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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

La Maif évolue.

29 Janvier 2021, 15:17pm

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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A la source des infos.

26 Janvier 2021, 09:44am

Publié par Bernardoc

Grenelle Blanquer : mascarade inacceptable

Depuis des mois, alors que nous veillons à la sécurité sanitaire de tous et toutes, nous devons faire avec un gouvernement inconséquent, aucune anticipation, des mesures incohérentes, une gestion de crise calamiteuse.

Alors que les conditions d’études sont très difficiles (notamment pour les étudiant/es) et que les personnels se mobilisent au quotidien pour la réussite des élèves, Blanquer avance sur sa ligne de casse de service public d’éducation : moins 1800 postes, contractualisation massive, casse de la formation, transformation des missions, fonctionnement managérial.

A cela s’ajoute le mépris permanent de Blanquer (voir l’hommage à Samuel Paty. une honte !), son absence totale d’écoute, la répression, ses mensonges répétés (chiffres contamination dix fois inférieur à ceux de l’ARS) et les révélations sur son syndicat Avenir

Mépris, dévalorisation, répression, destruction du service public :

Les organisations syndicales Fnec fp FO, CGT éduc’action et FSU de la Gironde appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer dans les écoles, les établissements et les services la grève dès le mardi 26 janvier pour exiger « un plan d’urgence pour l’Ecole » :

  • Augmentation des salaires : dégel et revalorisation du point d’indice rattrapage de 20% des pertes subies, revalorisation indiciaire et immédiate de 400€ pour tous.

  • Arrêt de la contractualisation et titularisation de tous les des précaires dans le cadre de la Fonction publique de l'Etat

  • Créations de postes statutaires pour toutes les catégories de personnels à la hauteur des besoins : ouverture des listes complémentaires des concours, allégement des effectifs par classe.

  • Arrêt des suppressions d’emplois

  • Arrêt de la répression, levé des sanctions !

  • Abrogation des lois Blanquer et de l'ensemble des contre-réformes, de la maternelle à l’université.

 

La Fnec fp FO, la CGT éduc’action et la FSU engagent les personnels de l’Education, à construire dès maintenant la mobilisation en prenant position dans les établissements via des motions et en participant aux réunions informations syndicales et AG organisées dans les écoles , établissements et services

Dans ce contexte de ras-le-bol généralisé et de rejet de la politique du gouvernement, nous appelons à soutenir la grève des AED à partir du 19 janvier, à poursuivre la lutte en construisant et en rejoignant le plus largement les mobilisations interprofessionnelles des travailleurs, comme pour le 4 février. Face à la remise en cause de nos libertés fondamentales, de nos droits contenus notamment dans la loi de sécurité globale et l’extension par décret de fichiers de renseignement policier, nos organisations syndicales appellent également l’ensemble des personnels de l’éducation nationale à participer massivement aux mobilisations des samedis 16 et 30 janvier à Bordeaux et Paris.

Et ce n'est pas fini...

 

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ÉCOLES-USINES : DÉTRUIRE LES PEUPLES AUTOCHTONES AU NOM DE L’ÉDUCATION

11 Janvier 2021, 11:55am

Publié par Bernardoc

Extrait d'un article de survivalinternational.fr ; j'ignorais l'existence de ces « écoles-usines ».

Aujourd’hui, environ deux millions d’enfants autochtones dans le monde étudient dans des « écoles-usines », où ils sont dépouillés de leur identité autochtone et endoctrinés pour se fondre dans la société dominante.

Les écoles-usines prétendent qu’elles donnent aux enfants autochtones les moyens de « réussir » dans la société dominante, mais l’histoire montre que les écoles-usines détruisent des vies, traumatisant et dévastant les enfants, leurs familles et leurs communautés pour des générations.

Au XIXème et XXème siècles, les écoles-usines au Canada, en Australie et aux États-Unis étaient connues sous le nom de pensionnats autochtones ou écoles résidentielles. Rien qu’au Canada, plus de 6.000 enfants sont morts dans ces écoles – soit un enfant sur 25 les ayant fréquentées.

Le traumatisme inimaginable causé par ce système a laissé un héritage douloureux dans de nombreuses communautés, dont les taux de dépression, de suicide et de dépendance à l’alcool et à la drogue sont élevés.

