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Le blog de Bernard SARLANDIE

« Personne n’a vu les 120 millions d’euros pour les enfants à la rue »

26 Septembre 2024, 10:30am

Publié par Bernardoc

In L’Humanité du 26 septembre 2024

Selon la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, le gouvernement n’a pas tenu sa promesse d’investissement dans les hébergements d’urgence.

Deux ans après l’engagement « zéro enfant dans la rue », ils n’y ont jamais été si nombreux. Le baromètre 2024 de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) recense une augmentation de 120 % des enfants sans toit en quatre ans. Pourtant, un investissement d’une centaine de millions d’euros avait été promis par le gouvernement, en janvier. Mais, huit mois après, ils n’ont toujours pas été injectés dans les structures associatives. Un manquement que dénonce Marie-Charlotte GARIN. La députée Les Écologistes réclame donc de connaître la répartition de la somme d’argent prévue entre les différents acteurs associatifs et institutionnels, les échéances de mise en place et le nombre de places d’hébergement effectivement créées. Au sein de sa circonscription du Rhône, neuf écoles se transforment la nuit en refuges pour les jeunes et leurs parents sans domicile, faute de mieux.

Le 8 janvier, le ministre délégué au Logement, Patrice VERGRIETE, promettait un investissement de l’État à hauteur de 120 millions d’euros, soit 10 000 places d’hébergement d’urgence. Qu’en est-il ?

Avec les autres forces de gauche, nous avons gagné plusieurs batailles à ce sujet. D’abord, nous avons empêché le recul du nombre de places dans le parc d’hébergement d’urgence. L’année suivante, nous avons obtenu une promesse d’investissement de 120 millions d’euros. Nous avons appuyé de multiples demandes pour comprendre comment le découpage de cette somme serait effectué et sa temporalité de versement. Mais, gros hic : personne n’en a jamais vu la couleur. Les associations de terrain lancent une alerte à ce sujet. À titre d’exemple, le Samu social de Lyon n’a pas reçu un centime. Les travailleurs sociaux se retrouvent en grande difficulté, sans moyen pour répondre aux besoins du public. La profession fait face à une grande détresse et est dans une grave fragilité budgétaire.

Le baromètre de l’Unicef indique des chiffres dramatiques : à la veille de la rentrée scolaire, ils sont 2 043 enfants à dormir dans la rue. Ce chiffre est sous-estimé car les jeunes concernés par cette enquête sont ceux pour qui le Samu social n’a pas trouvé de solution d’hébergement. Or, un grand nombre de familles ne composent plus le 115 car elles savent qu’elles n’auront pas de possibilité de logement.

Cet engagement a été réaffirmé par deux fois dans l’Hémicycle. Comment expliquer que rien ne se soit concrétisé ?

Les ministres sont démagogiques à souhait. Lorsque le sujet des enfants à la rue est abordé, ils savent que les réactions sont unanimes : c’est inadmissible. Cette situation choque. Ils s’achètent alors une bonne conscience en promettant des moyens. On sait très bien que les 120 millions ne sont qu’un pansement, une goutte d’eau face au tsunami. Il est aussi nécessaire de les accueillir convenablement, ce qui n’est vraiment pas la direction prise par le gouvernement Barnier. Ce qui se passe vient complètement désavouer la promesse d’Emmanuel Macron de « zéro enfant dans la rue ». La hausse de la précarisation des populations est d’ailleurs causée par ses politiques ultralibérales.

Selon la doctrine macroniste, tout se déroule comme prévu : un pouvoir d’achat en baisse, de plus en plus de personnes qui se retrouvent dans la rue et des expulsions facilitées par la loi Kasbarian. Le cocktail est explosif et les premiers à trinquer sont les enfants et les femmes qui dorment dehors.

Quelles actions envisagez-vous ?

Nous devons nous mobiliser de manière transpartisane et réfléchir à une stratégie commune pour faire bouger le gouvernement à ce sujet. Il nous faut acter un dépassement des clivages politiques et travailler à une proposition de résolution sur le sujet. Il faudrait déclarer la question du sans-abrisme comme grande cause nationale. Et obtenir enfin une politique efficace en termes de logement. Or, nous savons que l’exécutif Barnier souhaite faire des économies budgétaires considérables. Les personnes les plus vulnérables ne sont clairement pas sa priorité.

Vous aviez proposé un budget de 160 millions d’euros, en novembre 2023.

