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Le blog de Bernard SARLANDIE

Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !

15 Octobre 2022, 23:18pm

Publié par Bernardoc

Eh oui, il y a trente ans que le regretté Georges RICART avait scellé le jumelage avec cette ville grecque. Nous nous sommes retrouvés une petite vingtaine au pied des drapeaux à côté de la mairie. La maire étant absente, dans ma grande naïveté j'imaginais que la cérémonie serait présidée par le premier adjoint. Erreur ! Tout comme Les Lavandières ou La Porte océane, le jumelage relève bien du passé, et d'ailleurs aucune sono n'avait été mise à disposition pour le discours. C'est Jean-Pierre PICOT, un des pionniers de ce jumelage, qui a donc retracé avec émotion l'historique de ces relations fraternelles. Puis nous sommes allés jusqu'au pin planté il y a trente ans (ou plutôt son successeur) et nous nous sommes dirigés vers une des entrées de la ville pour remarquer le panneau annonçant les jumelages. Ce fut l'occasion de plusieurs anecdotes révélant que de nombreux habitants ignoraient tout de nos rapports avec la cité des Météores.

Il était temps maintenant d'aller à la salle de La Sablière pour partager apéro et repas grecs XXL au son d'un duo de musiciens accompagnant la chanteuse Calypso. Peu de danseurs se sont levés, mais ils étaient talentueux. Nous n'étions qu'une quarantaine de convives, mais nous avions la rude concurrence du CLAD qui organisait son repas d'automne, et nous étions plusieurs à avoir dû faire un choix cornélien.

Une courte visio nous a permis de reconnaître certains de nos amis kalambakiotes et rendez-vous est pris pour célébrer l'anniversaire en Grèce en août prochain.

Et ce n'est pas fini...

Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
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Le Haillan – Kalambaka : 30 ans !
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Il refusent de mourir pour Poutine

11 Octobre 2022, 16:19pm

Publié par Bernardoc

Début d'un article de L'Humanité du mardi 11 octobre 2022

Après l’annonce de la mobilisation partielle par Vladimir Poutine, des dizaines de milliers de personnes choisissent de partir. Principale destination : la Géorgie, pays voisin qui a vécu un conflit en 2008 avec Moscou. Là, cet afflux massif ne va pas sans générer des tensions...

À l’approche de la frontière géorgienne, une file de plusieurs milliers de voitures russes s’étire sur près de 30 kilomètres. Jusqu’à 30 000 véhicules peuvent se retrouver bloqués à Lars, le seul poste-frontière terrestre ouvert entre la Russie et la Géorgie. À leur bord, majoritairement des hommes qui ont quitté précipitamment leur pays. « On veut échapper à la mobilisation partielle (décrétée le 21 septembre) par Vladimir Poutine. Je ne souhaite pas combattre, tuer ou être tué », explique Volodia, la trentaine, parti brusquement car « des amis viennent d’être réquisitionnés » dans le cadre de l’« opération militaire spéciale » en Ukraine.

Le gigantesque bouchon qui serpente le long d’une route en lacet entre les montagnes semble ne jamais s’arrêter. Si l’alerte était déjà élevée depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, les douaniers et gardes frontières géorgiens se retrouvent à pied d’œuvre « 24 heures sur 24, confirme l’un d’entre eux. Nous devons surveiller ce flot ininterrompu de “touristes” russes qui entrent par milliers en Géorgie. Car ils n’ont pas besoin de visa ».

Ce point de contrôle « Kazbegi Lars » reste le seul moyen légal pour se rendre en Géorgie depuis la Russie par voie terrestre. L’attente peut atteindre la journée. Il n’existe plus de vols directs entre les deux voisins. Depuis le conflit de 2008, l’entrée par les régions séparatistes – l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud – demeure interdite. Tbilissi considère que ces deux entités sont occupées par la Russie.

Sur place, les Russes qui franchissent la frontière oublient parfois d’effacer la fameuse lettre Z (symbole des partisans de l’« opération spéciale ») sur leur véhicule. Mais mal leur en prend : les gardes frontières se montrent intraitables en les renvoyant séance tenante dans leur pays. « Tous ces réfugiés ne s’opposent pas à la politique du Kremlin en Ukraine mais cherchent, pour une immense majorité, à fuir afin d’éviter d’être mobilisés et envoyés au front », constate un jeune Russe installé dans la capitale géorgienne.