Il paraît inconcevable que de telles écoles continuent d’exister. Pourtant il en existe actuellement des milliers en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Dans ces écoles, les enfants sont coupés de leur foyer, de leur famille, de leur langue et de leur culture ; ils subissent souvent des abus moraux, physiques ou sexuels. Rien que dans l’État indien du Maharashtra par exemple, près de 1.500 enfants autochtones sont morts dans des écoles-usines entre 2001 et 2016, dont environ 30 par suicide.

Ces pensionnats d’assimilation enseignent aux enfants que les croyances et le savoir de leur propre peuple sont « arriérés », inférieurs ou mauvais.

Des millions d’enfants autochtones sont dissuadés ou se voient interdire de parler leur langue maternelle à l’école. Cela menace la survie des langues autochtones. La principale cause expliquant l’extinction des langues est le fait que les enfants ne parlent plus la langue de leurs parents. C’est une catastrophe car les langues autochtones sont fondamentales pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, qui nous sommes vraiment.

En cette Année internationale des langues autochtones, Survival dénonce les écoles-usines, ou pensionnats d’assimilation, comme l’une des menaces les plus importantes pour les langues en danger.

Les industries extractives en Inde et au Mexique soutiennent des écoles qui enseignent aux enfants de se réjouir de l’exploitation minière et de rejeter comme « primitif » le lien qu’ont leurs peuples à la terre.

Les États utilisent l’éducation comme un moyen d’inculquer le patriotisme et d’étouffer les mouvements d’indépendance, comme en Papouasie occidentale, où le gouvernement indonésien tente d’« indonésianiser » les autochtones papous et réprime violemment les dissidents.

La conversion religieuse est un autre motif. Au Bangladesh et en Indonésie, le prosélytisme islamique sous-tend la majorité de l’éducation autochtone ; en Amérique du Sud, différentes églises chrétiennes dirigent des pensionnats. Les fondamentalistes hindous en Inde ciblent les enfants autochtones pour une conversion à travers l’éducation.

Ce mépris pour la connaissance et la culture autochtones finit par détruire les peuples autochtones et leurs cultures, ainsi que leurs connaissances uniques.

Chez eux, les enfants autochtones acquièrent des compétences et des connaissances complexes et sophistiquées, qui leur permettent de s’épanouir sur leurs terres et de les entretenir pour l’avenir. Bien que ces modes de transmission du savoir aient survécu pendant des centaines de générations, une seule est suffisante pour les réduire à néant.

L’instruction des peuples autochtones et tribaux doit être sous leur contrôle. Elle doit être enracinée dans les terres, la langue et la culture de ces peuples, de même qu’elle doit donner aux enfants à la fois une éducation solide.

Faisons de cela une réalité pour tous les enfants autochtones – avant qu’il ne soit trop tard.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Priorité aux vaincus !

19 Décembre 2020, 15:48pm

Publié par Bernardoc

Il faut donner en matière d’éducation priorité aux vaincus de la compétition scolaire ! Dans un article publié par l’observatoire des inégalités François Dubet et Marie Duru-Bellat analysent à nouveau l’échec du système scolaire français et de son élitiste méritocratique à combattre les inégalités sociales.

Ici un extrait de l’article (tiré de la revue Questions de classe(s) du 16/12/20

Comme la plupart des pays comparables, la France a connu soixante années de massification scolaire. Le changement est considérable : le nombre de lycéens et d’étudiants a été multiplié par huit et le bilan est largement positif si l’on considère l’accroissement de l’accès aux études. Même si nous sommes loin d’une égalité parfaite, les enfants des classes populaires accèdent désormais aux études longues dont ils étaient très largement exclus encore au milieu du XXe siècle.

Mais cette égalité relative d’accès au baccalauréat et à l’université a profondément transformé le mode de production des inégalités scolaires en déplaçant les inégalités au sein même de l’école et des parcours scolaires. Alors que la grande inégalité opposait naguère la jeunesse étudiante à la jeunesse laborieuse, un régime d’inégalités plus ou moins fines s’est installé à l’intérieur même du système scolaire. Si de plus en plus de jeunes étudient aujourd’hui, ils ne font pas tous les mêmes études. En se multipliant, le baccalauréat s’est diversifié et hiérarchisé à l’infini, en fonction des filières, des options, des combinaisons de disciplines choisies…Dans l’enseignement supérieur, l’université de masse se distingue des formations sélectives qui se multiplient (classes préparatoires, grandes écoles, mais aussi BTS et IUT), tout en développant en son sein même des filières également sélectives (double licence, master…).