La concertation avec les associations nous a permis de définir cette somme de 160 millions d’euros. Même si le gouvernement a réduit cette somme initiale, nous sommes face à une situation tellement désespérée qu’il s’agissait d’une énorme victoire d’obtenir encore 120 millions d’euros ! Cette victoire s’est transformée en peau de chagrin... Et pourtant, sur le terrain, de plus en plus d’enfants dorment à même la rue.

Et ce n’est pas fini...

 

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Lesparre : la Tour de l'Honneur

25 Septembre 2024, 10:46am

Publié par Bernardoc

 

Cela fait plus de vingt ans que nous voyons le panneau indiquant ce monument lorsque nous traversons Lesparre, mais nous n'avions jamais fait le (petit) détour pour aller voir ce donjon du XIV° siècle, classé monument historique depuis...1913! Nous avons donc décidé de le faire en ces Journées Européennes du Patrimoine.

 Pièce maîtresse d'un ensemble défensif constitué de quatre tours au temps de sa splendeur (voir photo de la maquette), avant d'être vendue comme bien national durant la Révolution et d'être presque entièrement démantelée peu après, elle  abrite maintenant un musée consacré à l'histoire locale, à l'artisanat et aux traditions médocaines. Un escalier moderne a été rajouté au-dessus de l'ancien escalier de pierre, permettant un accès plus sécurisé depuis le sympathique jardin pédagogique qui entoure la base de la tour.

Et ce n'est pas fini...

Lesparre : la Tour de l'Honneur
Lesparre : la Tour de l'HonneurLesparre : la Tour de l'Honneur
Lesparre : la Tour de l'HonneurLesparre : la Tour de l'Honneur
Lesparre : la Tour de l'HonneurLesparre : la Tour de l'Honneur

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Patrimoine en Médoc

24 Septembre 2024, 14:27pm

Publié par Bernardoc

 

Cette année notre cure annuelle de thalassothérapie était en même temps que les Journées Européennes du Patrimoine. Donc, une fois n'est pas coutume, nous ne sommes pas allés à la découverte du patrimoine bordelais, mais du patrimoine médocain. Le samedi nous sommes allés jusqu'à Soulac où se déroulait une exposition de voitures de plus de trente ans (les voitures de notre jeunesse). Nous en avons profité pour refaire une visite de la basilique Notre Dame de la fin des Terres, sur le chemin de St Jacques de Compostelle, construite au XII° siècle et classée au patrimoine mondial depuis 1998.

 Ensuite, direction Jau-Dignac et Loirac. D'abord une halte au petit port de Goulée, puis un arrêt sur le site de l'ancienne chapelle St Siméon où nous eûmes le plaisir d'être accueilli par un bénévole qui nous a expliqué l'histoire du site, sur lequel se sont dressés successivement trois édifices religieux. Le site fut découvert en 2000, mais les fouilles ont été complètement recouvertes et un plan bétonné en couleurs représente les contours des différentes constructions. Seuls les restes d'un sarcophage témoignent de la richesse de ce qui fut découvert. Un grand merci à ce bénévole qui a passé sa journée sur place afin de donner les explications aux éventuels visiteurs.

Et ce n'est pas fini...

Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
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Patrimoine en Médoc
Patrimoine en Médoc
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Education : Genetet et Hetzel, la novice et le réac

23 Septembre 2024, 12:25pm

Publié par Bernardoc

In Libération du 23 septembre 2024

La nouvelle ministre de l’Education nationale va-t-elle s’affranchir des sujets portés par son prédécesseur, Gabriel Attal ? Ce n’est pas ce que laisse présager le catapultage de la députée des Français de l’étranger, Anne Genetet, rue de Grenelle, en remplacement de Nicole Belloubet. Une nomination surprise, cette macroniste inconnue du grand public et des enseignants s’étant investie au cours de ses mandats sur les questions de diplomatie et de défense. A peine le remaniement annoncé, les syndicats enseignants sont montés au front, fustigeant «une erreur de casting», et y voyant la marque d’un «mépris» à l’égard de l’éducation nationale, réduite au rôle de «variable d’ajustement».

