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Le blog de Bernard SARLANDIE

Portrait-robot des Français de 65 ans

5 Octobre 2022, 15:49pm

Publié par Bernardoc

par Julie De La Brosse, Jeanne Ferney, Emmanuelle Réju Et Nicolas Senèze

in La Croix du 5 octobre 2022 (extraits)

Le gouvernement envisage de décaler l’âge minimum de départ à la retraite à 65 ans.

Quel est l’état de santé des Français à cet âge ? Leur espérance de vie ? Combien sont-ils, d’ores et déjà, à travailler encore ? Portrait-robot des quelque 800 000 Français de 65 ans.

Quel bilan de santé ?

65 ans, c’est l’un des trois âges « clés » choisis par le ministère de la santé et de la prévention pour offrir aux Françaises et Français une consultation médicale gratuite. À raison, selon le docteur Bertrand Fougère, professeur de gériatrie et de gérontologie au CHRU de Tours. « C’est le moment où arrivent les premières pathologies, les premières comorbidités, les premiers décès d’amis du même âge… »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les statistiques ne sont pas très réjouissantes. En France, la moitié des cas de cancer survient après 65 ans. La prévalence des maladies chroniques augmente, elle aussi.Première pathologie chronique en France, l’hypertension artérielle touche environ 65 % des personnes âgées de cet âge et au-delà. 65 ans, c’est aussi l’âge moyen des personnes diabétiques en France, selon Santé publique France. « Et 80 % des gens qui ont une insuffisance cardiaque ont plus de 65 ans », ajoute Bertrand Fougère.

Quant aux accidents vasculaires cérébraux, ils touchent des plus de 65 ans dans trois cas sur quatre. N’en jetez plus !

Reste que le tournant des 65 ans marque l’apparition de la première « incapacité ». « Cela ne veut pas dire qu’on est en chaise roulante, mais que l’on peut commencer à avoir besoin d’aide dans certains actes de la vie quotidienne : mettre ses chaussures, faire sa déclaration d’impôt sur Internet… », explique Bertrand Fougère.

Le tableau n’est cependant pas si noir qu’il n’y paraît. « Moins de 10 % des 65-74 sont en perte d’autonomie...C’est plus tard que les choses se compliquent, à partir de 75 ans et au-delà, où la perte d’autonomie atteint 30 % », indique le spécialiste.

Quelle espérance de vie ?

Ces questions de santé se répercutent sur l’espérance de vie. L’Insee calcule en effet l’espérance de vie des Français à 65 ans, qui est de 23,2 ans pour les femmes et 19,1 ans pour les hommes. Des chiffres qui stagnent depuis 2014, après être fortement remontés depuis les années 1990.

Mais si on regarde l’espérance de vie sans incapacité, les chiffres sont nettement moins bons : 12,1 ans pour les femmes et 10,6 ans pour les hommes. Aussi, si la France est en tête des pays de l’Union européenne pour l’espérance de vie à 65 ans, elle ne figure qu’en septième position pour celle sans incapacité pour les femmes, et en neuvième position pour les hommes. Les chiffres s’améliorent toutefois : « Entre 2008 et 2020, l’espérance de vie sans incapacité à 65ans a crû plus vite que l’espérance de vie », note l’Insee.

Ce sont les disparités sociales qui jouent le plus sur le temps restant à vivre au-delà de 65 ans.« On a plus de chances de décéder à 65 ans parce qu’on est pauvre que parce qu’on a du diabète ou de l’hypertension. »

En 2021, le quotidien Libération avait publié un graphique soulignant que 30 % des plus pauvres étaient déjà morts à 65 ans, contre moins de 10 % des plus riches.

« Si, en moyenne, la durée de retraite en France est de vingt ans, on s’aperçoit que, pour ces hommes pauvres, elle ne sera que de seize ans et demi, note-t-il. Et même parmi eux, il y a de fortes disparités : 10 % n’arriveront pas à l’âge de la retraite, 20 % n’auront que cinq ans de retraite, et 30 %, moins de dix ans. » Ce qui signifie qu’un quart des hommes les plus pauvres ne peut espérer une retraite supérieure à dix ans, ne restant ainsi que peu longtemps dans les statistiques des plus de 65 ans…

« Pour eux, deux ou trois ans de plus avant de partir à la retraite, soit deux ou trois ans de retraite en moins, c’est considérable, commente Ulysse Lojkine. Et on ne parle pas d’un phénomène marginal, mais de millions d’hommes ! »

Qui travaille encore ?

