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Le blog de Bernard SARLANDIE

Une belle soirée estivale.

26 Juillet 2024, 09:21am

Publié par Bernardoc

Mercredi soir, au camping, il n’y avait pas grand monde sur la place centrale. De retour à la maison pour quelques jours, hier soir nous sommes allés à un « jeudi festif » de Mérignac. La place de l’église était noire de monde, des stands l’encadraient où l’on pouvait acheter différentes sortes de nourritures ou de boissons, sans compter les petits stands artisanaux de créations artistiques.

Je ne voyais aucun élu ou camarades mérignacais, mais c’est Marie-Ange, avec qui je formais un binôme pour les élections départementales en 2015 qui nous a repérés. Nous avons discuté un moment puis une jeune femme s’approche de moi pour me demander si je n’avais pas été le Principal de Langevin ; elle en avait gardé d’excellents souvenirs et m’a dit que je n’avais pas changé. J’étais content, mais je lui ai fait remarquer que j’avais quand même vingt ans de plus !

Puis une autre amie avec qui nous avions des souvenirs communs haillano-burkinabe vint nous inviter à partager la table qu’elle occupait avec d’autres amis à elle, dont une ancienne de Langevin, mais qui était partie avant mon arrivée. Encore un moment d’échanges fort enrichissant.

Et c’est à ce moment-là que nous remarquons une voisine de notre rue, très impliquée aussi dans le mouvement associatif haillanais.

L’animation était le fait d’abord d’un orchestre, puis d’un groupe de danseuses sur un autre podium. Je dois dire que nous n’en avons guère profité, les discussions entre amis étant beaucoup plus intéressantes dans cette ambiance joyeuse et conviviale.

Ah oui, au fait, nous nous sommes régalés des plats du traiteur marocain, et au moment où nous avons fait notre choix, il était l’un des rares où il n’y avait pas la queue, ce qui n’a pas duré.

Et ce n’est pas fini...

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La saignée de l’inspection du travail s’accélère

22 Juillet 2024, 17:48pm

Publié par Bernardoc

In Mediapart du 18 juillet 2024

Le ministère du travail est un bon élève. Quand le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, affirme qu’il faut encore couper dans les dépenses publiques, en faisant des économies de 10 milliards « exclusivement sur le budget de l’État », le ministère de Catherine Vautrin s’exécute. Depuis plusieurs semaines, à Marseille, à Aix-en-Provence ou en région parisienne, les syndicats déplorent une accélération dans les réductions d’effectifs et d’unités de contrôle locaux réduits à peau de chagrin. 

La politique du gouvernement actuel a beau avoir été largement remise en cause lors des dernières élections législatives, la machine à broyer continue d’opérer sans dévier. « Les gels et blocages en termes d’effectifs, c’est au moins jusqu’à fin 2024. C’est révoltant du point de vue démocratique qu’une politique battue dans les urnes continue d’être appliquée comme si de rien n’était. »assure Simon Picou, membre du bureau national de la CGT-TEFP. 

Alors, jeudi 11 juillet, plusieurs dizaines d’agents franciliens ont décidé de se rendre dans les bureaux du ministère du travail pour réclamer le maintien des postes. Ils ont été reçus par les ressources humaines dans la « salle du dialogue social » Un comble pour celles et ceux qui, depuis des mois, souhaitent être reçus par la ministre ou son cabinet, en vain. En effet, Catherine Vautrin est l’une des rares ministres du travail récentes à n’avoir jamais reçu les organisations syndicales de son propre ministère.

Un nouveau rassemblement d'agents mobilisés devait se tenir devant ministère jeudi 18 juillet, mais il a été interdit par la préfecture de police. Elles et ils se rendront donc devant le secrétariat général des ministères sociaux, et demanderont à être reçus... sans grand espoir. 

Si la communication entre la ministre et ses agents semble rompue, la mobilisation n’est pas sans effet : la direction francilienne du ministère a assuré aux personnes mobilisées que six de leurs collègues contractuels seraient finalement reconduits pour au moins un an. On est bien loin du compte, puisque rien qu’en région Île-de-France, les syndicats estiment que près de cinquante postes sont en danger. 