Les représentants des enseignants ont interprété son arrivée comme le résultat d’un «marchandage politique», signe d’une volonté de l’exécutif de garder la main sur le dossier. Secrétaire générale de la FSU-Snuipp, Guislaine David a déploré la nomination d’un «clone de Gabriel Attal», dont la nouvelle ministre est proche, «pour continuer la politique engagée», contestée par les enseignants. Les acteurs du secteur craignent le faible poids politique de cette médecin de formation, ancienne consultante à Singapour, qui n’a jamais manifesté d’intérêt particulier pour les questions d’éducation. Dans la foulée de sa nomination, la ministre a tenté, sans grand succès, de rassurer, indiquant notamment vouloir «travailler sur la dévalorisation du métier et la solitude des enseignants».

Anne Genetet est la cinquième ministre à prendre la tête de la rue de Grenelle en l’espace d’un peu plus de deux ans. Une valse qui s’accompagne de réformes à tout-va. Dernière en date, celle du «choc des savoirs» dont s’est emparé Gabriel Attal en décembre 2023. Censée relever le niveau des élèves, la réforme, que la nouvelle ministre avait publiquement soutenu, peine à se mettre en place. Les groupes de niveaux en français et en maths au collège ? Un échec. Rebaptisés «groupes de besoins» par Nicole Belloubet pour plus de souplesse, le dispositif censé s’appliquer d’abord aux sixièmes et aux cinquièmes a clairement du mal à voir le jour dans la majorité des établissements. La modification du brevet prévue cette année ? Reportée à 2026 à cause de l’attente de la nomination du gouvernement. Les classes «prépa seconde», passerelles entre la troisième et la seconde pour les élèves ayant échoué au brevet ? Ouvertes aux élèves volontaires dans une centaine de lycées, ces classes peinent à se remplir.

Au sein de son ministère, Anne Genetet devra composer avec Alexandre Portier, député LR du Rhône, nommé ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel, un portefeuille inédit. Ce nouveau découpage suscite la perplexité des professionnels : «Que signifie isoler la réussite scolaire du reste de la politique éducative avec un ministre délégué ? Réussir à l’école ne serait plus un projet global de la ministre de l’Education nationale ?» a ainsi interrogé Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat SE-Unsa.

Membre du Conseil supérieur des programmes, Portier s’est montré particulièrement impliqué ces dernières années sur les questions éducatives. A l’initiative d’une proposition de loi sur la formation des enseignants et d’une mission d’information sur l’instruction des enfants en situation de handicap, ce proche de Laurent Wauquiez avait pris la défense de l’enseignement privé lors des polémiques du début d’année.

Le binôme est attendu au tournant, alors que la profession réclame une orientation claire et plus de moyens, dans un contexte de crise d’attractivité du métier et d’une défiance inédite à l’égard du pouvoir. Les personnels ont déjà prévu de se mettre en grève mardi 1er octobre, notamment contre la réforme du choc des savoirs, et pour réclamer des revalorisations salariales.

Profs de facs et étudiants s’inquiètent, eux, de la nomination du droitier député LR Patrick Hetzel au poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce proche de François Fillon, défenseur de positions conservatrices sur le mariage pour tous, la PMA et l’IVG, est l’un des artisans de la très controversée loi LRU sur l’autonomie des universités, jugée responsable du sous-financement du supérieur. Un «coup de grâce» pour l’Unef, qui anticipe déjà «de nombreuses attaques libérales» sur les facs.

Et ce n’est pas fini...

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Blocus de Cuba

19 Septembre 2024, 09:16am

Publié par Bernardoc

La Havane va soumettre pour la 32e fois au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies, une résolution appelant à la levée du blocus économique, commercial et financier que lui imposent les États-Unis d’Amérique depuis 1962. En prélude au débat qui se tiendra d’ici deux semaines à l’Assemblée générale, Cuba a présenté jeudi 12 septembre son rapport annuel sur les conséquences, de mars 2023 à février 2024, de l’étouffement économique imposé par les États-Unis sur l’île.

Une nouvelle fois, le tableau dressé est alarmant. Pénuries alimentaires généralisées, raréfaction des produits de première nécessité, services publics en déshérence, désespoir grandissant d’une partie de la population, l’île traverse sa pire crise depuis la « période spéciale » des années 1990.

L’embargo états-unien englobe tous des pans de la société, de la traque des transactions financières et bancaires et de l’entrave des achats de médicaments, de carburants ou d’engrais, au durcissement sur les exportations. Pour la seule période de mars 2023 à février 2024, le ministère des Affaires étrangères cubain estime que le blocus a causé à Cuba des pertes matérielles évaluées à 5 056 800 000 dollars, soit une augmentation de 189 milliards de dollars par rapport à l’année précédente, avec des conséquences dévastatrices pour la population.

