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Le blog de Bernard SARLANDIE

Un excellent résumé.

7 Juin 2024, 17:33pm

Publié par Bernardoc

Encore Siné mensuel.

Et ce n'est pas fini...

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Jour J : un pas de côté.

6 Juin 2024, 16:16pm

Publié par Bernardoc

Il me revient donc le privilège d’ouvrir cette lettre le jour du quatre vingtième anniversaire du débarquement allié sur nos côtes. A priori cet évènement majeur qui marque le début de la fin de l’occupation nazie en France n’a aucun rapport avec Cuba. Pourtant par un esprit abscons, et en gratouillant l’histoire, on peut trouver des points communs.

Une première question tout d’abord, aux côtés des forces Canadiennes et Britanniques la majorité des troupes était Américaine. Comment un peuple aussi généreux, héroïque, épris de liberté, qui a sacrifié près de 4 000 hommes tués ou blessés en ce 6 juin, n’exige pas de la part de ses représentants la fin de ce blocus cruel qui affame et asphyxie le peuple cubain comme nous l’avons constaté lors de notre dernière mission.

Une seconde question, le maître incontesté du jour J, même s’il y avait quelques arrières pensées quant à la main mise sur l’administration française, fut le général Eisenhower. Le succès assuré, il confirma que sans la volonté du peuple français et sans l’action de la résistance, il n’aurait pu mener à bien cette opération. Six ans plus tard, à la fin de son mandat de Président des États-Unis, a-t-il oublié cette analyse ? En négligeant l’unité du peuple cubain, qui n’allait pas se soulever contre ses libérateurs de la corruption et la débauche initiés par Batista, il fit un cadeau empoisonné à son successeur John Kennedy qui essuya un cuisant échec à la baie des cochons !

À ces questions qui resteront sans réponse, je terminerai par deux petites histoires.

Il y a quelques années le président Roger Grévoul me demande de représenter notre association aux journées d’études dédiées aux relations du général de Gaulle avec les pays de l’Amérique du Sud. Lors de la matinée consacrée à Cuba, j’ai tout d’abord la surprise de voir l’ambassadeur de Cuba en France me demander de siéger à ses côtés, au grand étonnement de l’assemblée politico-historico-gaullienne. J’ai appris ensuite que le comité France libre de Cuba, qui avait son siège à deux pas de l’Hôtel Nacional à La Havane, avait été, selon Jacques Soustelle, considéré comme le comité le plus actif de la France libre en Amérique du Sud. Il avait notamment obtenu de la part du gouvernement de la République de Cuba, le 9 avril 1942, la reconnaissance du gouvernement de Londres. Ce geste plaça Cuba dans la liste des premiers États à reconnaître le gouvernement de la France libre.

Anna - Maria Reyes qui fut l’une des premières directrices de la Maison Victor Hugo à La Havane était passionnée de cinéma et d’histoire. Elle avait entrepris une recherche sur les Cubains décorés de la légion d’honneur. Elle m’affirmera un jour qu’au sein de la colonne Dronne qui fut la première à pénétrer dans Paris le 23 août au soir et qui était composée ensuite de la Nueve des républicains espagnols, il y avait aussi des Cubains qui étaient venus en Espagne pour s’opposer à la dictature de Franco. Selon elle le troisième Half-track était entièrement cubain.

Entre les cérémonies marquant ce 6 juin, les reportages, les images d’archives, consacrez quelques moments à lire cette lettre, et diffusez autour de vous les vraies nouvelles de Cuba.

Christian Huart
Vice-président de l’Association Cuba Coopération France.

Et ce n'est pas fini...

 

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Boomerang.

5 Juin 2024, 15:09pm

Publié par Bernardoc

in Siné-mensuel de juin 2024

(il a besoin de sous !)

Et ce n'est pas fini...