Et ce n'est pas fini...

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Quelle situation pour les retraités en France ?

10 Octobre 2022, 16:32pm

Publié par Bernardoc

Document CGT

Chaque année, la Direction de la recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques publie sont analyse de la situation des retraités et des retraites en France.

Les points importants à retenir

  • 16,9 millions de retraités de droit direct en France fin 2020 ;

  • 88% des bénéficiaires d’une pension de réversion sont des femmes ;

  • La pension moyenne net de droit direct est de 1400 euros par mois ;

  • La durée passée au travail augmente plus vite que l’espérance de vie, la durée à la retraite baisse au fil des générations !

  • 1 470 000 retraités sont considérés comme pauvres soit 8,7 % d’entre eux ;

  • Hausse de la part de retraités qui partent avec une décote.


    Fin 2020, les retraités de droit direct des régimes français, c’est-à-dire percevant une retraite en leur nom, sont au nombre de 16,9 millions.
    A la même date, la répartition des retraités entre les régimes est la suivante (attention, les retraités peuvent être polypensionnés)
    • 83% des retraités de droit direct, soit 14.1 millions de retraités, reçoivent une pension de base de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV)

     • 12,1 millions reçoivent une pension complémentaire du régime unifié Agirc-Arcco.
    • 3 millions sont aux régimes de la fonction publique ;

     • 400 000 sont aux régimes libéraux (CNAVPL, CNBF)
    • 700 000 dépendent des régimes dits spéciaux (FSPOEIE, SNCF, RATP, CNIEG, Enim, CANSSM, Cavimac, CRPCEN, Caisse de réserve des employés de la Banque de France, Altadis, Retrep).
    Entre 2004 et 2020, le ratio entre le nombre de personnes en emploi et le nombre de retraités a diminué de 2,02 à 1,67.

    Fin 2020, tous régimes confondus, 4,3 millions de personnes sont titulaires d’une pension de retraite de droit dérivé, aussi appelée pension de réversion :

  • C’est une hausse de 2,2 % par rapport à 2010

  • Pour 1,0 million d’entre elles, la pension de droit dérivé constitue l’unique pension de retraite à cette date.

  • Les femmes, plus souvent veuves, représentent 88 % des bénéficiaires d’une pension de droit dérivé.

  • Ages moyen, durées de carrière, carrières complètes ou incomplètes : passer sa vie à la gagner ?

  • Fin 2020, l’âge conjoncturel de départ à la retraite est de :

  • Pour les femmes : 62 ans et 7 mois

  • Pour les hommes : 62 ans

  • La durée de carrière représente une part de plus en plus élevée de la durée de vie totale au fil des générations :

  • Pour les retraités de la génération 1932 résidant en France, la durée de carrière – au sens de la durée totale validée pour la retraite – représente 41,8 % de la durée de vie totale.

  • Pour les retraités de la génération 1950, la durée de carrière atteint 45,5 % de la durée de vie totale.

  •  La durée moyenne cotisée au titre de l’emploi représente 35,9 % de la durée de vie totale de la génération 1932 et 38,4 % pour la génération 1950.
    Les durées moyennes validées ont progressé plus rapidement que les espérances de vie à 60 ans :

  • +3,9 ans entre la génération 1932 et 1950

  •  +1,8 an pour l’espérance de vie à 60 ans dans le scénario central de mortalité.
    Les durées cotisées ont également augmenté plus que l’espérance de vie à 60 ans (+2,8 ans).

  • Globalement, on passe donc plus de temps au travail après 60 ans au fils des générations, cette augmentation venant plus que compenser l’augmentation de l’espérance de vie.

  • En somme, la durée passée au travail augmente plus vite que l’espérance de vie !

  • Quel niveau de vie des retraités en 2020 ?

  • Fin 2020, le montant mensuel moyen brut de la pension de droit direct des retraités résidant en France, après prise en compte de l’éventuelle majoration pour trois enfants ou plus, s’élève à 1 509 euros (soit 1 400 euros nets des prélèvements sociaux).

  • Trois retraités sur dix perçoivent une pension de droit direct inférieure à 1 000 euros bruts mensuels (54 % des femmes et 16 % des hommes).

    Et ce n'est pas fini...

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Enfin !

