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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

Début du SNU : la FERC préfère l’Éducation populaire !

22 Février 2022, 09:56am

Publié par Bernardoc

Le 13 février 2022, des « séjours de cohésion » du Service national universel (SNU) ont débuté, pendant le temps scolaire de la zone C, en concurrence donc avec le temps d’enseignement, disposition sans précédent appelée « articulation avec la scolarité ».

Objectif du gouvernement : 4000 jeunes ce mois et 50 000 en tout pour 2022. Des élèves vont donc être privés de cours alors même que les deux dernières années ont déjà conduit à une perte importante d’accès à l’éducation avec la pandémie Covid. Deux autres sessions sont prévues en juin et juillet. Le ministre de l’Éducation nationale a mobilisé préfet·es, recteur·trices et DASEN, CPE et enseignants pour faire la promotion et l’organisation du SNU ainsi que la quasi-totalité des moyens et agents « Jeunesse » (les CEPJ).

 La FERC CGT se prononce contre l’établissement du SNU depuis son annonce.

 Si pour encore cette année, le SNU ne s’adresse qu’à des volontaires, son but officiel est de formater 800 000 jeunes par an. Surprenant, alors que l’Armée et la Gendarmerie refusent de s’impliquer directement dans ce SNU. L’objectif affiché de former les « futurs citoyens » cache en réalité la volonté d’imbiber la société de culture militaire dans l’espoir qu’infuse, dans la jeunesse, un amour de l’uniforme et de l’ordre. Si le SNU devenait obligatoire, il ne devrait en aucun cas s’effectuer pendant les temps de scolarité, la FERC porte le projet d’une éducation populaire pas d’une éducation militaire.
Au programme, uniforme, morale et précarité Une fois devenue obligatoire, la participation aux séjours SNU donnera droit à un certificat exigé pour passer le bac et le permis de conduire. Les jeunes devront faire des « missions d’intérêt général » c’est-à-dire faire le travail de salariés sans avoir aucun droit ni rémunération.

Le coût du SNU est de 1,6 milliards d’euros cette année, 6 milliards annuels à terme, alors que le gouvernement met à mal la dimension émancipatrice de l’École autant par la suppression de postes que par les effets des contre-réformes Blanquer. Au contraire, nous revendiquons des moyens pour une éducation à la citoyenneté, en particulier dans un contexte de montée en puissance de l’extrême droite.

 La FERC CGT exige l’abandon du SNU avant qu’il ne devienne obligatoire et que les crédits prévus soient reversés à la création de postes statutaires dans l’Éducation nationale, au ministère de la jeunesse et des sports et au financement des associations sportives et d'éducation populaire.

Et ce n'est pas fini...

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Les adolescents français ne dorment pas assez

11 Février 2022, 15:54pm

Publié par Bernardoc

Par Emmanuelle GODEAU, Damien LÉGER et Stanislas SPILKA (via The Conversation)

Dans l’opinion générale, enfance ou adolescence sont synonymes de bon sommeil, long, souvent décalé, récupérateur, accompagné de grasses matinées durant les week-ends et les vacances scolaires.

Généralement, la qualité du sommeil est en effet excellente chez les jeunes : sa durée est plus longue que chez l’adulte (10 à 12 heures chez les enfants et 8 à 10 heures chez les adolescents, contre 7 à 8 heures chez l’adulte). Surtout, leur sommeil est plus stable : leurs nuits sont moins entrecoupées d’éveils, et plus riches en sommeil profond, récupérateur.

Toutefois dans les faits, les choses diffèrent quelque peu. Aujourd’hui, la qualité du sommeil des enfants et adolescents ne va plus de soi, car de nombreuses activités et sollicitations viennent concurrencer et retarder sans cesse l’envie de dormir. L’utilisation de toujours plus d’écrans durant la soirée joue notamment un rôle prépondérant dans cette situation.

Pour savoir précisément où en sont les jeunes vis-à-vis du temps de sommeil, l’enquête EnCLASS a été menée en 2018 sur plus de 20 000 collégiens et lycéens de France métropolitaine.