Déjà étranglé par un ensemble d’interdictions et de restrictions en vigueur depuis maintenant plus de 6 décennies, le secteur économique cubain est de plus soumis aux conséquences de l’inscription de Cuba, le 11 janvier 2021, sur la liste américaine des pays prétendument commanditaires du terrorisme.

Dernier cadeau empoisonné légué par l’administration Trump, 9 jours avant la fin de son mandat. Cette décision totalement arbitraire, ainsi que l’interdiction pour toute personne ayant visité Cuba d’entrer aux États-Unis, contribue à renforcer l’encerclement économique imposé par Washington, avec une chute drastique des revenus touristiques, une augmentation des difficultés d’accès aux crédits ainsi que la perte de fournisseurs traditionnels en Europe et en Amérique latine.

Selon le gouvernement cubain, l’objectif des États-Unis de priver l’île de revenus économiques a « entraîné la détérioration dramatique des conditions de vie de la population cubaine ». Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a d’ailleurs exprimé sa préoccupation quant aux « des effets négatifs des sanctions extraterritoriales (des États-Unis d’Amérique) sur les droits humains » des 11 millions d’habitants de l’île.

L’année dernière, 187 pays, soit la quasi-totalité des États membres de l’ONU, ont voté en faveur de la résolution A/78/L.5 de l’Assemblée générale qui demande de « lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».

Le maintien de ce blocus – qui fragilise les droits humains fondamentaux, tels que le droit à l’alimentation, à la santé, à l’éducation et à la vie – « est contraire aux principes de l’égalité souveraine des États, de la non-intervention et de la non-ingérence, tels que consacrés par la Charte des Nations Unies » avait rappelé le porte-parole de l’Indonésie lors de la session de l’an dernier.

L’Assemblée générale a déjà exprimé à plusieurs occasions son « inquiétude » concernant l’application de mesures telles que la loi américaine « Helms-Burton » de 1996, qui légalise unilatéralement des mesures extraterritoriales portant atteinte à la souveraineté des États. Des agissements illégaux en vertu du droit international.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale à la levée du blocus, les États-Unis continuent de défendre leur régime de sanctions unilatérales au nom de la « promotion de la démocratie ». Une stratégie qui a pour but de promouvoir le soulèvement de la population contre son gouvernement.

Après les 243 mesures édictées sous la présidence de Donald Trump dont l’interdiction aux États-Uniens de visiter l’île, la suppression des ferries et des vols, et le gel des visas, le mandat de Joe Biden n’aura pas conduit à un assouplissement des sanctions imposées à Cuba, malgré ses promesses de campagne.

Bien que la dénonciation du blocus américain à l’Assemblée générale de l’ONU soit quasi unanime chaque année, la demande de levée de l’embargo reste sans suite. L’année dernière, 187 États ont soutenu la demande de levée du blocus présentée par Cuba, face à seulement 2 oppositions : celles des États-Unis et d’Israël, soutenues par l’abstention de l’Ukraine. Le prochain vote doit se tenir entre le 24 et le 28 septembre prochain, lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Et ce n’est pas fini...

 

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Pognon de dingue

18 Septembre 2024, 10:12am

Publié par Bernardoc

in Libération du 18 septembre 2024 (extraits)

28 540 900. C’est, en euros, le montant des frais engendrés par la dissolution de l’hémicycle décidée par Emmanuel Macron en juin, selon une information de franceinfo mardi 17 septembre. L’Assemblée nationale, dont le budget total s’élève à 662 millions d’euros en 2024, va donc demander à l’État une dotation d’un montant similaire, pour compenser l’impact de la dissolution sur son budget de fonctionnement en 2024, a annoncé mardi la première questeure Christine Pirès Beaune (PS).

Le bureau de l’Assemblée a validé mardi un budget rectificatif qui «acte d’une part les dépenses supplémentaires et d’autre part les moindres dépenses liées à la dissolution, faisant apparaître un coût net de 28,54 millions d’euros», a expliqué l’élue socialiste. Le bureau a décidé à l’unanimité «de demander à l’État une dotation complémentaire à la hauteur [de ce] surcoût», a précisé la députée socialiste. «La dissolution a été demandée par le président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l’État qui le prenne en compte.»