9 Octobre 2022, 22:31pm

Publié par Bernardoc

Il y a presque six ans, lorsque Macron venait de se déclarer candidat, j'avais, par hasard, découvert Les Goguettes. Je m'étais empressé de les signaler à L'Entrepôt car ce groupe me paraissait digne de figurer parmi Les cogitations. Ils sont venus nous réjouir hier, et je fus étonné de voir que la salle de spectacles était loin d'être pleine, contrairement à ce que j'avais pu expérimenté au théâtre Trévise à Paris.

Ils sont toujours aussi bons et très réactifs : certains textes, en prise directe avec l'actualité devaient dater de moins de quinze jours, tel "C'est ma dernière saucisse partie". Une mise en scène soignée contribuait à mettre en valeur leurs chansons.

Un excellent moment, même s'il ne s'est pas terminé par "La flûte finale".

Et ce n'est pas fini...

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Bientôt chez nous ?

8 Octobre 2022, 13:57pm

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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Des grévistes traités en cybercriminels

7 Octobre 2022, 15:21pm

Publié par Bernardoc

Répression Quatre agents de RTE sont entendus par la DGSI après avoir revendiqué de meilleurs salaires.

Marie Toulgoat in L'Humanité du 7 octobre 2022

«A 6 heures du matin, on les a menottés devant leur famille et on leur a dit qu’ils étaient des cybercriminels en bande organisée. »Ce ne sont pas les auteurs du casse du siècle dont parle Jean-Louis Maury, délégué central CGT de RTE, mais quatre salariés du gestionnaire du Réseau de transport d’électricité. Depuis mardi matin, ces agents du gestionnaire du réseau de transport de l’électricité sont en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et n’ont eu qu’un bref contact téléphonique avec leur épouse, selon la CGT. En cause, explique le syndicat : leur participation à un mouvement de grève, entre février et juin, pour la revalorisation des salaires et des grilles professionnelles.

Devant la tour où est établi le siège social de l’entreprise, à la Défense, les dizaines de personnes venues témoigner, jeudi, de leur soutien sont partagées entre émoi et colère. « On a l’habitude de la répression, un employé de chez nous a d’ailleurs été licencié dernièrement après sa participation au mouvement de grève. Mais là, ça a tapé fort », lance Nathalie Amadieu, secrétaire générale de la CGT RTE Île-de-France. Selon le syndicat de l’énergéticien, les quatre salariés enfermés auraient simplement« passé un poste en local » lors du mouvement de grève. Comprendre : ils auraient temporairement désactivé les commandes d’une unité permettant de dispatcher l’énergie, sans coupure ni conséquence pour les clients. « C’est une action symbolique qui se produit souvent pendant les grèves. Il n’y a aucun risque en termes de sécurité. La seule chose qui a changé, c’est qu’au lieu de tourner un bouton sur le poste, le passage en local a été programmé depuis un ordinateur », détaille Jean-Louis Maury. « RTE veut instaurer la peur », analyse-t-il. 

Encore la criminilisation des militants syndicaux. Jusqu'à quand ?

Et ce n'est pas fini...

 

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A quand un service public pour "Colissimo" ?

6 Octobre 2022, 15:22pm

Publié par Bernardoc

J'arrive à la maison vers 14h30, je relève la boîte aux lettres et je vais travailler à l'ordinateur. Soudain je vois apparaître un message :"Nous n'avons pu vous remettre votre colis." Je retourne à la boîte aux lettres et il y avait un avis de passage. Le livreur n'a même pas essayé de sonner (la sonnette date d'un mois et elle fonctionne).

J'ai essayé d'envoyer une protestation par écrit, mais le site de la poste est tellement confus que je n'y suis pas arrivé. J'ai donc téléphoné et j'ai laissé éclater ma colère. La brave dame qui était au bout du fil (je ne sais pas où) en a pris plein les oreilles. Je lui ai dit qu'elle n'y était pour rien et elle a eu droit à tout depuis la double distribution quotidienne du courrier jusqu'à la votation citoyenne de 2009 et le sens du service public. J'en ai profité pour faire de la pub pour Scopti et la marque 1336 en lui expliquant la lutte de la CGT. Je lui ai aussi parlé des cadences infernales imposées aux livreurs et de mes camarades retraités de la FAPT qui ont du mal à reconnaître l'entreprise qu'ils ont fait vivre pendant des années.

Elle m'a dit qu'elle ferait remonter ma réclamation, c'est à dire, je présume, l'enterrement d'une plainte orale.