Dormir est essentiel pour la santé physique et mentale. Durant le sommeil, de nombreux rythmes physiologiques sont modifiés, et plusieurs hormones contribuant à la réparation des tissus, aux défenses immunitaires, ou encore à l’équilibre métabolique du corps sont sécrétées de façon synchronisée : hormones de croissance, mélatonine, cortisol… Dormir est aussi essentiel pour la mémorisation (notamment via la phase de sommeil paradoxal), la réparation des effets du stress et de l’anxiété, ou encore la maturation du système nerveux chez l’enfant et l’adolescent.

La quantité de sommeil, tout comme sa qualité, sont essentielles pour la santé. Chez l’adulte, il est clairement démontré que dormir moins de 6 heures par 24 heures est associé à un risque accru de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’accidents, d’anxiété et de dépression. Chez l’enfant et l’adolescent, on parle de sommeil trop court en dessous de 7 heures par 24 heures. Les types de risque pour la santé physique et psychologique sont alors les mêmes que pour les adultes.

Certains troubles du sommeil peuvent également être associés à des problèmes de santé chroniques, respiratoires (asthme, allergie), digestifs, ou neurologiques (douleurs). C’est par exemple le cas de l’insomnie, qui peut être due à un environnement de sommeil difficile ou bruyant, ou être l’expression d’un mal-être psychologique.

L’usage d’écran avant l’endormissement est à ce titre problématique, pour plusieurs raisons. D’une part, la lumière bleue des écrans stimule l’horloge biologique et retarde la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. D’autre part, l’interaction sociale tardive le soir, et parfois en pleine nuit, empêche la détente et le repos cognitif, indispensables au sommeil.

Or tablettes ou smartphones peuvent très facilement s’immiscer dans la vie des jeunes en dehors de tout contrôle parental, dans les chambres ou les lits, parfois jusqu’à une heure avancée de la nuit. Les périodes de confinement successives des derniers mois ont en outre très probablement ancré davantage encore ces habitudes chez certains élèves.

Les adolescents français ont été interrogés sur leur sommeil pour la première fois en 2010 et 2011, dans le cadre des enquêtes HBSC pour le collège, ESPAD pour le lycée. Ces dernières ont mis en évidence qu’une proportion croissante des collégiens avait un sommeil de trop courte durée pendant les périodes de classe et une dette de sommeil. Il y a huit ans déjà, l’utilisation des écrans dans la soirée avait été associée à un sommeil plus court ainsi qu’à des troubles d’endormissement. Présents chez les collégiens, ces troubles du sommeil augmentaient avec l’âge et se retrouvaient chez les lycéens. Huit ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée.

L’enquête EnCLASS menée en 2018 a révélé que les collégiens ont en effet perdu en moyenne 20 minutes de sommeil par nuit : en semaine, leur durée de sommeil est passée de 8 heures 37 en 2010 à 8 heures 16 en 2018. Les lycéens n’ont perdu pour leur part que 5 minutes sur la même période : ils dormaient en moyenne 7 heures 19 en 2018.

Entre la classe de 6e et celle de 3e, les élèves perdent un quart d’heure de sommeil par an, avec une durée moyenne qui passe de 8 heures 50 à 7 heures 45, ce qui représente plus d’une heure de sommeil en moins par nuit au décours du collège. Si le passage du collège au lycée entraîne une nouvelle perte de sommeil de 19 minutes en moyenne, cette durée n’évolue ensuite quasiment plus, diminuant seulement de 7 minutes entre la seconde et la terminale.

Soulignons que les garçons de terminale ont le temps de sommeil moyen les jours de classe le plus court : 7 heures 05. Cette durée est proche de la durée de sommeil des adultes les jours de travail en France, laquelle est de 6 heures 58 d’après les données du dernier Baromètre Santé.

En huit ans, le pourcentage de collégiens dormant moins de 7 heures par 24 heures les jours de classe, autrement dit le seuil sous lequel le risque de comorbidités est plus élevé, est passé de 7,8 % à 13 % et celui des lycéens de 25,1 % à 29 %.