L’Assemblée a certes économisé plus de 15 millions d’euros du fait que de nombreux collaborateurs de députés se sont retrouvés au chômage pendant plusieurs semaines, à partir de la dissolution, a développé Christine Pirès Beaune. Mais la dissolution a entraîné d’autres dépenses, notamment des indemnités de licenciement qui ont coûté plus cher à l’Assemblée que les économies réalisées, d’où un surcoût de 28,54 millions.

Le bureau a par ailleurs validé un budget de fonctionnement 2025 en hausse de 2,6 %, à 604,25 millions d’euros. Auquel il faut ajouter 38,94 millions d’euros d’investissements, une somme en nette hausse (+ 17,9 %), un peu plus de 12 millions étant à eux seuls consacrés au lancement de l’opération «Accueil du public et création d’espaces de médiation», détaille le communiqué.

Et ce n’est pas fini...

 

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L’anniversaire amer de l’Ifremer

17 Septembre 2024, 14:05pm

Publié par Bernardoc

In Options du 13 septembre 2024

Son nom fait rêver les amoureux de l’océan. Son sous-marin d’exploration tout jaune, le Nautile, émerveille tant les scientifiques que les enfants. Le dauphin de son logo achève l’opération séduction. Pourtant, derrière la vitrine, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer traverse une profonde crise.

«  Le modèle de l’Ifremer explose  ! Rendez-vous compte  ! Un Epic en cessation de paiement  !  » s’irrite le chercheur Franck JACQUELINE, secrétaire de la section Cgt de l’Ifremer au sein du Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (Sntrs-Cgt). Depuis 1984, l’Ifremer est un pilier de la recherche océanographique française. Doté du statut d’établissement public industriel et commercial (Epic), à l’instar du Commissariat à l’énergie atomique, l’Ifremer dispose de deux filiales  : Genavir, qui gère les navires de recherche, et Ifremer Investissement Innovation, chargée de la prise de participation dans des sociétés innovantes. L’institut emploie 1 400 personnes (2 000 en comptant les filiales) dont 800 scientifiques.

Cet été, alors qu’une flopée d’événements publics célébraient son 40e anniversaire, 1 500 scientifiques lançaient une bouteille à la mer  : dans une tribune publiée par Le Monde, ils exhortaient le gouvernement à soutenir un établissement menacé d’essoufflement. Alors que l’Ifremer était abonné aux exercices bénéficiaires, il cumule les pertes depuis 2021, les bénéfices enregistrés en 2020 et 2022 ne s’expliquant que par la cession de parts dans la société Cls et dans l’ancien siège d’Issy-les-Moulineaux. En 2024, l’exercice se solderait, selon l’Afp, par 9,4 millions d’euros de pertes. Dans un document interne de décembre 2023, révélé par Le Canard enchaîné, on apprenait que «  la poursuite dans cette voie placerait dès 2026 l’Ifremer en défaut de paiement  ».

«  Le vrai problème c’est le budget  ! Nous sommes principalement financés par le ministère de la Recherche, mais les projets d’appui aux politiques publiques ne sont pas payés par les autres ministères à la hauteur de ce qu’ils coûtent  », poursuit Franck JACQUELINE. En 2019, la Cour des comptes a constaté que le ministère de la Recherche – qui représente 90  % des subventions – couvrait bien plus que la dépense de recherche, finançant ainsi des missions de service public d’appui à l’État. Ce problème est revenu sur le tapis lors de la réunion du conseil d’administration de l’Ifremer, le 6 juin dernier, à la faveur de la présentation du rapport de gestion consolidé de l’exercice 2023. Celui-ci confirme les «  sollicitations croissantes des pouvoirs publics  » et souligne que la «  réduction des financements publics a une incidence de premier plan sur l’équilibre financier global du groupe  ».

Les enjeux environnementaux s’alourdissant, ces missions tendent justement à se développer. Un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), non publié mais révélé par le journal Le Marin cet été, propose d’ailleurs de dynamiser la recherche océanographique.

Alors que la vente de biens et de services ne représentait, en 2023, que 5,7  % des recettes de l’Ifremer, on peut aussi s’étonner de ce statut d’Epic, alors que le conseil d’État estime que «  l’Epic a vocation à prendre en charge une activité assimilable à celle d’une entreprise privée, donc à assurer une activité économique  ». Une anomalie qui n’a pas échappé à l’ancien ministre des Comptes publics, Gérald DARMANIN, qui en 2019 préconisait une «  réflexion sur son modèle économique  ».

