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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

Pion

25 Janvier 2010, 07:28am

Publié par Bernardoc

         Depuis l’Angleterre, j’avais demandé à mon copain Lazlo (Michel CHATELAIN), qui était déjà pion à Jean Aicard, de m’envoyer un dossier puis de le déposer au rectorat de Nice. En rentrant de Newport, je passais au rectorat pour demander s’ils avaient bien reçu mon dossier ; la secrétaire regarda la pile de dossier, trouva le mien et le posa sur le dessus du paquet ; deux jours plus tard, j’étais affecté au lycée Jean Aicard ! Je me présente quelques jours avant, et le censeur m’embauche dès le lendemain, soit trois jours avant le début de mon contrat, date que bien entendu je n’ai jamais pu faire valider comme début des services ; s’il m’était arrivé quelque chose, je suppose que les autorités hiérarchiques auraient dit, comme elles en ont l’habitude, que j’étais seul en tort.

         Le bahut avait bien changé depuis trois ans que je l’avais quitté : mai 68 était passé par là. Les garçons et les filles étaient mélangés dans les cours de récréation, il était devenu habituel de tutoyer les pions et de les appeler par leur prénom, ce qui ne me dérangeait pas, car ce n’est pas cette attitude qui empêchait d’établir la distance nécessaire. En revanche, ce qui était peut-être un peu plus difficile, c’est que des élèves (et pas des post-bacs –il n’y en avait pas à l’époque) étaient plus âgé(e)s que moi.

         Au bout d’un an, ma licence en poche, je pris conseil auprès de mon ancien prof. d’anglais, qui était toujours là, pour lui demander son avis concernant une éventuelle non-présentation au CAPES pour pouvoir repartir outre-manche. Il me dit « Oui, à condition de préparer un doctorat. » Pour moi, il s’agissait d’une maîtrise que je comptais rédiger sur le nationalisme gallois (Mon pote Geraint n’y était pas étranger). M. ROLLAND me dit de tenter, à condition de devenir lecteur en université. Je déposai donc un dossier en ce sens, et ne fut pas trop déçu de voir qu’il me manquait quatre points pour être admissible au CAPES. Je me dis qu’en travaillant le concours l’année suivante il ne devrait pas y avoir de problème.

         Mais aucun poste ne me fut proposé. J’entamais donc ma troisième année de surveillant d’externat. Fin septembre je reçus une lettre me demandant si j’accepterais un poste dans le secondaire. Réponse : « Oui, à condition que ce soit au Pays de Galles. »

         En toute logique je fus donc nommé à Preston, dans le Lancashire, c'est-à-dire au nord de l’Angleterre, mais comme j’en avais ras le bol d’être pion, je suis quand même parti, en ayant perdu un mois de salaire car j’avais démissionné trop tôt de mon poste.

Et ce n’est pas fini…

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Le Recteur est parti

5 Janvier 2010, 18:01pm

Publié par Bernardoc

         J’ai même été invité à son départ, invitation que j’ai déclinée bien entendu ; de même que ma contribution à son départ sera à hauteur de la sienne lors de mon départ à moi.

         Aura-t-il répondu au recours gracieux du collègue qui avait refusé de siéger sous un crucifix dans le cadre de ses obligations de service d’enseignant laïque et républicain en annulant la retenue sur salaire qu’il avait ordonnée ? Je n’en sais rien, et pour dire le fond de ma pensée, cela m’étonnerait, ce n’est pas son style.

         Chaque fois que je lui ai écrit, il ne m’a jamais répondu, y compris pour des faits graves, à savoir la modification des avis que j’avais émis sur le passage à la hors-classe des personnels. Mais même le service juridique du rectorat était resté muet sur ce cas. J’en conclus donc que le fonctionnaire du rectorat qui avait la main sur le logiciel a agi sur ordre. Nous qui nous engageons à être loyal (l’enthousiasme est facultatif), nous aimerions bien que la loyauté fonctionne à double sens.

         Pour ma dernière rentrée, dans le cadre des transformations d’heures-poste en heures supplémentaires, le Conseil d’administration, qui est censé être souverain, avait voté, puisque le poste d’allemand avait été fermé, pour transformer les heures d’allemand en vacations, d’autant que la vacataire (la troisième prof de l’année) avait fait un boulot remarquable pour redresser un enseignement qui partait à la dérive et qu’elle souhaitait poursuivre au collège. Lorsque je l’avais assurée que, les heures poste n’existant plus, j’aurai besoin d’une vacataire, elle s’était mise à travailler un projet avec les autres professeures de langue. Quand un collègue m’appelle pour me dire que nous partagions un prof d’allemand, je lui affirmai que c’était une erreur puisque je ne disposais pas des heures. Je dus pourtant me rendre à l’évidence : sans concertation aucune, la décision du conseil d’administration avait bel et bien été bafouée. C’est sans doute ce qu’il est convenu de nommer « l’autonomie pédagogique ». Là encore, aucune excuse ni explication et la satisfaction pour la hiérarchie de faire apparaître le chef d’établissement, qui s’était engagé auprès d’une collègue, comme un menteur.

         J’ai parlé de mon absence de promotion avant la retraite. J’ai donc déposé auprès de la HALDE un dossier pour discrimination syndicale (je revendique haut et fort mon appartenance à la CGT) et politique (je suis élu sur une liste d’union de la gauche qui va jusqu’au NPA – la seule ville en France). Dans ces cas-là, c’est à la personne mise en cause de prouver qu’il n’y a pas eu discrimination. Et bien, la réponse est arrivée pratiquement par retour de courrier : il n’y avait pas eu de discrimination à mon égard. Je n’ai pas été entendu et je me demande qui est l’enquêteur de la HALDE qui est venu enquêter au rectorat. « Selon que vous serez puissant ou misérable… ». Inutile de vous dire que l’idée positive que je me faisais de la HALDE en a pris un sacré coup ce jour-là, et que c’est une instance vers laquelle je n’enverrai personne.

Et ce n’est pas fini… 

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Ouf ! Plus de ça !

10 Décembre 2009, 16:14pm

Publié par Bernardoc

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1969 : Entrée dans l’Education nationale en tant que « pion » (surveillant d’externat).

2009 : Enfin la retraite (en tant que Principal).

 

40 ans d’évolution dont je ne suis pas sûr qu’elle ait été positive.  Ce fut  une des surprises du Haillan que des parents osent me demander en toute franchise : « Je souhaite rencontrer Monsieur Untel (ou Madame Unetelle) pour l’«engueuler », mais comme je n’ai pas envie qu’il (elle) me réponde, je souhaite votre présence ». Et ils s’étonnaient que je ne me prête pas au jeu.

         Il a quand même fallu que j’attende ma dernière année d’activité pour que je reçoive des services académiques un soutien écrit par le biais d’une lettre qui demandait aux parents de laisser les professionnels que nous étions faire leur travail sans s’immiscer dans une sphère qui n’était pas la leur. Du coup j’ai téléphoné à l’auteur de la lettre pour le remercier. Je me demande encore comment mon supérieur hiérarchique a pu signer ce courrier, vu les rapports qu’il entretenait avec moi et que j’aurai l’occasion de développer plus tard.

Et ce n’est pas fini…

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