Aujourd’hui, un collégien sur quatre (26,7 %) et quatre lycéens sur dix (43,7 %) peuvent être considérés comme étant en « dette de sommeil » (car dormant au moins 120 minutes de plus les matins sans classe en regard de ceux avec classe le lendemain). Au collège, cette dette est beaucoup plus préoccupante chez les filles que chez les garçons (31,4 % contre 22,2 %). Cette différence existe aussi au lycée, quoique dans une moindre proportion (46,5 % contre 40,8 %).

Une des premières conséquences du manque de sommeil est la fatigue, en particulier le matin. Globalement, la moitié des élèves du secondaire sont fatigués au lever au moins un jour par semaine. Plus encore, 3 collégiens sur 10 (30,6 %) et 4 lycéens sur 10 (41,4 %) se sentent fatigués presque tous les jours de classe en se levant le matin.

Bien évidemment, les élèves dormant moins de 7 heures par nuit et ceux en dette de sommeil sont plus fatigués que les autres.

On estime par ailleurs que, chez l’enfant et l’adolescent, s’endormir en plus de 30 minutes relève d’une insomnie. Or, d’après leurs déclarations, le tiers des élèves du secondaire environ sont concernés par une insomnie d’endormissement. Là encore, ces difficultés sont nettement plus fréquentes chez les élèves en dette de sommeil ou avec un sommeil trop court.

L’utilisation d’un écran au cours de la soirée est une activité partagée parmi une grande partie des élèves, quel que soit leur âge. Cette enquête révèle cependant que ces pratiques sont bien plus fréquentes parmi les adolescents dont la durée de sommeil et trop courte, et surtout parmi ceux en dette de sommeil.

Au collège déjà, environ 4 élèves sur 10 disent surfer sur internet, téléphoner ou regarder la télévision avant de dormir. La lecture en soirée n’est évoquée le soir que par un peu plus d’un tiers des collégiens, ceux qui sont en dette de sommeil étant aussi ceux qui sont les moins nombreux à lire le soir (16 %).

Au lycée, 6 adolescents sur 10 disent aller sur Internet le soir, ou écouter de la musique, voire faire les deux. Les deux tiers communiquent par téléphone, et près d’un sur deux regarde la télévision, une série ou un film. Retenons que parmi les lycéens en dette de sommeil, 72,9 % téléphonent et 72,2 % surfent sur Internet (alors qu’ils ne sont que 15,2 % à affirmer lire). Chez les courts dormeurs, les deux tiers ont également ces activités le soir.

Le sommeil les collégiens et lycéens français est donc grignoté année après année par leur mésusage des technologies mobiles numériques. On sait en effet que pour bien s’endormir, il faut ménager une période pour se préparer au sommeil. Il s’agit d’arrêter toute activité trop stimulante, et en particulier les usages numériques.

Un équilibre doit donc être trouvé entre le rôle social et pédagogique de l’accès des jeunes aux nouvelles technologiques et la conscience de leur risque délétère sur la santé. Il s’agit d’en promouvoir un usage raisonné, sans les diaboliser, mais sans minimiser les risques de leurs abus.

On constate que dormir semble de plus en plus difficile pour les adolescents. Cette situation peut faire redouter des conséquences en termes d’attention, d’apprentissage, de risques de comorbidité et de risques accidentels. Il nous semble important d’en informer enfants et parents, en soulignant l’importance pour la santé et le bien-être d’un sommeil de durée et de qualité suffisante, en particulier chez les jeunes.

Et ce n'est pas fini...


 

 

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Où vont les Segpa ?

9 Février 2022, 11:25am

Publié par Bernardoc

SEGPA : Section d'Enseignement Général et Professionnel Adaptés.

La lettre la plus importante dans le sigle est le A pour Adapté. Il s'agit d'une structure au sein d'un collège où les enseignements généraux sont assurés par des enseignants spécialisés du premier degré, dans des classes moins nombreuses et les enseignements professionnels en groupes réduits par des PLP.

Je viens de participer à une réunion syndicale concernant ces structures : c'est une catastrophe ! On est en plein dans les économies, ce qui se traduit par des fermetures de classes (dans tel établissement, il y avait 35 dossiers pour l'admission en 6ème, et seuls 16 ont été acceptés). Des ateliers, refaits à neuf par le conseil départemental ferment suite à la suppression de sections. Les profs d'atelier voient de plus en plus d'heures en classe entière, ce qui débouche sur une explosion d'exclusions.