Dans leur communication commune, la CGT, FO et Sud insistent sur l’état d’urgence dans lequel se trouve l’inspection du travail : « Il s’agit d’un véritable plan social, qui porte sur des missions essentielles pour la réception du public, le renseignement des salarié·es en droit du travail, l’insertion des travailleurs les plus éloignés de l’emploi, la cohésion sociale, ou encore la gestion de projets dans le cadre du Fonds social européen. » 

Si les syndicats notent une accélération récente, la saignée à l’inspection du travail est une affaire ancienne. Entre 2015 et 2021, le ministère du travail a perdu 16 % de ses effectifs selon le rapport de la Cour des comptes rendu public en février 2024.

Ce sont les effectifs de l’inspection du travail qui ont le plus subi ces coupes budgétaires, avec 589 agents en moins de 2015 à 2021, soit une baisse d’effectifs de 19 %. Et c’est compter sans les nombreux postes laissés vacants. Rien qu’à l’inspection du travail, 18 % des postes n’étaient pas occupés en 2022, soit 3 % de plus qu’en 2017. 

Désormais, on compte – sur le papier – un poste d’inspecteur du travail pour 10 500 salariés alors que l’Organisation internationale du travail estime qu’il faut au minimum un inspecteur pour 10 000 salariés dans un pays industrialisé. Si l’on s’intéresse aux effectifs réels et que l’on prend en compte les postes laissés vacants, il y a en réalité un inspecteur pour 13 200 salariés selon les calculs de la CGT. 

Ces chiffres, les syndicalistes les connaissent par cœur et peuvent mettre des noms et des visages sur tous ces contrats non renouvelés et départs à la retraite non remplacés.

Pour Mornia Labssi, inspectrice du travail syndiquée à la CGT, ces coupes successives ne sont pas anodines et viennent servir un projet politique, celui des patrons : « D’abord, notre outil de travail, le Code du travail, ne cesse d’être abîmé. Dans la même temporalité, on réduit les agents censés faire appliquer ce droit du travail. Cela correspond clairement aux revendications du Medef pour laisser toujours plus les mains libres aux patrons, des revendications honorées par le ministère. Ce sont des choix politiques. » 

Et les conséquences sur le terrain sont déjà bien palpables. « Les directions annoncent aux collègues contractuels que, finalement, leurs contrats ne seront pas renouvelés, parfois à peine quinze jours avant la fin du contrat, explique Simon Picou. Il y a aussi des recrutements qui sont annulés à la dernière minute. C’est brutal. » 

« On est tellement en sous-effectif qu’on ne gère plus que les urgences comme les demandes de rupture de contrat de travail de salariés protégés et les accidents du travail très graves, raconte Mornia Labssi. Tout le reste, ça passe à la trappe. » 

Si les agents du ministère du travail s’époumonent depuis des années à ce sujet, toutes et tous ont désormais à cœur de donner des visages à ce service public qui s’étiole. 

Simon Picou raconte aussi la situation du service de « renseignement en droit du travail » en Seine-Saint-Denis : « Une collègue part à la retraite, elle ne sera pas remplacée. Le service va réduire ses plages d’accueil du public. » 

Toujours en Seine-Saint-Denis, une embauche d’assistante à l’inspection du travail est bloquée depuis plusieurs semaines. Un autre agent, dans un service d’insertion par l’activité économique, devait être prolongé mais a finalement été remercié il y a peu.

Et la situation du département est loin d’être isolée. Mornia Labssi raconte les mêmes coupes budgétaires depuis une unité de contrôle située au cœur de la capitale : « Dans mon unité parisienne, une agente de contrôle part à la retraite dans deux mois et, pour l’instant, pas de remplacement. Une autre a muté et elle n’est pas remplacée non plus. Très concrètement, ceux qui sont restés se partagent, tour à tour, ses anciennes tâches en plus de leur boulot. »

Les enquêtes pour harcèlement au travail, les demandes administratives ou de régularisation ne sont plus traitées, par manque d’effectif. Et à l’autre bout du téléphone, des travailleurs et travailleuses en souffrance attendent indéfiniment. 

Et ce n’est pas fini...


 

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Urgence.