À 65 ans, 10 % des Français travaillent encore, une proportion repartie à la hausse depuis une dizaine d’années, du fait des réformes successives touchant le régime de retraite.

La configuration familiale joue un rôle particulier dans le travail des femmes entre 65 et 74 ans : près de la moitié des femmes actives à ces âges sont seules ou à la tête d’une famille monoparentale, contre un peu plus d’un tiers quand elles sont inactives.

La part des personnes non retraitées désirant ne partir à la retraite qu’à 65 ans ou plus tard s’est stabilisée autour de 13 %, selon le baromètre d’opinion réalisé chaque année par la Direction de la recherche des ministères sociaux (la Drees). C’est peu, mais c’est quand même le double qu’en 2000.

Enfin, les personnes de 65 ans et plus qui sont actuellement à la retraite ne sont pas inactives pour autant, en témoigne l’importance du bénévolat dans cette tranche d’âge. C’est parmi les 65 ans et plus que le taux d’engagement associatif est le plus élevé, à 31 %. Une proportion qui a baissé cependant depuis 2016, où elle s’affichait à 35 %.

France Bénévolat y voit plusieurs raisons : le relèvement progressif de l’âge réel de départ à la retraite, des difficultés croissantes en fin de carrière « qui engendrent le besoin de souffler » et la nécessité de se consacrer à sa famille.

Quel est leur niveau de vie ?

À 65 ans, le revenu des ménages est pour l’instant moins élevé qu’à 45 ans, puisque à cet âge 90 % des Français sont déjà à la retraite, et perçoivent donc des revenus inférieurs à leur ancien salaire.

Outre les prestations de retraite, les revenus des 65 ans sont ainsi composés à 18 % des revenus de leur patrimoine (contre 9,5 % pour l’ensemble de la population) et à 2 % seulement de prestations sociales (contre 5,7 % en moyenne).

Et ce n'est pas fini...


 

 

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La semaine de quatre jours fait son chemin dans les entreprises

4 Octobre 2022, 11:33am

Publié par Bernardoc

Clara Galtier in Le Figaro du 4 octobre 2022

Depuis le Covid et la généralisation du télétravail, certains employeurs n'hésitent pas à revoir l'organisation au travail. Face aux difficultés de recrutement, ils sont parfois contraints de céder à la demande de flexibilité pour fidéliser les salariés en poste. Dans ce contexte, la semaine de quatre jours est un atout indéniable pour recruter. Selon un sondage d'ADP, éditeur de logiciels RH, publié en mai 2022, 5 % des entreprises françaises seraient passées à la semaine de quatre jours. Laurent de la Clergerie, dirigeant fondateur de LDLC (vente de produits high-tech et de matériel informatique), y songeait bien avant la pandémie, guidé par sa politique sociale de bien-être au travail qu'il entend assurer auprès de ses collaborateurs. « Toutes les semaines, c'est une journée de moins de pression liée au travail. Ce qui est important, pour moi, c'est de rééquilibrer vie professionnelle et vie personnelle, souligne-t-il. Car c'est cela qui enlève le stress au travail et contribue à améliorer l'efficacité de chacun. » Selon ce dirigeant, grâce à ce repos supplémentaire d'un jour, les équipes sont plus sereines et plus performantes, les jours d'arrêt maladie moins nombreux.

Après un premier semestre de semaines de quatre jours, le chef d'entreprise décrit « un conte de fées » : 6 % de croissance, 20 % de gain de résultat et un solde entre embauches et départs négatif. Depuis le 25 janvier 2021, conformément à l'accord d'entreprise signé avec les syndicats, tous les employés travaillent à temps plein 32 heures par semaine. Les salaires ont été réévalués de 10 % pour les plus bas qui atteignent au moins 2 050 euros brut et de plus de 3,5 % pour les autres. Les jours de RTT, supprimés, sont intégrés aux 47 jours hebdomadaires non travaillés supplémentaires. « Si la semaine de quatre jours avait existé, il n'y aurait jamais eu les ''gilets jaunes'' », lance le chef d'entreprise. Une telle révolution du temps de travail implique une réorganisation juridique et administrative qui peut sembler vertigineuse. « Il y a un chantier : les plannings, concède Laurent de la Clergerie. Il faut gérer les jours off de chacun. Pour le reste, cela n'a pas été si compliqué, on a le droit de déclarer un temps plein à 32 heures. » L'astuce ? Augmenter le taux horaire pour ne pas impacter les cotisations de retraite ou de chômage – le salaire final tenant compte de l'augmentation.