À terme, les vainqueurs de la compétition scolaire sont toujours les mêmes, et les vaincus aussi : l’origine sociale reste le facteur déterminant des parcours et des compétences scolaires. On comprend la déception qui résulte de ce constat puisque nous sommes loin du compte de la promesse de l’égalité des chances portée par la massification scolaire. Les vainqueurs de la compétition à laquelle accèdent de plus en plus de jeunes sont toujours les enfants des classes moyennes supérieures, pendant que les vaincus restent ceux des classes populaires les plus défavorisées.

La déception est d’autant plus grande que l’école française s’est longtemps perçue comme un îlot de justice dans un monde injuste et, surtout, parce que dans notre pays les inégalités scolaires entre enfants de milieux sociaux différents sont beaucoup plus grandes que ce que supposerait l’impact des seules inégalités sociales, relativement modérées par rapport aux autres pays comparables comme le démontrent obstinément toutes les comparaisons internationales. Comment expliquer ce paradoxe ? Comment expliquer que les vaincus s’en sortent si mal chez nous ?

Tradition élitiste et emprise des diplômes

Les inégalités scolaires sont d’autant plus fortes et d’autant plus mal vécues en France que tout s’est passé comme si la longue période de massification n’avait pas mis en cause la tradition élitiste de l’école française. Le problème n’est pas que l’école produise des élites – tous les systèmes le font – mais, dans une société attachée à l’égalité de principe de tous, tout le monde devrait avoir le droit, voire le devoir, d’accéder aux élites.

Ainsi, les formations restent extrêmement hiérarchisées, les classes préparatoires et les grandes écoles coexistent avec les formations de masse. On donne beaucoup plus de moyens éducatifs aux bons élèves, qui sont aussi les plus riches. Les élèves sont évalués et notés en fonction de la distance qui les sépare des élites, etc. Cet élitisme scolaire est si fortement intériorisé par le monde de l’école que la critique des inégalités scolaires en adopte souvent les catégories de pensée.

(...)

Le poids de cet élitisme scolaire n’est pas une simple croyance et il affecte fortement les parcours individuels. Il explique en partie la très forte emprise des diplômes dans notre société : bien plus qu’ailleurs, le diplôme fixe le type d’emploi et le revenu auxquels accèdent les jeunes. Alors que les vainqueurs de la compétition scolaire bénéficient quasiment de rentes, les vaincus sont condamnés au chômage et à la précarité, pendant que les étudiants des formations non sélectives s’inscrivent dans une longue période d’insertion durant laquelle ils essaieront de transformer leur niveau académique en compétences professionnelles. Or, plus l’emprise des diplômes est élevée dans une société, plus les inégalités scolaires sont fortes, ce qui se comprend aisément puisqu’il n’y a guère d’autre planche de salut que l’école. Ainsi, le mérite scolaire devient l’équivalent général de tout le mérite des individus ; il ignore des compétences et des qualités des « derniers de cordée » dont l’économie et la société ont pourtant besoin.

Élitisme de la culture scolaire d’un côté, emprise des diplômes de l’autre, l’école française croit à l’égalité des chances méritocratique. Si le principe de l’égalité des chances n’est pas en soi contestable, il fonde les « privilèges » et l’honneur des plus « méritants » et dégrade – et parfois humilie – ceux qui n’ont pas manifesté assez de « mérite » alors qu’en réalité – souvent – ils n’ont pas hérité de celui de leurs parents...Cette croyance n’est pas sans avoir des effets négatifs sur les individus, la cohésion sociale et la démocratie.

Des jeunes disqualifiés

Alors qu’il semblait aller de soi qu’une école qui éduque longuement les jeunes produit des citoyens plus à même de s’insérer dans la vie et d’exercer plus librement leurs droits civiques, la réalité est toute différente.