19 Juillet 2024, 11:23am

Publié par Bernardoc

Avant-hier j’ai visité les urgences privées du Haillan. Effectivement, on est accueilli sans rendez-vous et la consultation est rapide. Nous avions quitté le camping un jour plutôt que prévu car j’avais des quintes de toux qui se terminaient par un étouffement (et 20 ou 30 secondes c’est une éternité!). Apparemment le covid ne fait plus partie des maladies envisagées.

Donc diagnostic à destination du médecin traitant, prescription d’antibiotiques et d’une radio pulmonaire à faire de préférence dans une clinique privée, offre que je décline car la dernière fois que j’avais dû aller à cet endroit le ticket d’entrée était de 40 € (que ma mutuelle ne m’a jamais remboursés). Je choisis donc un cabinet de radiologie plus proche et où seul le morceau de plastique vert (la carte vitale) m’a été demandé.

En quittant le cabinet d’urgences, on me demande de payer 17,95 €, sans justificatif autre que le ticket de carte bancaire ; je suppose que c’était ma contribution pour le loyer du local.

Donc, contrairement à certains, je n’irai pas tresser des lauriers à cette officine privée.

Vive Ambroise CROIZAT ! Et je ne pense pas qu’avec le gouvernement de droite et de droite extrême (je n’ai pas dit extrême droite, pas encore) qui s’annonce, nous avancions vers la sécurité sociale intégrale.

Et ce n’est pas fini...

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En été, le retour des mounaques

18 Juillet 2024, 10:07am

Publié par Bernardoc

 

En cette année olympique, ils s'en sont donné à coeur-joie pour célébrer cet évènement, toujours avec humour et dérision. Bravo aux créateurs, et surtout, si vous êtes dans le Médoc, faites un petit tour par Vensac !

Et ce n'est pas fini...

En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques

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1935-1953, quand la CGT manifestait le 14 juillet

12 Juillet 2024, 10:48am

Publié par Bernardoc

On le sait peu mais, entre 1935 et 1953 – avec une interruption pendant la période vichyste – le 14 juillet fut aussi l’occasion d’un défilé syndical, associatif et politique.

14 juillet 1935

Cette pratique débute le 14 juillet 1935, plus d’un an après les émeutes du 6 février et les manifestations antifascistes des 9 et 12 février 1934. La crise économique et sociale persistante sur fond d’aggravation des tensions internationales pèse sur la scène politique française et accroît l’instabilité gouvernementale. Le 7 juin 1935, Pierre Laval accède à la présidence du Conseil. Les ligues d’extrême-droite intensifient leurs actions et s’apprêtent à une démonstration de force sur les Champs-Elysées pour la fête nationale.

La riposte antifasciste s’organise. Des « assises de la paix et de la liberté » sont programmées le 14 juillet au stade de Buffalo de Montrouge. L’initiative est conçue en lointain écho à la Fête de la Fédération (1790) de la Révolution française, moment fondateur de l’unité nationale. Il s’agit de rappeler le rôle historique du peuple dans la fondation de la République. Avec solennité, les mouvements organisateurs, parmi lesquelles les partis socialiste, communiste et radical, ainsi que la CGT et CGTU, prêtent le serment, ce matin-là, « de rester unis pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses pour défendre et développer les libertés démocratiques et pour assurer la paix humaine." Le texte de ce serment, inscrit sur une immense banderole, est placé en tête de la manifestation qui a lieu, l’après-midi, entre la Bastille et la Porte de Vincennes.

« J’ai beau, vieux militant, fouiller dans ma mémoire ; je n’ai encore jamais vu un tel déferlement d’humanité. […] On s'engage dans le « vieux faubourg jacobin » […]. À toutes les fenêtres, des grappes humaines et des étoffes rouges qu'on agite et des poings qui se tendent comme pour un serment. Combien de ces maisons étroites et lézardées étaient déjà là quand fut prise la Bastille ? Combien de ces pauvres façades ont été en 1830, en 1848, en 1871, aux jours d'émeute et de colère, déchirées par les balles, trouées par les boulets ? […] Toutes les révolutions ont commencé ainsi ».
Près d’un demi-million de personnes défilent dans les rues de Paris et envoient un message fort : le 14 juillet, le drapeau tricolore, la Marseillaise et la rue n’appartiennent pas à l’extrême droite. Un désir profond d’unité s’exprime. Historique, la manifestation scelle la réconciliation de la classe ouvrière avec la République. Sur la lancée, son large comité unitaire d’organisation se transforme en comité national pour le Rassemblement populaire.