Paradoxalement, si cela paraît plus compliqué pour de petites entreprises, « la très grande majorité de celles qui ont franchi le pas - je dirais 95% - ont moins de 50 collaborateurs, précise Laurent de la Clergerie. La taille n'est pas un frein. Il y a des personnes qui travaillent seules sur quatre jours… La seule inconnue est la nature de l'activité : tous les métiers peuvent-ils s'adapter à la semaine de quatre jours ? »

On pourrait ajouter que cela entraînera nécessairement des embauches, d'où des cotisations sociales plus nombreuses, d'où un bénéfice pour la sécu et les retraites.

Et ce n'est pas fini...

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Uber Eats met 2 500 sans-papiers à la rue et on les regarde sans broncher

3 Octobre 2022, 11:00am

Publié par Bernardoc

Par Gurvan Kristanadjaja Journaliste au service Société in Libération du 1er octobre 2022

 

Uber vient de fermer une usine en France et de licencier 2 500 personnes. Enfin, pas tout à fait mais c’est tout comme : ces dernières semaines, la filiale «Eats» de la firme américaine a désactivé les comptes de plus de 2 500 travailleurs sans papiers suspectés d’être frauduleux. Ils se retrouvent sans travail et sans compensation. Uber a imposé depuis son arrivée en France en 2011 le recours aux indépendants pour plus de «flexibilité» : c’est la liberté de pouvoir rompre les contrats de 2 500 livreurs, sans préavis et sans avoir à s’en expliquer.

On fait face, encore et toujours, à l’hypocrisie d’Uber. Quand elles sont arrivées en France en 2015, les plateformes ont attiré des passionnés du vélo et des étudiants venus chercher là un complément d’activité. Au fil des mois, leurs rémunérations ont considérablement baissé pour compenser les pertes. Ils ont fini par quitter ce milieu pour laisser leur place à d’autres, plus précaires. Depuis 2019, donc, ce sont principalement des sans-papiers qui composent la flotte de livreurs dans les grandes villes. Une étude menée en 2022 à Paris et dans la petite couronne sur un échantillon de 500 livreurs affirme que seuls 9 % d’entre eux étaient de nationalité française. Il n’y a qu’à se pointer devant un fast-food à midi et échanger avec eux pour le constater : la plupart viennent d’Afrique subsaharienne, du Maghreb ou du Bangladesh. Pour Uber Eats, ils roulent sept jours sur sept sans protection, parfois sur des Vélib et touchent à peine plus de 500 euros par mois via un système de sous-location de comptes. Du côté de la plateforme, la direction a longtemps nié faire travailler des livreurs sans papiers. Quand on les interrogeait sur le sujet, ils déclinaient toute responsabilité, préférant se retrancher derrière leurs «algorithmes». S’il existait des dérives, elles étaient l’unique responsabilité des autoentrepreneurs qui se plaçaient «dans l’illégalité» en sous-louant leurs comptes. Mais quand le gouvernement a finalement tapé du poing sur la table (gentiment, hein) en 2022 dans le cadre de la signature d’une charte pour lutter contre la sous-location irrégulière des comptes de livreurs, ils ont feint de découvrir le phénomène et ont déconnecté tous les comptes suspects.

Il faut écouter Mohamed, Aboubacar, Amidou et les 2 500 autres livreurs qui ont perdu leur job et manifesteront ce samedi. Ils racontent les livraisons sous la pluie la journée, les dîners aux Restos du cœur le soir et les nuits dans les foyers du 115. Ils relatent la traversée de la Méditerranée, la mort de leurs amis sur la route. Ils prennent un ton solennel quand ils parlent de la «France», la «patrie des droits de l’homme» où ils ont rêvé leur émancipation mais se retrouvent à trimer pour livrer des sushis. Certains osent prononcer le mot interdit, ils tonnent : «On est des esclaves !» Ils disent que nous, les Français, on les a applaudis quand ils livraient pendant le Covid. Et qu’on les regarde les bras ballants, avec l’envie de leur répondre «je suis désolé» plutôt que de se rebeller.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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En route vers le 17 octobre

2 Octobre 2022, 10:28am

Publié par Bernardoc

Le 17 octobre prochain, nous commémorons le 30e anniversaire de la reconnaissance par l’ONU, en 1992, de la Journée mondiale du refus de la misère. Cette reconnaissance est le fruit du premier rassemblement, de milliers de citoyens, sur le parvis des libertés et des Droits de l’homme au Trocadéro à Paris le 17 Octobre 1987.