N'oublions pas que les Segpa sont une voie de réussite pour des élèves « à besoins particuliers ». Est-ce en leur coupant les moyens et en envoyant les élèves à la dérive dans le cycle dit « normal » (ah ! l'école inclusive!) que l'on donnera leur chance aux élèves qui réussissaient grâce à ces structures et à l'encadrement dont ils bénéficiaient ? Mais le ministre est toujours fier de ce qu'il casse.

Et ce n'est pas fini...

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En grève le 27 pour un plan d'urgence, nos conditions de travail et nos salaires !

25 Janvier 2022, 09:34am

Publié par Bernardoc

Contre la politique de Macron-Blanquer !

La colère est toujours là, et aucune des "réponses" apportées par Castex le 13 janvier au soir n'est à la hauteur : on ne peut se contenter de masques que nous réclamions et qui auraient dû nous équiper dès le début de la pandémie, de postes de précaires là où des embauches massives de personnels titulaires s’imposait, pas plus que nous ne pouvons croire à la contrition d’un ministre en vacances à Ibiza la veille de le rentrée scolaire.
La rencontre avec le duo Castex Blanquer nous le prouve, le dialogue dit social ne fait que nous enfermer dans des logiques qui ne servent pas nos intérêts.
Ce 27 janvier, nous devons continuer de nous mobiliser massivement pour dire que ce ne sont pas des miettes que nous voulons, mais qu’il s’agit pour nous d’exiger :

  • un recrutement massif d’enseignants pour faire notamment baisser de manière durable les effectifs dans les classes, non seulement pendant la crise sanitaire mais bien évidemment au-delà.

  • un recrutement sous statut de la fonction publique, à commencer par la titularisation de tous les précaires sans conditions, AESH et AED, avec une véritable formation et des temps complets.

  •  un plan de construction de locaux scolaires, et en attendant une réquisition des locaux pour pouvoir faire réellement des dédoublements.
    - des moyens de protection gratuits et efficaces (tels qu’ils sont reconnus par le code du travail) pour tous les élèves et les personnels.
    - une augmentation de salaire, avec un minimum de 400 euros pour tous les personnels de l'éducation, mais que nous devons étendre à tous les salariés pour mettre un coup d'arrêt à l'appauvrissement de la population, dont nous voyons les conséquences au quotidien sur les enfants et un dégel immédiat du point d’indice.

  •  un arrêt de toutes les politiques sanitaires répressives, comme le Passe vaccinal, qui ne servent qu'à dissimuler les responsabilités des gouvernements dans la casse de la santé et éviter l’implosion d’un hôpital exsangue avec 100 000 suppressions de lits d'hôpitaux qui ont continué pendant l'épidémie. 5700 pour la seule année passée.
    La propagande qui prétend que tout cela serait impossible est contredite par les faits. Un rapport d'OXFAM vient de révéler que les principales fortunes du pays ont plus gagné en 19 mois de pandémie que dans les 10 années précédentes. De mars 2020 à octobre 2021 les richesses des grandes fortunes françaises ont augmenté de 86%, soit un gain de 236 milliards d’euros ! Elles avaient déjà progressé de 231 milliards d’€ entre 2009 et 2019. Les 5 premières fortunes du pays ont doublé leurs richesses depuis le début de la pandémie : elles ont gagné 173 milliards d’euros. Ces 5 principaux milliardaires français possèdent désormais autant que les 40% les plus pauvres en France .

    Tous les gouvernements ont mis en œuvre la politique du "quoi qu'il en coûte" qui a enrichi les multinationales et les groupes financiers...Et ils laissent entendre maintenant que les travailleurs devront rembourser ces dizaines de milliards. Le monde d'après qu'ils nous préparent, c'est rembourser la dette, casser nos droits sociaux, nous appauvrir en gelant les salaires face à l'inflation, casser davantage encore les retraites et les droits des chômeurs.

    Alors de l’argent, il y en a, pour satisfaire nos besoins et pour répondre à nos revendications !