14 juillet 1936

Un an plus tard, après le succès électoral du Front populaire et les immenses grèves victorieuses du printemps, un double défilé est organisé. Le matin, comme à l’habitude, les militaires marchent sur les Champs-Elysées. L’après-midi, ce sont près d’un million de personnes qui défilent à Paris, entre Bastille et Nation, à l’appel des organisations constitutives du rassemblement populaire. Après le 14 juillet défensif de 1935, celui de 1936 est festif et conquérant.

Pendant la guerre Il n’est pas question pour le gouvernement de Vichy de célébrer les idéaux de la Révolution française. Celui-ci transforme donc le 14 juillet en une journée lugubre, de deuil de la patrie, pour partie occupée ou amputée, et de recueillement, en hommage aux morts de la guerre. Dès
1942, à l’appel de la Résistance, des rassemblements célébrant la République ont lieu dans un grand nombre de villes, notamment en zone non-occupée (Marseille, Lyon, Toulouse…). Les initiatives se tiennent le plus souvent autour de lieux symboliques. Ce sera également le cas en 1943 et 1944, mais avec une moindre intensité, la situation étant devenue plus périlleuse depuis l’occupation de la zone sud.

14 juillet 1945

En 1945, les Français célèbrent la liberté retrouvée après les quatre années d’Occupation. Le 14 juillet est d’une intensité particulière. Le défilé militaire du matin, entre Nation et Bastille, dominé par la présence du général de Gaulle, est suivi, l’après-midi, d’un immense cortège populaire, entre Concorde et Bastille. Le Conseil national de la Résistance au complet, présidé par Louis Saillant, qui y siège pour la CGT, marche en tête, précédant les membres des États généraux de la Renaissance française réunis du 10 au 13 juillet.

14 juillet 1947

Après l’éviction des ministres communistes, le défilé parisien du 14 juillet (Bastille- République), placé sous l’égide du CNR, réunit encore, outre la CGT, encore unifiée, les fédérations parisiennes du PCF, de la SFIO, du parti radical, mais aussi du MRP, se ressent des tensions entre alliés en voie de séparation. Cégétistes et communistes, les plus actifs dans la préparation de la journée, fournissent les plus gros bataillons de manifestants. Face à l’inquiétante contestation du régime par le nouveau RPF gaulliste, les slogans insistent sur « la défense de la République » et s’efforcent de réactiver les sentiments antifascistes.

14 juillet 1953

Le défilé à dominante syndicale du 14 juillet est marqué d’une pierre noire. Alors que, en fin de cortège, les rangs serrés des nationalistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, dont la plupart appartiennent aussi à la CGT, lancent des slogans en faveur de l’indépendance de l’Algérie, la police charge, arme au poing et tire à vue, place de la Nation. On compte une cinquantaine de blessés par balles, mais sept hommes sont mortellement touchés. Six sont Algériens : Abdallah Bacha, Larbi Daoui, Abdelkader Dranis, Mohammed Isidore Illoul, Medjen Tahar, Amar Tabjadi. La septième victime est Maurice Lurot, métallo et trésorier de l’UL du 18e arrondissement. À la suite de ce massacre d’État,
jamais reconnu, le gouvernement français interdira toute manifestation à Paris, le 14 juillet et le 1er mai. Il faut attendre 1968, pour que l’interdiction soit levée. Cette année-là, le succès du 1er mai annonce le puissant mouvement social des prochaines semaines. En revanche, la page
des défilés syndicalo-politiques et antifascistes du 14 juillet semble tournée. Une tradition s’éclipse pour plusieurs décennies…

Et ce n’est pas fini...

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Les réussites macronistes

11 Juillet 2024, 22:57pm

Publié par Bernardoc

26 ministres mis en examen.

Fin de l'ISF : - 6,3 milliards.

Commerce extérieur : 60 milliards de déficit.

330 000 SDF.

2 milliards pour McKinsey.

23 gilets jaunes éborgnés.

Borne : 23 49.3.