La foule rassemblée en ce jour a rendu hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence. Elle a rejeté la fatalité de la misère et, par ces mots de Joseph Wresinski, a affirmé :

« Là où des Hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »

La dignité est le thème général de la Journée mondiale du refus de la misère pour 2022 et 2023. Cette année, ce thème est décliné de manière concrète en fonction de plusieurs champs d’action :

« La dignité mise en pratique : notre engagement, la justice, la paix et la planète. »

“La Dignité” n’est pas un concept abstrait : il appartient à chacun. Aujourd’hui, de nombreuses personnes vivant dans une pauvreté persistante voient leur dignité niée et bafouée. La manière dont les plus pauvres sont traités est un bon indicateur du respect de la dignité humaine dans nos sociétés.

L’action personnelle aide à définir une vie dans la dignité, dans laquelle les individus ont la liberté de faire des choix éclairés et de participer de manière significative aux processus décisionnels qui affectent leur vie.

Avec l’engagement de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de veiller à ce que tous les peuples du monde puissent jouir de la paix et de la prospérité, le Programme 2030 a encore une fois concrétisé la promesse exprimée dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

  • La Journée mondiale du refus de la misère offre un espace pour une réflexion conjointe sur l’engagement de mettre fin à la pauvreté d’ici 2030, en renforçant la poursuite des partenariats et du dialogue entre la société civile, les États Membres, les communautés et les autres parties prenantes.

La pauvreté et l’inégalité ne sont pas inévitables. Elles sont le résultat de décisions délibérées ou d’inaction qui privent de pouvoir les plus pauvres et les plus marginalisés de nos sociétés et violent leurs droits fondamentaux.

Au cours de la dernière année, alors que des millions de personnes luttent contre l’érosion des droits des travailleurs et de la qualité de l’emploi pour survivre, le pouvoir des entreprises et la richesse de la classe des milliardaires ont enregistré une hausse sans précédent.

L’urgence climatique constitue une nouvelle violence contre les personnes vivant dans la pauvreté, ces communautés étant indûment accablées par des catastrophes naturelles plus fréquentes et par la dégradation de l’environnement, conduisant à la destruction de leurs maisons, de leurs cultures et de leurs moyens de subsistance.

La promesse des Droits de l’Homme et de la dignité pour tous est possible et doit être réalisée. Pour reprendre les mots de Bertine, militante Quart Monde au Burkina Faso : « Nous devons nous battre pour la dignité ensemble parce que ma dignité n’est rien si mon voisin n’en a pas.« 

MOBILISONS-NOUS POUR LA PLANÈTE, LA PAIX ET LA JUSTICE, CONTRE TOUTES LES FORMES D’INÉGALITÉ !

Et ce n'est pas fini...


 

 

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La dissolution, une menace ?

1 Octobre 2022, 11:16am

Publié par Bernardoc

Si le parlement ne vote pas comme je lui demande, je le dissous.

Ainsi va la démocratie en France !

Et si nous le prenions au mot ? Si pour une fois LA motion de censure pouvait rassembler toutes les oppositions, sans faire deux motions de censure votées à chaque fois par une minorité sans espoir (ou sans volonté) de faire tomber un gouvernement réactionnaire, comme on a eu l'occasion de le voir dans le passé.

70% des Français sont opposés à la réforme des retraites, surtout au report à 65 ans de l'âge de départ. Certains continuent de dire du mal de Mitterrand, mais c'est quand même lui qui, dès le début de son premier septennat a décrété la retraite à 60 ans et les 39 heures. Quelles régressions si la loi macronienne aboutissait !

Et dès maintenant, il faut que la Nupés se mette en ordre de marche offensive, faute de voir l'extrême droite augmenter encore son score et le nombre de ses députés à l'Assemblée. C'est le boulot de tous les militants de convaincre les gens du pouvoir de leur bulletin de vote et du formidable espoir que pourrait représenter une éventuelle dissolution.

Et ce n'est pas fini...

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Journée culturelle.