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Une large unité

4 Juin 2024, 17:17pm

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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Ces travailleurs qui n’arrivent pas à se loger

3 Juin 2024, 15:55pm

Publié par Bernardoc

In Le Monde du 1er juin 2024 (extraits)

 

L’Ile-de-France connaît des prix de l’immobilier et des loyers ­particulièrement élevés, et compte 836 000 ménages en ­attente d’un logement social, soit deux fois plus qu’en 2010. Mais les salariés d’autres régions sont, eux aussi, victimes de la crise du logement. A Bordeaux, dans l’association d’aide et de soins à domicile dont Karima AMARA est déléguée syndicale, « on a désormais une bonne dizaine de collègues concernés chaque année, sur environ trois cents ». Une assistante ­sociale privée a été recrutée pour les aider à se reloger, et intervient de plus en plus longuement.

Les villes moyennes du littoral ouest ne sont pas épargnées. ­Arrivé à La Rochelle en février pour une reconversion dans le ­développement informatique, Ludovic LACOMBE gagne 1 800 euros et sa compagne, ­restée en Gironde, se porte garante. « Je n’ai pourtant trouvé que des colocations qui m’ont refusé ou des propriétaires préférant garder leur appartement vide en attendant de le louer l’été, très cher, sur Airbnb. » Il a fini par se rabattre sur une chambre chez l’habitant, louée sans bail, qu’il doit quitter le week-end ainsi qu’en juillet-août.

A Bayonne, où les résidences ­secondaires et les locations ­touristiques se sont aussi multipliées, ­Sarah, 28 ans, et son compagnon veulent s’installer ensemble depuis six mois. Educatrice canine à son compte, elle dort sur le canapé d’une amie. Son conjoint, en CDI dans la restauration, n’a pas quitté son foyer de jeunes ­travailleurs. Elle avait pourtant réussi à trouver, en 2019 et 2021, avec des critères identiques et des revenus moins élevés et réguliers.

Sur la rive sud du bassin d’Arcachon aussi,Jean-Roland Barthélémy a vu les locations à l’année se raréfier : « Dans ma rue de six maisons, dont une seule résidence secondaire, la proportion s’est ­inversée : je suis devenu le seul ­habitant permanent. » Il voit grossir le nombre de sans-domicile, au fil des maraudes avec son association, Entraide 33. « Ils sont environ 160, une vingtaine de plus qu’en 2023. Au moins la moitié ­travaillent.Parmi eux, certains sont considérés comme saisonniers, même s’ils vivent ici à l’année, enchaînant les CDD dans différents secteurs. Beaucoup vivent dans des camions aménagés ou leur voiture, ou alternent périodes sous tente et chez des proches… »

Ces situations individuelles ­deviennent-elles de plus en plus fréquentes ? « Le travail, surtout stable, reste un accélérateur de ­logement déterminant, rappelle le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel DOMERGUE. Mais il y a une persistance, voire une certaine aggravation du phénomène des travailleurs sans domicile ou sans logement ­personnel. »

Le nombre d’adultes en emploi qui vivent chez leurs parents ou chez des tiers est quasi stable ­depuis 2013 (il est passé de 1,458 à 1,454 million), montre une note de la Fondation Abbé Pierre exploitant l’enquête nationale Logement de l’Insee, réalisée en 2020. Une autre étude publique constate qu’en 2021 près de 17 000 adultes vivant en centre d’hébergement avaient un emploi déclaré (à 7 % en CDI), contre 4 000 en 2016 – des chiffres qui n’incluent pas les adultes hébergés dans des hôtels, dont le nombre a explosé.

Quelques indices laissent ­présumer une accentuation. En 2023, la Mission locale de Paris a accompagné 1 255 jeunes de 16 à 25 ans qui, malgré un emploi (à 75 % en CDI ou en CDD de plus de six mois), étaient à la rue ou ­hébergés de façon très précaire. « Ils avaient pourtant des emplois plus stables que les jeunes de même profil qu’on accompagnait en 2019 », remarque son directeur général, Nicolas Garnier. En un an, les délais pour obtenir un ­rendez-vous sont passés de deux semaines à un mois et demi. Au niveau national, les Comités ­locaux pour le logement autonome des jeunes « ont été plus sollicités par les jeunes en emploi, et même en emploi durable, qui ont plus de mal à trouver un logement autonome », indique leur déléguée nationale, Théodora LIZOP.