     Tous ensemble, le 27 janvier ! Ce sera l’occasion de nous retrouver en interpro dans tous les secteurs du privé et du public, de faire convergence puisque nous sommes soumis aux mêmes logiques d’austérité, d’attaques sur nos droits, et d’accaparation des richesses produites par les travailleurs au profit d’une poignée de capitalistes !
    Cette journée ne peut être utile que si elle prépare une suite, avec l'objectif clair de faire plier le gouvernement pour lui imposer nos exigences.
    Secteurs par secteurs, divisés, nous ne pouvons pas gagner. Il s'agit bien de construire un mouvement d'ensemble.

    Pour le 27, il s'agit bien de compter sur nos propres forces, en discutant dans les établissements, en participant à toutes les initiatives qui permettent d'avancer vers un mouvement d'ensemble, en interpro, d'initier des assemblées pour décider des suites que nous voulons donner.


Jeudi 27 janvier en grève et en manifestation !
Bordeaux - 11h30 - Place de la République à Bordeaux.


Après la manifestation, la CGT Educ’action et la CGT Enseignement privé, appellent à participer à l'AG départementale que nous voulons aussi interpro., vers 14h/14h30 à la Bourse du travail.

CGT Éduc’Action33 : Bourse du travail, Bureau 101, 44 Cours Aristide Briand 33000 BORDEAUX Tel : 05 56 91 80 54

 Courrier électronique : cgteducaction33@gmail.com

Et ce n'est pas fini...

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Séquence nostalgie.

23 Janvier 2022, 10:52am

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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Vache à lait ?

22 Janvier 2022, 17:27pm

Publié par Bernardoc

« A quoi correspond la somme de 500 000 euros facturée par le cabinet de conseil McKinsey à l'Education nationale ?

A l'organisation d'un "séminaire" pour "réfléchir aux grandes tendances des évolutions du secteur de l'enseignement".

Le colloque a finalement été annulé en raison du Covid. »

in franceinfo

 

Encore des privés qui viennent se nourrir sur le dos du mammouth ! Comme s'il n'y avait pas assez de chercheurs et d'acteurs du service public pour « réfléchir». Même si je n'ai qu'une estime très modérée pour la Cour des Comptes, j'espère qu'elle se penchera la-dessus.

Mais il y a des décennies que le privé envahit l'education nationale. J'ai découvert cela lorsque Principal-adjoint, j'ai souhaité utiliser un logiciel pour m'aider à fabriquer les emplois du temps (après les avoir faits à la main pendant trois ans). Eh bien, le ministère n'a pas ça en magasin, il faut donc s'adresser à un concepteur, et payer chaque année pour la mise à jour. A mon époque on ne nous demandait pas de lancer un appel d'offres, même s'il y avait au moins deux fabricants de ce type de logiciels.

Depuis que j'ai pris ma retraite, est apparu « Pronote », qui, d'après ce que j'ai compris, regroupe tout un tas de données. Je pensais que c'était une innovation du ministère, jusqu'à ce que j'entende de la publicité pour cet outil à la radio. Donc, là encore, officine privée qui traite des données confidentielles. Un exemple : une élève n'est pas en classe, elle est notée « absente », ce qui peut être vérifié immédiatement à distance par les parents. Seulement voilà : elle était chez l'assistante sociale pour révéler qu'elle était victime d'inceste. Que va-t-elle dire à ses parents le soir pour expliquer son « absence » à une heure de cours ?

Quels gestes barrières le ministère peut-il mettre en place pour protéger les élèves ? Quel est son poids par rapport à ces géants du net ?

Quelqu'un peut-il m'éclairer ? N'ai-je pas tout compris ?

Et ce n'est pas fini...

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L'école dans la rue.

13 Janvier 2022, 17:45pm

Publié par Bernardoc

Il y a un moment qu'un ministre de l’Éducation nationale n'avait pas réussi à provoquer une telle unanimité ; je pense que cela doit remonter à Claude ALLÈGRE, qui s'est illustré depuis par son climato-scepticisme.