26 000 lits d'hôptal fermés.

900 milliards de dette.

Quand on pense que certains osent traiter le programme du NFP d'irréaliste...

Et ce n'est pas fini...

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Une autre forme de militantisme

10 Juillet 2024, 19:03pm

Publié par Bernardoc

Animateur de la Fondation de la Route /MGEN, j’étais sollicité aujourd’hui pour animer un atelier dans le cadre de la cinquième édition de l’Ufolep Playa tour à Mimizan. (La fédération girondine ne participe pas à cette action). L’Ufolep-Landes se chargeant de l’atelier « Savoir rouler à vélo », avec ma collègue nous prîmes en charge l’atelier « Piéton ».

Bon accueil par les Landais, ciel voilé le matin, grand bleu l'après-midi. Nous avons vu quelques groupes, des enfants individuels ou accompagnés de leurs parents ou le plus souvent grand-parents. Nous avons vu des vieux (comme nous !) venus se remettre à jour mais pas d'ados. Nous avons terminé par la visite de la 1ère adjointe, très intéressée ; la communication municipale est venue nous prendre en photo, peut-être serons-nous sur leur site.

Une belle journée pour nous aérer l’esprit dans une ambiance laïque et populaire, début des vacances pour la plupart des gens que nous avons rencontrés.

Et ce n’est pas fini...

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Une autre forme de militantismeUne autre forme de militantisme
Une autre forme de militantismeUne autre forme de militantisme

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Etre né sous le signe de l'hexagone...

9 Juillet 2024, 14:17pm

Publié par Bernardoc

 

In Mediapart du 8 juillet 2024 (extraits)

Parmi la centaine de candidats d'extrême droite épinglés par Mediapart, notamment pour des propos haineux et complotistes, 26 ont été élus ou réélus.

Le président du Rassemblement national (RN) avait reconnu « quatre ou cinq brebis galeuses » parmi les candidatures de son parti. Auteurs de propos racistes ou complotistes, condamnés par la justice ou visés par des accusations de violences : Jordan Bardella a en réalité soutenu une centaine de candidats et candidates aux profils plus que problématiques, que Mediapart avait recensés.

Selon les résultats disponibles lundi 8 juillet, vingt-six d'entre eux siègeront au Palais-Bourbon. Rappel de leurs faits d'armes.

Jérôme Buisson, circonscription de l'Ain, réélu avec 46,01 % des voix

À une déclaration du député Carlos Martens Bilongo, le député Jérôme Buisson (RN) a répondu le 13 mai sur son compte X « Pour Bilongo, la France est un hall de gare, une salle d'attente woke, un Cada [centre d'accueil pour demandeurs d'asile – ndlr] . » Dans un autre message, l'élu parle aussi des « enturbannés » pour décrire les musulmans. « Vous chipotez, cela ne me choque pas » , a-t-il assumé auprès de Mediapart.

Jocelyn Dessigny, circonscription de l'Aisne, réélu au premier tour avec 53,07 % des voix

Sur son compte Facebook, Jocelyn Dessigny a posté une photo de lui avec un T-shirt du groupe de rock identitaire In memoriam, qui a notamment repris un chant de marche de la Jeunesse hitlérienne, La Colonne . Interrogé sur cette photo, l'élu n'a pas répondu.

Jorys Bovet, circonscription de l'Allier, réélu avec 34,33 % des voix

Le député se saisit régulièrement de faits divers relayés par la fachosphère pour stigmatiser les personnes étrangères.

Lionel Tivoli, circonscription des Alpes-Maritimes, réélu avec 48,08 % des voix

En janvier 2024, il déclare que « partout où [les mineurs isolés] passent, ces derniers dealent, agressent et pourrissent la vie des riverains »

Bryan Masson, circonscription des Alpes-Maritimes, réélu au premier tour avec 50,85 % des voix

À la suite de la mort de trois hommes, Manuolito, Ismaël et Atama, tués à Angers en juillet 2022 par un ressortissant soudanais en état d'ébriété, le député écrit sur X : « Angers est le reflet de la France. Trois jeunes ont été assassinés hier soir par un Soudanais. La sauvagerie s'étend partout sur le territoire et les criminels étrangers prospèrent. »

Monique Griseti, circonscription des Bouches-du-Rhône, élue avec 55,86 % des voix

La Provence e a relevé plusieurs des saillies de Monique Griseti : « Qu'il aille traire la chèvre, ça nous fera des vacances » ou encore : « Qu'est-ce qu'on attend pour les mettre dans un avion, ces moins que rien. » Elle a aussi recommandé le film Sound of Freedom , un pseudo-documentaire américain relayant nombre de théories de la mouvance QAnon.