30 Septembre 2022, 23:05pm

Publié par Bernardoc

Entre midi et deux heures, nous étions à la Bourse du Travail pour assister à une conférence proposée par l'IHS-CGT. Magali DELLA SUDA, chercheuse au CNRS et à Sciences-Po Bordeaux nous présentait son dernier livre : Les Nouvelles Femmes de Droite. Cette militante du SNTRS, passionnante et pédagogue, elle nous a fait découvrir des mouvements que la plupart d'entre nous ignoraient. Sans doute vous parlerai-je de ce livre plus en détail lorsque je l'aurai lu. Cet intermède méridien s'est achevé de façon conviviale par un casse-croûte à base de produits du sud-ouest. C'était une première concernant l'horaire et j'ai trouvé que la période était plus adéquate qu'en fin d'après-midi. A renouveler donc !

De là nous filâmes à la salle des fêtes du Grand Parc (il me semble que je n'y étais plus retourné depuis un meeting d'Arlette LAGUILLER il y a plusieurs décennies) pour assister à la générale d'un spectacle reprenant les chansons de Moustaki. La salle était installée en mode cabaret : sympa. Mais avant nous fûmes conviés à une exposition autour de masques, résultat d'une rencontre entre des collégiens, des résidents d'EHPAD et des traumatisés. Les photos étaient accompagnées d'un film qui retraçait la démarche culturelle qui avait abouti à ce résultat.

Enfin, dernière réunion éminemment culturelle, puisqu'il s'agissait de l'assemblée générale du CTL-Théâtre. Ce fut le plus rapide de nos trois épisodes de ce jour.

Et ce n'est pas fini...

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9 000 à Bordeaux !

29 Septembre 2022, 21:04pm

Publié par Bernardoc

Pour ceux qui n'auraient pas compris pourquoi nous étions dans la rue, je vous invite à remonter un peu plus haut dans le blog.

Et ce n'est pas fini...

9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !
9 000 à Bordeaux !

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Anthony Smith attend réparation

28 Septembre 2022, 10:14am

Publié par Bernardoc

Stéphane Guérard in L'Humanité du 28 septembre 2022

Deux ministres du Travail successifs et toute la haute hiérarchie du ministère dressée contre lui ne sont pas parvenus à le faire flancher. Ce mercredi, l’inspecteur du travail Anthony Smith se présente devant le tribunal administratif de Nancy pour obtenir l’annulation de la sanction qui lui a été infligée il y a deux ans. Son tort ? Avoir déposé un référé contre une association d’aide à domicile, afin d’obtenir pour ses salariées des charlottes, blouses et autres masques FFP2 que leur refusait la direction de la structure… en plein cœur du premier confinement dû à l’irruption du Covid.

« Ce n’était pas grand-chose. Pourtant, c’était comme si j’avais porté atteinte à la sûreté de l’État. Je suis d’un coup devenu le pire des agents : il ne fallait alors surtout pas demander des mesures de protection pour ces salariées », résume Anthony Smith. Presque immédiatement mis à pied par sa ministre de tutelle, Muriel Pénicaud, il est démis de ses mandats syndicaux, suspendu de ses fonctions et muté « dans un placard » à Melun, à 200 kilomètres de son domicile. Trois mois plus tard, Élisabeth Borne, successeur de Pénicaud, est contrainte de plier face aux mobilisations de soutien, aux pétitions (165 000 signatures) et à l’appel signé par plus de 1 300 de ses collègues des services de l’inspection du travail demandant sa réintégration. Reconnaissant que la procédure à son encontre n’était« ni fait ni à faire », la future cheffe du gouvernement réintègre l’inspecteur dans ses fonctions, mais à Bar-le-Duc, soit à 75 km de chez lui, ainsi que dans son mandat d’élu CGT de la région Grand Est.

« J’ai été stigmatisé, mis au ban. Muriel Pénicaud a même demandé que l’ensemble de la hiérarchie reçoive la note de ma sanction. J’ai été réintégré, mais la sanction demeure. Je viens donc chercher son annulation », explique celui qui fut aussi secrétaire général de la CGT du ministère du Travail. Devant le tribunal, une large manifestation l’attend avant l’audience, regroupant l’ensemble des syndicats, des personnalités politiques comme des citoyens touchés par pareille répression.« Deux ans après son déclenchement, cette affaire mobilise toujours largement car elle dépasse la personne d’Anthony, relève Valérie Labatut, de la CGT ministère du Travail.Elle est emblématique d’un moment où les contrôleurs et les inspecteurs du travail se sont trouvés fragilisés par des injonctions contradictoires, une inflation de recommandations ou de protocoles, qui venaient remplacer les règles impératives du droit du travail. De telle sorte qu’exercer les pouvoirs qui sont les leurs posait problème. Le ministère aurait pu intervenir pour couper court à cette histoire. Il a préféré sanctionner son agent. »