La généralisation des diplômes contribuant à en renforcer l’emprise, il n’est plus possible aujourd’hui de prétendre à une insertion professionnelle correcte sans qualification scolaire. Les jeunes les moins dotés scolairement abordent cette épreuve bien moins armés psychologiquement : leurs échecs, accumulés souvent dès l’école primaire, minent leur confiance en eux-mêmes, alors qu’à l’inverse, les élèves jugés très tôt comme « bons », davantage stimulés par leurs enseignants, gagnent en estime de soi au fil de leurs progressions.

Les valeurs partagées par les jeunes tendent également à diverger. En France, le niveau d’éducation renforce le libéralisme culturel, mais ceci ne vaut qu’en moyenne : par exemple, les inégalités liées à l’origine ethnique sont jugées inacceptables par 75 % des titulaires d’un deuxième cycle universitaire, mais par 54 % seulement des titulaires du seul brevet des collèges ou des non-diplômés. La contrepartie de l’effet du diplôme sur les valeurs libérales est que les moins éduqués adhèrent plus souvent que les autres aux valeurs antidémocratiques ; ils sont plus favorables aux gouvernements autoritaires, aux hommes forts, et plus hostiles aux immigrés…

En revanche, les moins diplômés défendent davantage l’égalité sociale que les diplômés, et se montrent plus critiques envers les inégalités : les trois quarts des personnes dotées au plus d’un niveau brevet estiment que les différences de revenus, en France, sont trop grandes, alors que 58 % des diplômés d’un second cycle universitaire soutiennent ce point de vue. Les moins diplômés sont également plus critiques envers les injustices scolaires.

Et ce n'est pas fini...

 

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Séparatisme ?

29 Novembre 2020, 15:45pm

Publié par Bernardoc

Je viens de lire l'interview d'une étudiante de première année de classe prépa. Elle aurait pu être intitulée « Hors des classes prépa, point de salut ».

Je suis absolument sidéré du mépris qu'elle exprime vis à vis de l'université : « ...exigence de discipline et de régularité dans le travail, enseignements de haut niveau, objectifs clairs, contrairement à l'université ».

J'ai envie de lui répondre, « Mais elle se prend pour qui celle-la ? ». Macron aurait-il définitivement gagné ? Gloire aux premiers de cordée et malheur aux premier de corvée ? Ce n'est décidément pas ce vers quoi j'essayais de tendre après mes quarante ans à l'éducation nationale. Il m'étonnerait que cette jeune femme ait manifesté avec nous hier.

Ayant débuté ma carrière comme PLP, j'étais fier de voir comment nous arrivions à aider les élèves à se reconstruire après que les collèges s'en soient débarrassés à la fin de la 5ème. Et, à l'époque leur CAP les conduisait vers un métier dans lequel ils pouvaient s'épanouir, sans tenter d'enfoncer les autres pour cela.

Rappelons-nous à qui nous devons la Sécu, que d'aucuns se plairaient à voir disparaître au profit de leurs amis assureurs. Ambroise CROIZAT n'avait pas fait d'études supérieures, ce qui ne l'a pas empêché de nous léguer ce précieux joyau.

Je n'ai pas fait de classe prépa. Dans ce qui était alors un petit lycée (qui a pris de l'embonpoint depuis) il n'y avait pas de classe post-bac. J'étais en Philo, et je sais que deux camarades de Math-élem sont partis en Math-sup à Toulon.

Lorsque j'étais en deuxième année de fac à Nice, je vis arriver de nouveaux étudiants qui arrivaient d'une classe d'Hypokhâgne à Toulon : c'est là que j'appris l'existence des classes prépa. De toute façon je serai parti tout de suite en fac, soif de liberté et besoin d'autonomie. Et je dois dire, mais je suis vieux, que l'exigence de discipline (que je m'imposais), la régularité dans le travail, les enseignements de haut niveau (nous avions des profs internationalement reconnus) étaient tout à fait présents dans cette nouvelle université de Nice, y compris pour ceux qui, comme moi, étaient issus d'un milieu ouvrier.

Et ce n'est pas fini...

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Avenir lycéen.

21 Novembre 2020, 11:29am

Publié par Bernardoc

Je n'en avais jamais entendu parler avant la matinale de France inter ce matin. Dans nos manifestations, sur les banderoles les sigles Fidl et/ou Unl (je ne sais pas vraiment la différence entre les deux) apparaissent parfois, mais jamais « Avenir lycéen ». Heureusement que la presse est là pour nous informer et nous ouvrir les yeux, et pas qu'à nous, citoyens lambdas, puisque suite aux investigations journalistiques des députés réclament une enquête parlementaire.