Et ce n'est pas fini...

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Portrait-robot des Français de 65 ans

5 Octobre 2022, 15:49pm

Publié par Bernardoc

par Julie De La Brosse, Jeanne Ferney, Emmanuelle Réju Et Nicolas Senèze

in La Croix du 5 octobre 2022 (extraits)

Le gouvernement envisage de décaler l’âge minimum de départ à la retraite à 65 ans.

Quel est l’état de santé des Français à cet âge ? Leur espérance de vie ? Combien sont-ils, d’ores et déjà, à travailler encore ? Portrait-robot des quelque 800 000 Français de 65 ans.

Quel bilan de santé ?

65 ans, c’est l’un des trois âges « clés » choisis par le ministère de la santé et de la prévention pour offrir aux Françaises et Français une consultation médicale gratuite. À raison, selon le docteur Bertrand Fougère, professeur de gériatrie et de gérontologie au CHRU de Tours. « C’est le moment où arrivent les premières pathologies, les premières comorbidités, les premiers décès d’amis du même âge… »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les statistiques ne sont pas très réjouissantes. En France, la moitié des cas de cancer survient après 65 ans. La prévalence des maladies chroniques augmente, elle aussi.Première pathologie chronique en France, l’hypertension artérielle touche environ 65 % des personnes âgées de cet âge et au-delà. 65 ans, c’est aussi l’âge moyen des personnes diabétiques en France, selon Santé publique France. « Et 80 % des gens qui ont une insuffisance cardiaque ont plus de 65 ans », ajoute Bertrand Fougère.

Quant aux accidents vasculaires cérébraux, ils touchent des plus de 65 ans dans trois cas sur quatre. N’en jetez plus !

Reste que le tournant des 65 ans marque l’apparition de la première « incapacité ». « Cela ne veut pas dire qu’on est en chaise roulante, mais que l’on peut commencer à avoir besoin d’aide dans certains actes de la vie quotidienne : mettre ses chaussures, faire sa déclaration d’impôt sur Internet… », explique Bertrand Fougère.

Le tableau n’est cependant pas si noir qu’il n’y paraît. « Moins de 10 % des 65-74 sont en perte d’autonomie...C’est plus tard que les choses se compliquent, à partir de 75 ans et au-delà, où la perte d’autonomie atteint 30 % », indique le spécialiste.

Quelle espérance de vie ?

Ces questions de santé se répercutent sur l’espérance de vie. L’Insee calcule en effet l’espérance de vie des Français à 65 ans, qui est de 23,2 ans pour les femmes et 19,1 ans pour les hommes. Des chiffres qui stagnent depuis 2014, après être fortement remontés depuis les années 1990.

Mais si on regarde l’espérance de vie sans incapacité, les chiffres sont nettement moins bons : 12,1 ans pour les femmes et 10,6 ans pour les hommes. Aussi, si la France est en tête des pays de l’Union européenne pour l’espérance de vie à 65 ans, elle ne figure qu’en septième position pour celle sans incapacité pour les femmes, et en neuvième position pour les hommes. Les chiffres s’améliorent toutefois : « Entre 2008 et 2020, l’espérance de vie sans incapacité à 65ans a crû plus vite que l’espérance de vie », note l’Insee.

Ce sont les disparités sociales qui jouent le plus sur le temps restant à vivre au-delà de 65 ans.« On a plus de chances de décéder à 65 ans parce qu’on est pauvre que parce qu’on a du diabète ou de l’hypertension. »

En 2021, le quotidien Libération avait publié un graphique soulignant que 30 % des plus pauvres étaient déjà morts à 65 ans, contre moins de 10 % des plus riches.

« Si, en moyenne, la durée de retraite en France est de vingt ans, on s’aperçoit que, pour ces hommes pauvres, elle ne sera que de seize ans et demi, note-t-il. Et même parmi eux, il y a de fortes disparités : 10 % n’arriveront pas à l’âge de la retraite, 20 % n’auront que cinq ans de retraite, et 30 %, moins de dix ans. » Ce qui signifie qu’un quart des hommes les plus pauvres ne peut espérer une retraite supérieure à dix ans, ne restant ainsi que peu longtemps dans les statistiques des plus de 65 ans…

« Pour eux, deux ou trois ans de plus avant de partir à la retraite, soit deux ou trois ans de retraite en moins, c’est considérable, commente Ulysse Lojkine. Et on ne parle pas d’un phénomène marginal, mais de millions d’hommes ! »

Qui travaille encore ?