Les conséquences de cette situation pèsent sur les salariés. «  En vingt-cinq ans, nous avons perdu 25  % de rémunération en euros constants, estime Franck JACQUELINE. Aujourd’hui, les jeunes chercheurs ont une thèse et au moins deux ans de postdoc et on les engage à 2 000 euros par mois  ! En revanche, le recrutement hors cadre des directeurs a explosé  !  » Attentif à cette situation, le comité social et économique a commandé une expertise sur les emplois hors grille.

Les salariés de l’Ifremer se sentent souvent l’objet de décisions politiques inopportunes, comme le déménagement du siège social vers Brest, annoncé par le Premier ministre en 2013 et effectif en 2019. Problème  : seuls 15 des 71 salariés ont accepté la mutation. «  C’est une énorme perte de savoir et de mémoire  », regrette Franck JACQUELINE. Désormais, il est question de fusionner l’Ifremer et l’Institut polaire français, une perspective à laquelle s’opposent déjà 22 000 pétionnaires.

Idem avec le projet Polar Pod de l’aventurier Jean-Louis ÉTIENNE, une plateforme dérivante destinée à collecter des données scientifiques. Le Polar Pod est destiné à faire partie de la flotte de l’Ifremer, mais son opportunité scientifique et les 38 millions d’euros qu’il mobilise font tiquer aussi bien la Cgt que la Cour des comptes et le ministère du Budget.

«  Il nous faut une direction qui ait le goût de l’océanographie, pas celui de la communication  ! peste Franck Jacqueline. Il faut arrêter de cacher et de repousser les problèmes  ; on a besoin de compétences scientifiques et économiques à la tête de l’Ifremer.  » En effet, c’est souvent la révélation des problèmes qui déclenche une réaction, à l’image de la mise à pied de l’ancienne directrice de la communication, sans compter le dumping social à bord du Belgica. En mai, Le Canard enchaîné a révélé que le bâtiment belge, armé par l’Ifremer pour renforcer sa flotte, avait engagé des matelots lettons dont les contrats n’étaient pas en règle.

Si l’engagement de consacrer 33 millions d’euros pour prolonger la durée de vie du Nautile jusqu’en 2035 est encourageant, Franck Jacqueline n’en démord pas  : «  Le 40e anniversaire de l’Ifremer a un goût amer pour les salariés.  »

Et ce n’est pas fini...

 

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« Aimer Israël-soutenir la Palestine, histoire d'un Israélien d'aujourd’hui »

16 Septembre 2024, 16:35pm

Publié par Bernardoc

Par Nir Avishai COHEN, et publié aux éditions de l'Harmattan le 29 Août 2024.

Une fois n’est pas coutume, je présente un livre sans l’avoir lu, mais je me promets de l’acquérir dès que possible.

Ce livre, qui est à la fois un récit autobiographique et un témoignage militant, interroge l’histoire, l’actualité et l’avenir d’Israël et des Territoires occupés ainsi que de leurs habitants.

Nir Avishai COHEN remet en question le récit israélien dominant qui laisse de côté de nombreuses questions, dérives et contradictions de la société israélienne. Il confronte le lecteur à ses identités plurielles et antagonistes : son héritage de trois générations de bâtisseurs et défenseurs d’Israël, et de petit-fils de survivants de la Shoah, sa jeunesse comme agriculteur, sa vie d’officier qui prend les armes pour son pays, et en même temps son combat de citoyen luttant pour les droits des Palestiniens et dénonçant l’occupation, la colonisation et les dérives militaires de son pays.  Sa vie de militaire dans les Territoires, son engagement politique, associatif et médiatique fondent sa légitimité singulière pour défendre ses positions de l’intérieur d’Israël et proposer des solutions de paix.

Nir Avishai COHEN, né en 1981, est originaire du Moshav Almagor. Il est major réserviste de Tsahal, militant des Droits de l’Homme et ancien porte-parole de l’organisation « Breaking The Silence ». L'auteur livre son point de vue sur le conflit israélo-palestinien. Fort de son expérience militaire ainsi que de son engagement associatif, politique et médiatique, il met en lumière les contradictions de la société israélienne, puis propose des solutions de paix.

Et ce n’est pas fini...

 

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Heredia : deux poètes, un Maire de paris, trois cubains.