Une enquête parlementaire pour une association fantôme, est-ce bien nécessaire ? Sûrement, puisque cette association, pilotée en direct du ministère, recevait des fonds publics d'un montant sans commune mesure avec sa représentativité, argent qui était dépensé à la mode de l'ancien temps : on n'appelle pas cela « prise illégale d'intérêts », pour ne pas dire corruption ?

En tant qu'éducateurs, on ne peut qu'être choqué d'assister à la manipulation de jeunes esprits attirés par de l'argent facile alors que notre boulot c'est de développer l'esprit critique, ce qui ne veut pas dire être systématiquement contre, mais oblige à argumenter et à ne pas croire en une seule parole descendante. Laissons cela aux prêcheurs de toutes les religions !

Donc vivement que la justice se prononce et fasse toute la lumière sur ces faits. Notre Education Nationale a besoin de cette transparence.

Et ce n'est pas fini...

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Manif pour défendre l'éducation à domicile.

15 Novembre 2020, 14:53pm

Publié par Bernardoc

C'est le titre d'un article de Sud Ouest dimanche. Et ils étaient apparemment 200, ce qui signifient qu'au moins une centaine d'enfants subissent ce déni d'éducation sociale.

Ceci ne peut que me révolter, moi qui doit tout à l'école de la République, à qui j'ai tenté de rendre pendant quatre décennies ce qu'elle m'avait apporté. Qu'est-ce que ça veut dire ce refus de socialisation ? Comment peut-on faire des citoyens responsables en refusant qu'ils se confrontent à la réalité de la vraie vie ? Comment peut-on développer toutes ses facultés en ne quittant pas le cocon familial ? Car bien entendu, je suppose que pour les protéger des influences extérieures, il n'est pas non plus concevable de les faire participer à un sport collectif, ni de les conduire à intégrer un orchestre. Le tennis, peut-être ? On est seul et séparé de l'autre par un filet. Le piano à queue, qui permet de maintenir une certaine distance avec les autres, pourrait être l'instrument autorisé.

Mais j'y vois surtout une revendication de classe : quand deux parents sont obligés de bosser dur pour payer le loyer et les charges d'un logement trop petit, ils ne revendiquent sûrement pas de vouloir instruire leurs enfants à la maison.

J'ai été confronté une seule fois à ce problème. Un parent d'élève, pourtant enseignant public, a refusé l'affectation de son enfant dans le collège que je dirigeais et n'hésitait pas à l'emmener au fond de sa classe lorsqu'il ne pouvait pas faire autrement. Finalement, l'administration a cédé et le môme est allé dans le collège choisi par son père. Je l'avais un peu mal pris à l'époque.

Ce qui m'étonne, c'est que ce soit ce président qui prenne cette décision, qui va dans le sens du collectif, alors que depuis qu'il était ministre ce qu'on entendait c'était la réussite personnelle en écrasant les autres, plutôt que l'émulation coopérative.

Et ce n'est pas fini...

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Séparatisme ?

26 Octobre 2020, 16:16pm

Publié par Bernardoc

Il y a une quinzaine d'années, je dirigeais un collège en Zone Urbaine Sensible dans lequel se tenait des cours de « Langue et Culture d'Origine ». Pour ce qui me concernait, il s'agissait de la langue turque. J'ai vu plusieurs enseignantes y participer, certaines animées par un sentiment laïque « ataturkien », d'autres qui avaient beaucoup de peine à s'exprimer en français, et je me posais des questions sur le contenu de leur enseignement.

Dans ce même collège, certaines élèves, qui ne participaient pas à ces cours, se regroupaient dans la cour pour parler turc.

A la demi-pension, une fille au patronyme à consonance arabe, prenait du jambon en entrée et s'est faite menacer par certains élèves turcs qui prétendaient lui interdire de manger ce qu'elle voulait. Elle était obligée de se réfugier dans le bureau de la CPE aux récréations pour ne pas être harcelée. J'avais fait un signalement, mais ses parents ayant déménagé, elle est restée fort peu de temps parmi nous.