À 65 ans, 10 % des Français travaillent encore, une proportion repartie à la hausse depuis une dizaine d’années, du fait des réformes successives touchant le régime de retraite.

La configuration familiale joue un rôle particulier dans le travail des femmes entre 65 et 74 ans : près de la moitié des femmes actives à ces âges sont seules ou à la tête d’une famille monoparentale, contre un peu plus d’un tiers quand elles sont inactives.

La part des personnes non retraitées désirant ne partir à la retraite qu’à 65 ans ou plus tard s’est stabilisée autour de 13 %, selon le baromètre d’opinion réalisé chaque année par la Direction de la recherche des ministères sociaux (la Drees). C’est peu, mais c’est quand même le double qu’en 2000.

Enfin, les personnes de 65 ans et plus qui sont actuellement à la retraite ne sont pas inactives pour autant, en témoigne l’importance du bénévolat dans cette tranche d’âge. C’est parmi les 65 ans et plus que le taux d’engagement associatif est le plus élevé, à 31 %. Une proportion qui a baissé cependant depuis 2016, où elle s’affichait à 35 %.

France Bénévolat y voit plusieurs raisons : le relèvement progressif de l’âge réel de départ à la retraite, des difficultés croissantes en fin de carrière « qui engendrent le besoin de souffler » et la nécessité de se consacrer à sa famille.

Quel est leur niveau de vie ?

À 65 ans, le revenu des ménages est pour l’instant moins élevé qu’à 45 ans, puisque à cet âge 90 % des Français sont déjà à la retraite, et perçoivent donc des revenus inférieurs à leur ancien salaire.

Outre les prestations de retraite, les revenus des 65 ans sont ainsi composés à 18 % des revenus de leur patrimoine (contre 9,5 % pour l’ensemble de la population) et à 2 % seulement de prestations sociales (contre 5,7 % en moyenne).

Et ce n'est pas fini...


 

 

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La semaine de quatre jours fait son chemin dans les entreprises

4 Octobre 2022, 11:33am

Publié par Bernardoc

Clara Galtier in Le Figaro du 4 octobre 2022

Depuis le Covid et la généralisation du télétravail, certains employeurs n'hésitent pas à revoir l'organisation au travail. Face aux difficultés de recrutement, ils sont parfois contraints de céder à la demande de flexibilité pour fidéliser les salariés en poste. Dans ce contexte, la semaine de quatre jours est un atout indéniable pour recruter. Selon un sondage d'ADP, éditeur de logiciels RH, publié en mai 2022, 5 % des entreprises françaises seraient passées à la semaine de quatre jours. Laurent de la Clergerie, dirigeant fondateur de LDLC (vente de produits high-tech et de matériel informatique), y songeait bien avant la pandémie, guidé par sa politique sociale de bien-être au travail qu'il entend assurer auprès de ses collaborateurs. « Toutes les semaines, c'est une journée de moins de pression liée au travail. Ce qui est important, pour moi, c'est de rééquilibrer vie professionnelle et vie personnelle, souligne-t-il. Car c'est cela qui enlève le stress au travail et contribue à améliorer l'efficacité de chacun. » Selon ce dirigeant, grâce à ce repos supplémentaire d'un jour, les équipes sont plus sereines et plus performantes, les jours d'arrêt maladie moins nombreux.

Après un premier semestre de semaines de quatre jours, le chef d'entreprise décrit « un conte de fées » : 6 % de croissance, 20 % de gain de résultat et un solde entre embauches et départs négatif. Depuis le 25 janvier 2021, conformément à l'accord d'entreprise signé avec les syndicats, tous les employés travaillent à temps plein 32 heures par semaine. Les salaires ont été réévalués de 10 % pour les plus bas qui atteignent au moins 2 050 euros brut et de plus de 3,5 % pour les autres. Les jours de RTT, supprimés, sont intégrés aux 47 jours hebdomadaires non travaillés supplémentaires. « Si la semaine de quatre jours avait existé, il n'y aurait jamais eu les ''gilets jaunes'' », lance le chef d'entreprise. Une telle révolution du temps de travail implique une réorganisation juridique et administrative qui peut sembler vertigineuse. « Il y a un chantier : les plannings, concède Laurent de la Clergerie. Il faut gérer les jours off de chacun. Pour le reste, cela n'a pas été si compliqué, on a le droit de déclarer un temps plein à 32 heures. » L'astuce ? Augmenter le taux horaire pour ne pas impacter les cotisations de retraite ou de chômage – le salaire final tenant compte de l'augmentation.