Le sociologue Gaspard Lion a, pour sa part, enquêté sur la nette expansion, depuis le début des années 2000, du camping résidentiel  : « Surtout pratiqué par des personnes en emploi, ce camping résidentiel illustre les difficultés croissantes à se maintenir dans le logement ordinaire », ­résume le maître de conférences à l’université Sorbonne-Paris-Nord. Dans son ouvrage Vivre au camping (Seuil, 320 pages, 24 euros), il raconte le déclassement ressenti par un chauffeur routier, un agent de maîtrise ou encore un peintre en bâtiment, installés en mobil-home ou caravane sur un terrain municipal, à40 kilomètres de ­Paris, tout en espérant retrouver un « vrai » logement.

Matthieu Zacharie, 29 ans, débutait un CDI dans la restauration après s’être séparé de sa compagne et avoir dû revendre leur maison. « Ce [dispositif] m’a rapproché de mon lieu de travail, alors que j’étais hébergé par des amis à une heure et demie de route. J’ai ainsi eu le temps d’obtenir les trois fiches de paie demandées pour devenir locataire, d’obtenir la garantie Visale [qui remplace un garant] et d’économiser pour régler la caution et un loyer d’avance », salue-t-il. ­Devant le succès rencontré et la file d’attente qui s’allonge, le dispositif est déjà passé de cinq à dix studios, et pourrait être dupliqué ailleurs dans le département.

Et ce n'est pas fini...

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Qui veut tuer le débat laïque ?

2 Juin 2024, 19:49pm

Publié par Bernardoc

Le Collectif laïque national apporte son soutien au président du Comité Laïcité République et aux autres militants laïques grossièrement attaqués par la Fédération nationale de la libre-pensée (F.N.L.P.), dans un billet paru le 1er mai 2024 sur le blog de Mediapart sous la signature de M. Eyschen.
Que reproche-t-il au C.L.R. ? Avoir dénoncé le procès en « racisme et xénophobie » intenté à l’inspecteur général honoraire Jean-Pierre OBIN pour avoir pointé les dangers de l’islamisme rampant à l’école.

La F.N.L.P., en assimilant systématiquement toute critique de l’islamisme à une attaque contre les « musulmans », emboîte en fait le pas aux islamistes, qui prétendent astreindre à leur idéologie l’ensemble des croyants.
Les associations signataires se battent aux côtés de tous ceux qui refusent que le débat et le combat d’idées soient piétinés par des fauteurs de trouble, quel que soit leur bord. Le propos de M. Eyschen est tellement outrancier qu’il pourrait être risible, s’il ne présentait un danger mortel pour le débat démocratique. En tout cas, il prive de toute crédibilité les appels récurrents de la F.N.L.P. à « l’unité des laïques ».

Notre lutte implique que nous soutenions les propos construits, raisonnés, argument contre argument, et que nous les partagions sans cesse. C’est ce qu’a notamment fait le président du C.L.R. dans son éditorial en soutenant Jean-Pierre OBIN. Il en va de la défense d’une laïcité sans adjectivation, ni accommodements déraisonnables, républicaine et universaliste.


Fait à Paris, le 23 mai 2024
COLLECTIF LAÏQUE NATIONAL



LES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES
#Réseau 1905
Agir pour la Laïcité et les valeurs républicaines
Association de défense des laïques (AD3L)
Association des Libres Penseurs de France
Cercle Ferdinand Buisson
Chevalier de la Barre (Le)
Comité - Laïcité - République
Comité 1905 Auvergne-Rhône Alpes
Comité de réflexion et d'action laïque - CREAL76
Confédération Nationale des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L.)
Grand Orient de France
Grand Orient Latino-Américain
Grande Loge Mixte de France
Grande Loge Mixte Universelle
Libres MarianneS
Ligue du Droit International des Femmes (la) - (L.D.I.F.)
Lumières Laïques Cercle Maurice Allard
Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA)
Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis
Regards de Femmes
Union des Familles Laïques - (U.F.A.L.)
Unité Laïque
Vigilance collèges Lycées
Vigilance Travail social
Vigilance Universités

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L'excellent Babouse

31 Mai 2024, 17:55pm

Publié par Bernardoc

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Joie !

