Rencontres mérignacaises.
Rencontres mérignacaises.
Sympa encore ce matin sur le marché. Ce n’était pas toujours moi qui allais à la rencontre des habitants, parfois c’était eux qui venaient vers moi.
Le premier fut un de mes anciens voisins, témoin du travail que j’avais mis en route à Langevin, et qui avait toujours participé aux repas de la rue sous les arbres du collège. Et quand nous avions découvert que nous partagions les mêmes options syndicales, la confiance s’était renforcée.
Puis un ancien militant de la LDH m’a assuré que j’aurais sa voix. « Mais je n’en ai jamais douté » fut ma réponse.
Ensuite quelqu’un (un libre penseur) que je ne connaissais pas à priori, mais qui lui savait qui j’étais, est venu nous féliciter de notre engagement et dit qu’il aurait souhaité que tous les enseignants soient candidats, car c’est grâce à nous que s’effectue la transmission des valeurs et qu’on peut préparer la révolution (pacifique). « Instruire et construire, c’est votre boulot » dit-il ; ce à quoi je rétorquai que nous le faisions avec sincérité.
Autre rencontre, à mon initiative cette fois-là. « Oh non » me dit une mamie de 85 ans, lorsque je lui proposai mon tract. « Avec tout ce qui se passe ». « Justement ». « Je ne comprends pas pourquoi M. Anziani a deux mandats ». « Vous avez raison, sur notre liste nous ne cherchons pas de cumul ». « Je vais continuer à me battre pour mes petits-enfants, car mon fils a 60 ans et il n’a plus besoin de moi ». « J’aimerai tant avoir votre voix… ».
Puis la pluie nous a chassés du marché, que j’ai quitté en emportant bon nombre de tracts (toujours avec les mêmes fautes, hélas!) pour Le Haillan, car les copains s’étonnent de ne pas nous avoir vus encore apparaître. Ne vous en faites pas, ça va venir.
Et ce n’est pas fini…