Paradoxalement, si cela paraît plus compliqué pour de petites entreprises, « la très grande majorité de celles qui ont franchi le pas - je dirais 95% - ont moins de 50 collaborateurs, précise Laurent de la Clergerie. La taille n'est pas un frein. Il y a des personnes qui travaillent seules sur quatre jours… La seule inconnue est la nature de l'activité : tous les métiers peuvent-ils s'adapter à la semaine de quatre jours ? »

On pourrait ajouter que cela entraînera nécessairement des embauches, d'où des cotisations sociales plus nombreuses, d'où un bénéfice pour la sécu et les retraites.

Et ce n'est pas fini...

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Uber Eats met 2 500 sans-papiers à la rue et on les regarde sans broncher

3 Octobre 2022, 11:00am

Publié par Bernardoc

Par Gurvan Kristanadjaja Journaliste au service Société in Libération du 1er octobre 2022

 

Uber vient de fermer une usine en France et de licencier 2 500 personnes. Enfin, pas tout à fait mais c’est tout comme : ces dernières semaines, la filiale «Eats» de la firme américaine a désactivé les comptes de plus de 2 500 travailleurs sans papiers suspectés d’être frauduleux. Ils se retrouvent sans travail et sans compensation. Uber a imposé depuis son arrivée en France en 2011 le recours aux indépendants pour plus de «flexibilité» : c’est la liberté de pouvoir rompre les contrats de 2 500 livreurs, sans préavis et sans avoir à s’en expliquer.

On fait face, encore et toujours, à l’hypocrisie d’Uber. Quand elles sont arrivées en France en 2015, les plateformes ont attiré des passionnés du vélo et des étudiants venus chercher là un complément d’activité. Au fil des mois, leurs rémunérations ont considérablement baissé pour compenser les pertes. Ils ont fini par quitter ce milieu pour laisser leur place à d’autres, plus précaires. Depuis 2019, donc, ce sont principalement des sans-papiers qui composent la flotte de livreurs dans les grandes villes. Une étude menée en 2022 à Paris et dans la petite couronne sur un échantillon de 500 livreurs affirme que seuls 9 % d’entre eux étaient de nationalité française. Il n’y a qu’à se pointer devant un fast-food à midi et échanger avec eux pour le constater : la plupart viennent d’Afrique subsaharienne, du Maghreb ou du Bangladesh. Pour Uber Eats, ils roulent sept jours sur sept sans protection, parfois sur des Vélib et touchent à peine plus de 500 euros par mois via un système de sous-location de comptes. Du côté de la plateforme, la direction a longtemps nié faire travailler des livreurs sans papiers. Quand on les interrogeait sur le sujet, ils déclinaient toute responsabilité, préférant se retrancher derrière leurs «algorithmes». S’il existait des dérives, elles étaient l’unique responsabilité des autoentrepreneurs qui se plaçaient «dans l’illégalité» en sous-louant leurs comptes. Mais quand le gouvernement a finalement tapé du poing sur la table (gentiment, hein) en 2022 dans le cadre de la signature d’une charte pour lutter contre la sous-location irrégulière des comptes de livreurs, ils ont feint de découvrir le phénomène et ont déconnecté tous les comptes suspects.

Il faut écouter Mohamed, Aboubacar, Amidou et les 2 500 autres livreurs qui ont perdu leur job et manifesteront ce samedi. Ils racontent les livraisons sous la pluie la journée, les dîners aux Restos du cœur le soir et les nuits dans les foyers du 115. Ils relatent la traversée de la Méditerranée, la mort de leurs amis sur la route. Ils prennent un ton solennel quand ils parlent de la «France», la «patrie des droits de l’homme» où ils ont rêvé leur émancipation mais se retrouvent à trimer pour livrer des sushis. Certains osent prononcer le mot interdit, ils tonnent : «On est des esclaves !» Ils disent que nous, les Français, on les a applaudis quand ils livraient pendant le Covid. Et qu’on les regarde les bras ballants, avec l’envie de leur répondre «je suis désolé» plutôt que de se rebeller.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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