29 Mai 2024, 10:29am

Publié par Bernardoc

  Hier soir j'assistai à une conférence intitulée "Ma profession de joie" assez mystique et ésotérique. Je suis intervenu en disant que ma joie reposait sur quatre piliers : la famille, le travail et son corollaire le syndicalisme (surtout quand il est victorieux) et les réunions sociéto-philosophiques auxquelles je participe régulièrement.

 Au sortir de cette conférence, je découvre un message de mon fils : "Ce soir je suis allé à une réunion RESF et le coordonnateur m'a demandé si j'étais bien le fils de M. Sarlandie  de Paul Langevin. Le coordonateur te salue et t'envoie le souvenir de sa femme pour qui tu étais un Principal comme on en rêve !"

 Eh bien oui, cela m'a mis en joie !

Et ce n'est pas fini...

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Remarquable !

28 Mai 2024, 11:38am

Publié par Bernardoc

 C'est ce que j'ai pensé ce matin en écoutant Sonia DEVILLERS sur France inter. Elle recevait la petite fille Le Pen, qui a préféré laisser tomber ce patronyme pour se contenter de Maréchal, peut-être plus parlant.

 Qui avait choisi d'inviter cette fasciste xénophobe ? La rédaction ? La direction ? La journaliste ?

 Sans rien lâcher, la journaliste posait les questions qu'elle avait préparées, et y revenait avec obstination pour tenter d'obtenir une réponse de cette candidate qui clama haut et fort qu'il était nécessaire de privatiser l'audiovisuel public. Cette dernière n'ayant pas grand chose à répondre, elle se tournait vers les insultes que la journaliste encaissait sans se départir de son calme avant de reposer les questions dérangeantes pour l'invité car elles étaient centrées autour de l'humanisme, du droit et de la légalité républicaine, toutes idées bien loin de la pensée (?) maréchaliste.

 Pour terminer, l'interviewée a fait comme sa tata et est partie pour ne pas assister au moment d'humour qui suivait l'entretien.

  Espérons que ces idées nauséabondes retombent bien vite dans les oubliettes de l'histoire.

Et ce n'est pas fini...

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« Choc des savoirs » : une mobilisation qui s’ancre

27 Mai 2024, 18:49pm

Publié par Bernardoc

in Le Monde du 25 mai 2024 (extraits)

Dans la lettre qu’ils ont adressée à Gabriel Attal, les élèves et parents d’élèves du collège du Haut-Mesnil, à Montrouge (Hauts-de-Seine), affichent leur détermination. Depuis février, ils se mobilisent contre la baisse de leur dotation horaire globale – le nombre d’heures attribuées pour assurer les enseignements – et les réformes en cours. « Pour six élèves en moins sur près de quatre cents à la rentrée 2024, nous allons perdre quarante-deux heures de cours, alors que, dans le même temps, la mise en place de groupes de niveau en français et en mathématiques en 6e et en 5e nécessiterait dix-sept heures de dotation supplémentaires », assure Paul (le prénom a été changé), représentant des parents d’élèves et enseignant dans un autre établissement.

Après avoir demandé une audience au rectorat de Versailles, après avoir manifesté dans les rues de leur ville, après avoir sollicité les élus, après avoir occupé le collège pendant une soirée festive, et malgré un réexamen de leur dotation par le rectorat, les parents d’élèves de cet établissement ne désarment pas.

La mobilisation mouvante, protéiforme et difficilement mesurable s’ancre dans la durée, depuis l’annonce, le 5 décembre 2023, par Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, d’une batterie de mesures baptisée « choc des savoirs », dont le but est d’« élever le niveau des élèves ». En font partie la labellisation des manuels à l’école primaire, une refonte des programmes scolaires, l’instauration de « groupes de niveau » en français et en mathématiques, ou encore la nécessité d’obtenir le brevet pour passer en 2de.

Ni le ministère de l’éducation nationale ni les syndicats ne donnent de chiffres précis sur l’ampleur du mouvement, tant il est dépendant de dynamiques locales. Dans l’entourage de la ministre de l’éducation, Nicole Belloubet, on juge ces protestations « sporadiques et localisées », même si l’on reconnaît qu’il y a encore des « incompréhensions à dissiper ». Les initiatives, quand elles ont lieu, se fédèrent à l’échelle d’un établissement, d’une ville et parfois d’un département. Les communautés éducatives sont particulièrement actives dans l’agglomération rouennaise, en Loire-Atlantique, dans le Rhône ou en Seine-Saint-Denis, où les personnels « en lutte » demandent, en outre, un plan d’urgence pour ce département qui cumule les difficultés.