Joëlle Mélin, circonscription des Bouches-du-Rhône, réélue avec 45,20 % des voix

En 2023 elle dénonçait le succès d'une structure d'accueil de réfugié·es dans les colonnes de La Provence « Je reste opposée à ce centre. Entendons-nous bien : je suis pour un accueil dans la dignité, mais contre le fait de les prévenir de leur expulsion, ce qui leur laisse tout loisir de partir. Je les préfère cent fois à Djibouti, ils sont mieux dans leur milieu naturel [sic] . »

René Lioret, circonscription de Côte-d'Or, élu avec 45,31 % des voix

En juin 2023, l'élu réagissait à un post sur le prétendu massacre d'un chameau en Afrique avec cet autre message : « Aucun doute n'est possible ! Nous avons bien à faire à des barbares. Si l'UE compte sur “ça” pour repeupler le Vieux Continent… »

Florence Joubert, circonscription de Dordogne, élue avec 40,13 % des voix

Si « nos dirigeants soufflent le chaud et le froid en matière d'immigration » et « brillent par leurs jeux de posture, de faux-semblants » , c'est parce qu'ils « appliquent les instructions de l'Union européenne pour accueillir massivement des migrants-envahisseurs » Face à cette « politique de peuplement » « aucun département ne sera préservé » alerte -t-elle. « Partout la délinquance et la violence. Partout la drogue et les trafics. »

Thibaut Monnier, circonscription de la Drôme, élu avec 38,37 % des voix

Grand ami de Marion Maréchal Thibaut Monnier se scandalise d'une petite compétition informelle en France : la Coupe d'Afrique des banlieues. « Où est la France dans tout ça ? » demande-t-il

Nicolas Meizonnet, circonscription du Gard, réélu au premier tour avec 52,22 % des voix

Sur le réseau social X, Nicolas Meizonnet n'hésite pas à extrapoler à partir de tout fait divers impliquant un étranger ou un Français ayant un nom d'origine étrangère : « Ils sont français, mais pas un seul n'a un nom à consonance française. Cela ne surprendra personne » « Il faudra bien un jour que ceux qui organisent l'invasion migratoire répondent de leurs actes. Immense colère de voir tant de jeunes français massacrés par des barbares »

Pascale Bordes, circonscription du Gard, réélue avec 47,48 % des voix

Quand elle parle du burkini, qu'elle estime être « un très grand danger » , Pascale Bordes pense au nazisme et convoque Bertolt Brecht : « Celui qui ne sait pas est un imbécile, mais celui qui sait et ne fait rien est un criminel. » Elle ajoute : « Je dis que celui qui sait et ne dit rien ni ne fait rien est un criminel. »

Alexandre Allegret-Pilot, circonscription du Gard, élu avec 51,58% des voix

Sur son compte X, supprimé le 4 juillet mais décortiqué par Midi Libre , le candidat ciottiste soutenu par le RN qualifiait notamment la parité de « régression » et l'inscription de l'IVG dans la Constitution de « grande mascarade » « Aller simple » , répondait-il à un tweet de Rima Hassan, alors candidate LFI aux européennes.

Roger Chudeau, circonscription du Loir-et-Cher, élu avec 49,72 % des voix

Celui qui estime que vu sa binationalité, Najat Vallaud-Belkacem n'aurait jamais dû être ministre, considère que l'école française sera « bientôt une école de type arabo-musulman avec des petits bouts de charia ».