15 Septembre 2024, 18:00pm

Publié par Bernardoc

In la lettre de Cuba Coopération France du 5 septembre 2024

José María de Heredia Girard

                                                 est le fils du planteur esclavagiste Domingo de Heredia, et de sa seconde épouse Girard d’Houville, issue d’une famille française mais tous deux sujets espagnols. Il naît le 22 novembre 1842 à La Fortuna, la plantation de café familiale, près de Santiago de Cuba. Il est envoyé en France à l’âge de neuf ans pour poursuivre ses études au lycée Saint-Vincent de Senlis.

De retour à Cuba en juin 1859 pendant un an, il compose ses premiers poèmes puis retourne en France en 1861 et s’inscrit à la Faculté de droit de Paris. Beaucoup plus attiré par la littérature que le droit, continue à composer des poèmes et devient un membre influent de l’école parnassienne. En 1863, il rencontre Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, ou encore Anatole France.
En 1892, il réunit ses productions (dont les Conquérants) en un volume de cent-dix-huit sonnets, son célèbre recueil Les Trophées. Il est élu à l’Académie française le 22 février 1894. Comme Edgar Degas, Auguste Renoir et d’autres, il appartint à la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde modérée.

Il meurt le 2 octobre 1905 et est inhumé au cimetière de Bonsecours (Seine-Maritime).

 

José María Heredia y Campuzano

                                                   est lui un poète cubain, né à Santiago de Cuba le 31 décembre 1803 et décédé au Mexique le 7 mai 1839. Il est le fils de José Francisco Heredia y Mieses et de Maria-Mercedes Heredia y Campuzano.

En 1818, il commence ses études de droit à l’Université de La Havane et s’établit comme avocat à Matanzas. En 1823 alors qu’il est sur le point de publier une édition de ses poésies, il est impliqué dans la conspiration appelée « los Soles de Bolívar » et doit s’enfuir précipitamment aux États-Unis. C’est là que parait la première édition de ses vers en 1825.
Lors d’un voyage au Mexique, il écrit son Himno del desterrado (Hymne de l’exilé). Son activité au Mexique est riche et variée. Il y est professeur de Littérature et d’Histoire, légiste, juge. En 1832 il y publie la deuxième édition de ses poésies. Il meurt le 7 mai 1839 dans la ville de Toluca.

José María Heredia y Campuzano est considéré comme l’un des meilleurs et l’un des premiers poètes cubains. On lui a décerné le titre de « poète national ».

 

Un autre Heredia s’est rendu célèbre : Severiano de Heredia.
                                                                                                Il est né le 8 novembre 1836 à La Havane et meurt le 9 février 1901 à Paris. Il est maire de Paris en 1879 (Président du Conseil de Paris) puis ministre des Travaux publics (1887). Cette personnalité de la politique et de la Maçonnerie française est un cousin éloigné du poète, mais, à sa différence, homme de couleur, son père étant un riche planteur à Cuba et sa mère, une mulâtresse, descendante d’esclaves.

Et ce n’est pas fini...

 

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Garçon !

14 Septembre 2024, 10:53am

Publié par Bernardoc

France 5 nous proposait ce film de Claude SAUTET hier soir. Il a un peu plus de 40 ans et ça se sent : quel beau témoignage de notre vie d’alors !

Le lieu central est une grande brasserie où se pressent des dizaines de convives servis par une armée de garçons de salle qui vont s’approvisionner à la cuisine dirigée de main de maître par Bernard FRESSON. Et si la vedette du film est Yves MONTAND (qui fait du Montand), Bernard FRESSON incarne de façon très réaliste ce chef autoritaire, machiste et violent. On découvre pourtant une vraie amitié entre ces hommes, comme Claude SAUTET sait si bien les décrire.

Il y a dans ce film toute une pléiade d’artistes que les moins de vingt ans auront eu du mal à repérer. Les histoires d’amourettes n’apportent pas grand-chose à l’atmosphère créée par le cinéaste.

Quant à la fin, on a un peu du mal à y croire : tous les copains de la brasserie se retrouvent autour de Montand à travailler au bord de la mer dans le parc d’attraction que celui-ci vient d’installer sur un terrain dont il a hérité de son père. Et l’orage sur lequel se termine le film vient encore pointer la solidarité entre tous les membres de cette communauté.

Ce qui date bien le film, c’est la présence constante de la cigarette en tous lieux, y compris à table.

J’ai malgré tout bien aimé ce film, une séquence nostalgique qui m’a plongé au siècle dernier.

Et ce n’est pas fini...

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