Nicole Belloubet a beau marteler, elle aussi, qu’elle « refuse le tri social », elle a beau avoir œuvré pour remplacer dans les textes officiels le terme « groupe de niveau » par l’idée de « groupe de besoin », les banderoles « Non au tri social » ou « Nous ne trierons pas nos élèves » ont fleuri sur les grilles des collèges depuis janvier, de Montreuil (Seine-Saint-Denis) au Pays basque. Dans ces établissements, parents et enseignants protestent contre la mise en place de ces groupes. Cette mesure phare du plan de Gabriel Attal représente souvent pour ses opposants la goutte d’eau qui vient faire déborder un vase déjà bien plein, entre les dotations en baisse, justifiées par les académies par la diminution du nombre d’élèves pour des raisons démographiques, et la pénurie ­d’enseignants, qui obère le fonctionnement quotidien des établissements, notamment en matière de remplacement.

Trois journées de grève nationales organisées depuis janvier sur des motifs divers ont avant tout mobilisé les professeurs de collège, avec entre 35 % et 55 % de grévistes parmi ces personnels selon le SNES-FSU. Dans une dynamique inédite, les parents d’élèves ont aussi pris le relais. Les opérations « collège désert » ou « collège mort » se sont multipliées ces derniers mois. « Ce ne sont plus les enseignants qui font grève, mais les parents qui ne mettent pas leurs enfants à l’école », relate Patrice Furé, responsable de la FCPE des Hauts-de-Seine. Selon les remontées qu’il a collectées, près de la moitié des établissements de son département ont participé à ces opérations, le 30 avril et le 7 mai. « Dans certains collèges, les taux d’absence sont montés au-delà des 90 % », note ce parent investi, pour qui « ces actions participent d’un renouvellement des liens avec les enseignants ».

D’autres formes d’actions voient le jour également. En Eure-et-Loir, les parents ont choisi de mettre en place des journées « collèges en noir » où les élèves s’habillent en noir pour protester contre les réformes. « Cela permet de médiatiser notre opposition, mais sans perturber les enseignements. Dans les collèges ruraux, c’est plus fédérateur », assure Gaëlle Bouharati, responsable de la FCPE dans ce département.

Par endroits, le mouvement dépasse le cadre syndical traditionnel. Edith James, mère d’une élève de CM1 très engagée dans le milieu associatif nantais, a créé spontanément, mi-mars, un groupe WhatsApp pour fédérer les actions des différents établissements. Il est rapidement arrivé à la limite des deux mille membres, avec des sous-groupes par établissement ou thématiques. « On partage les initiatives, les documents, les tracts. Personne ne décide et tout le monde propose. Les idées font tache d’huile ».

Au-delà de la contestation du « choc des savoirs » pointe une revendication plus large autour de la défense de l’école publique, quarante ans après le retrait de la loi Savary, qui voulait mettre en place un grand service public unifié et laïque d’éducation nationale (SPULEN) pour rapprocher enseignements public et privé sous contrat. « Notre but n’est pas simplement de dénoncer, mais aussi de porter les valeurs de l’école publique et de l’égal accès de tous à l’éducation », souligne Elisabeth Allain-Moreno, du SE-UNSA.

« Tout cela va plus loin qu’une opposition aux réformes en cours. Nous sommes mobilisés pour mieux vivre ensemble, pour que nos enfants vivent ensemble. C’est ce projet de société que nous défendons », relate Emmanuel Veneau, représentant de la FCPE de la Loire-Atlantique, dont les enfants sont scolarisés en éducation prioritaire. Au collège du Haut-Mesnil de Montrouge aussi, l’inquiétude grandit : « Si l’école publique n’a plus les moyens de ses ambitions, la fuite vers le privé va se poursuivre », juge Paul, qui en fait le moteur de son engagement.

Et ce n'est pas fini...

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