Christophe Bentz, circonscription de la Marne, réélu avec 48,83 % des voix

Il est l'auteur d'un essai sur les races, Décrypter l'antiracisme en une heure , paru en 2011, dans lequel il affirme que la notion de race serait victime d'un « terrorisme sémantique » . Selon lui, « distinguer les races est un travail de bon sens » et même « un travail scientifique »

Laurent Jacobelli, circonscription de Moselle, réélu avec 46,36 % des voix

« Joue pas ta racaille. » C'est en ces termes que Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, s'en est pris au député Renaissance Belkhir Belhaddad au cours d'une cérémonie, le 13 octobre 2023. « Tu me parles autrement, je te le dis tout de suite. Racaille » , lui a-t-il aussi lancé , en lui demandant : « Il va bien le Hamas ? »

Caroline Parmentier, circonscription du Pas-de-Calais, réélue avec 48,85 % des voix

Longtemps rédactrice du journal Présent , Caroline Parmentier regrettait dans un article publié en 2018 qu' « après avoir “génocidé” les enfants français à raison de 200 000 par an [le nombre d'avortement en France – ndlr], on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants »

Tiffany Joncour, circonscription du Rhône, élue avec 51,87 % des voix

Sur un compte Facebook que BuzzFeed reliait à la candidate, en 2017, apparaissaient des « J'aime » à des publications de Génération identitaire, mouvement dissous par le gouvernement en 2021 pour avoir promu « une idéologie incitant à la haine et à la violence envers les étrangers et la religion musulmane » . Street Press a aussi relevé qu'une « petite dizaine de visages » de GI gravitent encore aujourd'hui autour de la candidate.

Patrice Martin, circonscription de Seine-Maritime, élu avec 44,91 % des voix

Sur Facebook, Patrice Martin a relayé des publications de sites islamophobes (Riposte laïque), antisémite (Égalité et Réconciliation) ou complotistes. Il a aussi relayé des messages climatosceptiques, affirmant par exemple en 2019 que dire que la canicule était due au réchauffement climatique et à la pollution était des « mensonges »

Béatrice Roullaud, circonscription de Seine-et-Marne, réélue avec 40,81 % des voix

Dans un tweet repéré le 4 juillet par un journaliste du Média, Béatrice Roullaud s'inquiétait, en mai 2016, après l'élection de Sadiq Khan à la tête de la mairie de Londres : « À quand un musulman à la mairie de Paris ? Bientôt. Si vous ne voulez pas, votez en fonction à chaque élection ! »

Philippe Lottiaux, circonscription du Var, réélu au premier tour avec 56,11 % des voix

C’est un habitué des publications racistes sur les réseaux sociaux. En 2023, il partageait un post du site d'extrême droite Fdesouche en ironisant sur le « merveilleux apports des migrants, des racailles et des dealers » à Marseille. Quelques semaines plus tôt, réagissant à la mort d'Enzo, poignardé dans l'Eure, il fustigeait « la racaille décomplexée, fruit pourri de la culture de l'excuse, du laxisme judiciaire et de la submersion »

Frédéric Boccaletti, circonscription du Var, réélu avec 55,81 % des voix

Ancien patron de la fédération RN du Var et proche de Jean-Marie Le Pen, il avait été condamné en 2000 pour « violence en réunion avec arme » à un an de prison, dont six mois ferme. Dans l'entre-deux-tours, son ex-épouse a dénoncé, dans Libération , des violences conjugales, un coup de couteau et des abus « cycliques ». Dans les années 1990, cet ex-apprenti cuisinier vendait des livres antisémites dans sa librairie de Toulon, baptisée Anthinéa en hommage à un ouvrage de Charles Maurras, chef de l'Action française, antisémite et monarchiste.

Philippe Schreck, circonscription du Var, réélu au premier tour avec 53,55 % des voix

Philippe Schreck était monté au soutien de son collègue Grégoire de Fournas, suspendu quinze jours pour avoir crié « Qu'il retourne en Afrique ! » au député Carlos Martens Bilongo. « Oui les migrants et les associations de passeurs subventionnés doivent retourner en Afrique » avait-il assumé.

Hervé de Lépinau, circonscription du Vaucluse, élu au premier tour avec 53,51 % des voix

Le 27 novembre 2014, pour les 40 ans de la loi Veil, Hervé de Lepinau écrivait, selon Le JDD « Sinistre anniversaire. Hommage aux millions de victimes de l'avortement. Non à la culture de la mort, oui à la vie. » Son nom figure aussi parmi les signataires, la même année, d'une pétition réclamant l'abrogation « à terme » de la loi sur l'avortement.