Plusieurs milliers de manifestants à Bordeaux, dans l'unité des syndicats ; il y avait même l'Unsa, dont la participation à des manifestations est très rare depuis des années, et la FEP-Cfdt (enseignement privé) qui sauvait l'honneur de sa confédération.

Le bureau de l'UD CGT était présent à midi place de la Victoire ainsi que les membres du CD de l'USR CGT (Conseil Départemental de l'Union Syndicale des Retraités) avec une banderole.

Le cortège était également gonflé par un nombre non négligeable de lycéens. Quelques drapeaux de la FCPE, mais je n'ai pas remarqué leurs enfants ; peut-être étaient-ils à l'école ?

Dans la foule, je fus reconnu par une collègue haillanaise qui se désolait que dans son école de 14 classes (une aberration selon moi) seuls 4 collègues étaient grévistes et 2 seulement à la manif. Il est loin le temps où Le Haillan défilait dans l'unité contre le démantèlement des retraites, uni derrière sa banderole.

Et ce n'est pas fini...

L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.
L'école dans la rue.

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SOS école !

11 Janvier 2022, 09:36am

Publié par Bernardoc

 Les organisations syndicales de Gironde


CGT éduc’action, FSU, FNEC FP FO, SUDéducation

appellent l’ensemble des personnels de l’éducation :

    • à se mettre en grève jeudi 13 janvier 2022

    • à s’organiser dans les écoles, les établissements, les services afin que chaque gréviste soit présent ou représenté à l’Assemblée Générale départementale pour décider des suites à donner, dont la reconduction de la grève : le lendemain.. les jours qui suivent... le 27 janvier dans le cadre de l’appel à la grève interprofessionnelle.

       

      Mandatez vos représentants par école/établissement/service afin de porter votre voix et votre position.

    •  

       

      Assemblée Générale départementale
      10h30 à la Bourse du travail de Bordeaux 4éme étage

    •  

 Manifestation
12h Place de la Victoire en direction du Rectorat de Bordeaux

Et ce n'est pas fini...

 

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Voeux.

6 Janvier 2022, 09:16am

Publié par Bernardoc

Mon député m'a envoyé ses vœux deux fois (la première fois il s'était planté d'une année). Comme je suis quelqu'un de courtois, je lui ai répondu. Puis-je me permettre de suggérer aux habitants de la circonscription d'en faire de même ?

 

Monsieur le Député,

                             J'accuse réception de vos vœux ; j'aurais aimé pouvoir accuser réception d'un certain nombre de courriels que je vous ai adressés depuis que vous me représentez à l'assemblée nationale. Ce ne fut, hélas, pas le cas.

A l'heure où votre retraite se profile à l'horizon de quelques mois, je vous souhaite d'en profiter au maximum ; c'est le vœu que je formule pour 2022.

Avec mes salutations laïques et républicaines,

Et ce n'est pas fini...

 

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Attention : éducation !

7 Décembre 2021, 18:20pm

Publié par Bernardoc

Article de Catherine CHABRUN

paru dans Questions de classes le 4 novembre 2021

On ne peut œuvrer à une autre école sans se soucier de la marche du monde, sans s’attacher, dans et hors de la classe, à le transformer. On ne peut lutter contre la montée de l’extrême droite, les crises économiques et écologiques générées par le libéralisme avec le développement du chômage et de la pauvreté, l’expansion des conflits armés… en perpétuant une pédagogie conservatrice, autoritaire, compétitive et inégalitaire. Tel est l’héritage de l’Éducation nouvelle.La coopération est essentielle.

Des principes

La solidarité : la coopération institue une solidarité consciente qui met en jeu la responsabilité de chacun et la volonté de concourir au bien commun. Apprendre à vivre ensemble, c’est coopérer et participer à la réalisation d’objectifs et de projets communs. On peut dire « co-fabriquer » avec les autres en solidarité : adultes et enfants.

La fraternité : c’est bien devant la difficulté, lorsqu’il est nécessaire de s’entraider que se créée une fraternité humaine : reconnaître l’autre comme un autre moi, l’empathie, cela dépasse la simple admission de son existence, c’est apprécier l’existence et la présence des autres à ses côtés, voir ses différences et similitudes, les accepter pour s’enrichir ou se différencier, c’est pouvoir un jour se réjouir et profiter positivement des différences entre les êtres, en jouissant de la complémentarité qu’elles offrent. Accepter l’autre tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit, ne plus en avoir peur pour s’accepter soi-même.