Pour la première fois en deux ans, Anthony Smith a la possibilité d’être entendu par une juridiction. Pour la première fois aussi, la position de l’administration sera dévoilée en creux dans l’intervention du rapporteur public. Décision du tribunal attendue une dizaine de jours plus tard. 

Nous penserons à lui dans les manifs de demain.

Et ce n'est pas fini...


 

 

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Le travail à l’heure des grandes solitudes

27 Septembre 2022, 10:49am

Publié par Bernardoc

Le développement du télétravail et plus généralement l’individualisation des tâches et le management par le chiffre isolent davantage les salariés. Avec de graves conséquences psychosociales

Autonomie et manque de moyens

L’évaluation pour seul lien

Socialiser en dehors du travail

Si le télétravail et le management ont isolé les salariés, comment les syndicats peuvent-ils les aider ? « Depuis le Covid, les salariés sont seuls, donc on a une multiplication des sollicitations individuelles », reconnaît Sophie Binet, secrétaire générale de l'Ugict-CGT. Mais la priorité reste de créer du collectif. « Le syndicalisme est un réseau, un moyen d’échanger et se serrer les coudes. On essaie de m’isoler dans ma relation avec l’entreprise, le syndicat peut être là pour me soutenir. On le vend comme service individuel et service collectif », affirme Raphaëlle Bertholon (CFE-CGC). On peut aussi voir les choses ­différemment, comme le sociologue Roger Sue. Selon lui, « plus d’individualisation ne veut pas dire moins de socialisation, mais ailleurs que sur le lieu de travail ». L’adieu à la vie de bureau, en somme.

Le titre et les sous-titres de cet article du Monde sont suffisamment éloquents : rien à rajouter à ce que disent les deux syndicalistes.

Et ce n'est pas fini...

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CONTRAT D’ENGAGEMENT RÉPUBLICAIN : LE MOUVEMENT ASSOCIATIF ALERTE

26 Septembre 2022, 18:44pm

Publié par Bernardoc

MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2022

À la lecture des derniers évènements, Le Mouvement associatif réaffirme son opposition au contrat d’engagement républicain et s’alerte des premières dérives constatées.

La semaine dernière, le Préfet de la Vienne a demandé à la Ville de Poitiers et à la communauté urbaine du Grand Poitiers de retirer leur soutien financier à la tenue du Village des Alternatives du 17 et 18 septembre organisé par l’association Alternatiba Poitiers. En cause, la programmation d’un atelier sur la désobéissance civile, preuve selon le Préfet de la Vienne, d’un « non-respect du contrat d’engagement républicain ».

Cette demande, à laquelle la Maire de Poitiers a pour l’instant répondu par la négative, vient illustrer très concrètement les conséquences néfastes de ce texte pour les associations que nous avons soulevé collectivement :
annoncé comme un outil de lutte contre le séparatisme, il est ici utilisé pour limiter la liberté d’expression d’associations et leur capacité à faire vivre le débat, sans même qu’aucun trouble de quelque ordre ne puisse être constaté ;
Soumis à interprétations, ce texte crée une insécurité juridique et financière forte pour les associations et pour les financeurs de la vie associative que sont les collectivités.

Cet épisode n’est malheureusement qu’un exemple parmi d’autres de ce que produit le contrat d’engagement républicain et des tensions qu’il génère, dans un contexte où toutes les forces sont au contraire nécessaires pour faire vivre le débat démocratique.

La même semaine, Marlène Schiappa, Secrétaire d’État en charge de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, a présenté sa feuille de route ministérielle, dans laquelle elle appelle à un pacte de confiance avec
les associations.

« Ce pacte de confiance État-associations, auquel nous souscrivons, ne pourra pleinement se construire sans que soient prises en compte les inquiétudes aujourd’hui avérées des acteurs et partenaires de la vie associative face au contrat d’engagement républicain et que des réponses ne soient apportées. »


Claire THOURY,
Présidente du Mouvement associatif

 Et ce n'est pas fini...
 

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