Le département et les collèges.
Les collèges doivent demeurer sous responsabilité du département.
C’est un succès incontestable des politiques publiques locales issues des lois de décentralisation de 1982. Le département le plus mauvais a fait depuis dix fois mieux que ce que faisait l’État centralisé, que ce soit pour reconstruire les collèges ou pour développer des politiques sociales, éducatives et émancipatrices adaptées aux problématiques locales et aux attentes des usagers. C’est le symbole de ce qui fonctionne bien, reconnu unanimement par toute la communauté éducative, qui est remis en cause. Construire de beaux collèges, les entretenir, leur donner les moyens de fonctionner, aider les équipes éducatives, c’est une des missions du conseil général qui aide à développer les valeurs républicaines. Cette action se pilote au quotidien, en proximité, dans le dialogue et dans la concertation.
Le département est la bonne échelle, il a la puissance d’action nécessaire qui assure à l’échelle de son territoire l’égalité pour tous collèges.
Le scrutin qui rattache un élu à un territoire, le canton, désigne un interlocuteur politique. Du coup, le département pour un Principal, les personnels, les parents, les collégiens, c’est concret, palpable, c’est un interlocuteur quotidien utile et efficace par sa proximité. Ce qui est en jeu, c’est la proximité vectrice de dialogue démocratique entre la collectivité qui fait vivre le service public et ses utilisateurs. Les régions ont bien du mal, de l’aveu même de ses élus et cadres, à assurer la proximité politique ou de gestion quotidienne. Qu’en sera-t-il demain avec le triple d’établissements à gérer à l’échelle des nouvelles régions redécoupées ?
Pourquoi ne pas faire l’inverse et transférer les lycées au département ?
La présence des élus dans les conseils d’administration est le gage du lien entre les collèges et l’administration pour régler les problèmes quotidiens et de la reconnaissance de la collectivité de rattachement. Et je m’engage à participer à chacun des conseils d’administration des collèges de mon canton.
Les politiques locales de proximité dans le domaine éducatif assurent le lien et la cohésion sociale encore plus nécessaire dans une période de crise où l’éducation doit rester une priorité.
Et ce n’est pas fini…