massif de personnel afin de pouvoir bien traiter les patients.

Vous avez peut-être vu cette image qui circule sur FB : une soignante arrive à la caisse d'un supermarché, découvre que son porte-monnaie est vide et demande si la caissière accepte les applaudissements : on en est là.

On nous bassine à longueur de journaux de la suppression des « charges » sociales, qui sont des COTISATIONS destinées à financer la Sécu et donc nos hôpitaux : le gouvernement continue de raisonner à l'envers et nous conduit droit dans le mur.

Alors, quand les soignants vont descendre à nouveau dans la rue pour revendiquer les moyens pour un système de santé digne de la sixième puissance mondiale, c'est avec eux qu'il faudra être. N'oublions pas qu'ils seront à nouveau attaqués par les forces dites « de l'ordre », matraqués, injuriés, maltraités,...Et à ce moment-là nos applaudissements ne serviront à rien !

DEBOUT !

Et ce n'est pas fini...

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Appel pour une Police Républicaine au côté du peuple travailleur !

12 Mai 2020, 11:38am

Publié par Bernardoc

in ReSPUBLICA lundi 11 mai 2020

Il était temps ! Enfin une voix connue chez les fonctionnaires de police qui s’élève pour dénoncer l’utilisation de celle-ci et de la Gendarmerie nationale contre le mouvement social. Jean-Louis ARAJOL, ancien secrétaire général du Syndicat Général de la Police (SGP) et de la Fédération Autonome des  Syndicats de Police (FASP) s’exprime en son nom propre et aux noms de nombreux collègues qui « restent dans l’ombre » pour dire son refus de « continuer comme avant le confinement ! ». Avant, c’est-à-dire les 15 mois de « guerre sociale larvée », avec le mouvement des gilets jaunes puis celui pour la défense des retraites où les forces de sécurité sont souvent apparues aux yeux du peuple comme une sorte de « garde prétorienne », chargée de faire un dernier rempart pour défendre un régime, minoritaire dans l’opinion, imposant l’austérité et parfois la misère aux couches populaires.

Faudra-t-il demain, dans la crise économique et sociale qui s’annonce, réprimer infirmières, caissières de super-marchés, routiers ou éboueurs que tout le monde applaudit aujourd’hui, à grands coups de matraque, LBD ou grenade de désenclavement ? Jean Louis ARAJOL répond que cela ne doit pas advenir. Enfin une position courageuse, alors même que le syndicalisme policier se tait depuis plusieurs années, rompant avec la tradition de la Police Républicaine qui, de l’insurrection de la préfecture de police en 1944 à la dénonciation des tueries pendant la guerre d’Algérie, était pourtant une grande histoire démocratique.

Un appel à écouter… et surtout à diffuser !

Et ce n'est pas fini...

 

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