Daniel Grenon, circonscription de l'Yonne, réélu avec 40,40 % des voix

À l'issue d'un débat avec son adversaire de gauche au second tour, le député RN a contesté avoir prononcé les mots suivants : « Le Maghrébin binational, il a sa place en France. Il l'a. Mais pas dans les hauts lieux, je ne pense pas. On a besoin de protéger la France. »

Anne Sicard, circonscription du Val-d'Oise, élue avec 33,65 % des voix

Anne Sicard, parachutée dans le Val-d'Oise par le RN, est responsable du fond de dotation de l'Institut Iliade. Structure centrale dans la formation de générations de militants identitaires, l'organisation fondée par Jean-Yves Le Gallou accueille tout le spectre de l'extrême droite radicale pour des conférences autour du « grand remplacement ».

Et ce n’est pas fini...

 

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Législatives en Gironde : quel enseignement tirer du vote blanc et nul lors du second tour ?

8 Juillet 2024, 18:49pm

Publié par Bernardoc

In Sud ouest du 8 juillet 2024

Si l’abstention est finement scrutée élection après élection dans les analyses, deux autres petits chiffres qui apparaissent dans les tableaux électoraux peuvent parfois envoyer un message politique : les votes blancs et nuls.

Le vote blanc consiste à déposer dans l’urne une enveloppe vide ou avec un bulletin vierge. Le vote nul désigne, lui, les bulletins qui ne peuvent pas être pris en compte lors du dépouillement car déchirés ou annotés (ou le bulletin pour un candidat qui n’est plus en lice). Le vote nul peut aussi être un acte volontaire pour manifester son opposition aux différents candidats.

Le vote blanc véhicule un message politique. Un électeur qui se déplace aux urnes et qui décide de voter blanc souhaite signifier qu’aucune des options proposées ne lui convient. L’électeur entend alors manifester son mécontentement.

La gauche remporte sept sièges de députés sur les onze encore en lice, la majorité en conserve quatre : le front républicain a fracassé les ambitions du RN qui, tout un symbole, perd le Médoc

En additionnant les deux, on peut tirer quelques enseignements. Ainsi ce dimanche 7 juillet, dans la 12circonscription de la Gironde, celle de l’Entre-deux-Mers, plus d’un électeur sur dix (11,56 %) s’est déplacé dans les bureaux mais a voté blanc ou nul. Après le désistement du député sortant Renaissance Pascal LAVERGNE arrivé troisième à l’issue du premier tour, les électeurs avaient le choix entre les deux extrémités de l’échiquier politique : la candidate du Nouveau Front populaire Mathilde FELD (LFI) et le candidat d’extrême droite, Rémy BERTHONNEAU (RN). Une alternative jugée parfois trop clivante aux yeux de certains électeurs qui ont tenu à honorer leur devoir électoral mais qui ont refusé de se prononcer.

Dans la 5circonscription, celle du Médoc, les électeurs avaient le choix entre Grégoire de Fournas (RN) et l’ancienne députée PS Pascale GOT (Nouveau Front populaire). 6,83 % des bulletins de vote étaient blancs ou nuls, soit un électeur sur 15.

À l’inverse, dans la 1re circonscription de la Gironde, une triangulaire avait lieu. Elle voyait s’opposer celui qui est encore ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas CAZENAVE, à Bruno PALUTEAU (RN) et Céline PAPIN (Écologiste, Nouveau Front populaire). Dans cette circonscription, les blancs et nuls n’ont représenté que 1,83 % des votants, soit un électeur sur 55. On est là très loin des chiffres observés dans la 12circonscription. Cela dit, trois autres circonscriptions culminent à plus de 6 % de bulletins blancs ou nuls : la 2circonscription (Bordeaux centre, victoire de l’écologiste Nicolas Thierry) avec 6,24 % de bulletins blancs ou nuls, la 4circonscription (rive droite, 6,83 % de votes blancs ou nuls).

Et ce n’est pas fini...


 

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Il n'y a pas que Gaza, hélas...

7 Juillet 2024, 14:25pm

Publié par Bernardoc

In Siné mensuel, été 2024

Et ce n'est pas fini...

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