La responsabilité : le projet coopératif est l’objet d’un choix collectif réfléchi et lucide. Former un citoyen engagé, apte à s’exprimer, à agir avec les autres et à prendre des responsabilités, au sein des collectivités où il vit, où il travaille. « Nous préparons, non plus de dociles écoliers, mais des hommes qui savent leurs responsabilités, décidés à s’organiser dans le milieu où le sort les a placés, des hommes qui relèvent la tête, regardent en face les choses et les individus, des hommes et des citoyens qui sauront bâtir demain le monde nouveau de liberté, d’efficience et de paix. » (Célestin Freinet)

Développer un climat de confiance qui assure la sécurité, développe l’estime de soi une attitude de l’adulte qui encourage et respecte les droits, la dignité, la différence et les capacités de chacun.

  1. Des pratiques pédagogiques

On coopère pour apprendre ensemble et acquérir des savoir-faire 

L’abandon au moins partiel de la pratique descendante et l’appel le plus large possible à l’organisation par les enfants, les jeunes de la vie de leur espace éducatif (école et hors de l’école).

La fin de la compétition entre les enfants au profit de la coopération, ce qui implique l’exercice de la solidarité et de l’aide mutuelle : il ne peut y avoir aucune coopération possible dans un espace où les enfants pratiquent quotidiennement le « chacun pour soi » et la compétition.

Apprendre individuellement oui, mais en relation avec les autres. Ce qui permet les réciprocités de savoirs, de savoir-faire, de savoir-être, de techniques, d’expériences… et de reconnaissance.

On coopère pour produire, créer

Faire ensemble, apprendre ensemble, projeter ensemble, réaliser ensemble, produire ensemble…

Mutualiser : chacun participe pour entretenir, initier, compléter…. Construire un commun de savoirs, de savoir-faire, de savoir-être… une culture commune.

S’entraider, aider : « Celui qui sait aide celui que ne sait pas » est un principe institué. Ce n’est aucunement de la charité : « je te donne quelques miettes de ce que je sais », mais de la solidarité « je te donne les moyens de comprendre pour que tu progresses ». L’éducateur peut compter sur les enfants et ainsi consacrer du temps pour aider lui-même celui qui a davantage de difficultés ou tout simplement besoin d’une présence adulte pour cheminer.

On coopère pour s’organiser 

L’activité n’est pas réglée uniquement par l’adulte, l’enfant participe à son organisation (temps et espace) en fonction de ses connaissances, de ses expériences, de ses désirs et des ressources qu’il a à sa disposition.

Le matériel collectif est organisé coopérativement.

La participation des enfants, des jeunes à tous les sujets qui les concernent. Non seulement pour donner leur avis, mais proposer et décider coopérativement pour améliorer la vie collective et les activités de chacun

Mettre en place des lieux institutionnels d’organisation et de gestion (conseil d’enfants) ;

On coopère pour communiquer

La reconnaissance de la parole de l’élève, de la personne (enfant, jeune, adulte) dans la classe, le cours, l’établissement avec des espaces et des temps spécifiques.

Sortir des murs, s’ouvrir sur l’extérieur, agrandir le réseau coopératif : de la classe à l’établissement, au territoire, à d’autres régions, à d’autres pays…

On coopère pour construire une culture 

Accueillir les différentes cultures des membres du groupe, et les relier à la culture universelle (historique, scientifique, géographique… de l’humanité). La richesse du partage, du dialogue des idées, c’est concrétiser cette phrase de Paul Ricoeur : « La tolérance n’est pas une concession que je fais à l’autre. Elle est la reconnaissance de principe qu’une partie de la vérité m’échappe. »

Et comme l’école est fille et mère de la société, ce que l’enfant, le jeune vit à l’école construit ce que sera l’adulte : un citoyen actif, coopératif, responsable et pensant ou un citoyen passif, individualiste, irresponsable et inconscient des enjeux de l’humanité.

Et ce n'est pas fini...

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