Toujours à la même époque, le président des parents d'élèves turcs de la CUB m'a écrit comme à un certain nombre de collègues. Sa missive disait en substance : « Pourquoi nos enfants aiment-ils la maternelle, réussissent bien en primaire, un peu moins bien au collège, et fort peu continuent au lycée ? »

Je lui ai répondu qu'il était important que les enfants soient présents le jour de la rentrée et ne partent pas avant la sortie, qu'ils évitent de se regrouper entre eux et de parler turc à l'école, et qu'il serait important que les parents s'investissent dans les associations et s'impliquent dans la vie scolaire (conseils de classes, d'écoles, d'administration). Je n'en ai plus entendu parler.

Mais quinze ans plus tôt, dans un autre établissement, en recevant un couple de parents, j'avais laissé tomber la main que je tendais à la mère, un peu en retrait du père, et que manifestement elle avait ordre de ne pas toucher.

Et à l'époque, ce n'était pas Erdogan.

Alors, faut-il s'étonner de ce qu'il se passe aujourd'hui ?

Et ce n'est pas fini...

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Pour la République et son école.

18 Octobre 2020, 18:05pm

Publié par Bernardoc

Eh bien, c'est pas gagné ; je pense qu'elles sont réellement en danger et j'ai un sentiment amer en revenant du rassemblement qui avait lieu non pas place de la République, mais place de la Bourse : tout un symbole !

Mais le plus décevant était le peu de personnes présentes. J'imaginais que nous aurions largement débordé de la place pour atteindre les rives du fleuve, mais même pas : le tram a pu continuer de rouler comme si de rien n'était.

Combien étions-nous ? Je dirais autour de 600, soit 0,1% de la population métropolitaine : tu parles d'un soutien ! Mais s'attendait-on à davantage de participation ? Il y a eu des orateurs perchés sur la fontaine, mais sans haut-parleur, donc j'ignore totalement ce qu'ils ont pu dire ; dommage !

Alors, après avoir fait deux fois le tour de la place à la recherche de visages connus (il y en avait quelques uns), nous avons traversé la rue et sommes allés admirer le beau bateau amarré au quai.

Et ce n'est pas fini...

Pour la République et son école.
Pour la République et son école.
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SNU : l’adjudant Blanquer s’implique toujours plus

15 Septembre 2020, 14:53pm

Publié par Bernardoc

Un virus peut-il avoir la peau du SNU ? Par un communiqué officiel en date du 11/08/2020 le gouvernement annonce que « l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation du SNU ainsi qu’un contexte épidémique trop incertain contraignent à annuler le séjour de cohésion en 2020. » Avant de s’empresser d’ajouter que « le SNU est toujours d’actualité  » et qu’il [le gouvernement] présentera « son plan de marche pour le SNU 2021 à la rentrée  ».

Même si cette annulation a des allures de reculade, elle ne doit pas faire oublier que, dans un contexte sanitaire et social dont on attendait qu’il impose d’autres priorités (et une certaine prudence), l’Education nationale n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de donner, avec une assise règlementaire qui lui fait défaut, un semblant de crédibilité au projet de service national universel (SNU), pourtant bien mal parti sur le terrain en dépit d’une communication inépuisable.

Tout au long de l’été, plusieurs documents officiels sont venus confirmer le rôle moteur joué par l’Education nationale dans la mise en œuvre d’un dispositif surréaliste, hors de prix (à terme, la généralisation du SNU devrait coûter chaque année 2 à 3 milliards d’euros au budget éducatif), porteur d’une idéologie délétère :

Ce « projet d’émancipation de la jeunesse, complémentaire de l’instruction obligatoire  », omet une nouvelle fois de signaler que cette émancipation passe par la coercition et la punition (lourdes sanctions prévues à l’encontre des réfractaires). Avant l’annonce de l’annulation, il avait été prévu d’inverser les 2 étapes du SNU et de reporter la période d’internement (appelée "séjour de cohésion")... sur les vacances de Toussaint. Pas de quoi attirer les volontaires déjà nettement moins nombreux que prévus.

- Les nouveaux programmes d’éducation dite civique et morale (EMC) du cycle 4 y font également référence dans l’inénarrable rubrique « servir son pays » (c’était déjà le cas des programmes 2018).

- Des instructions interministérielles (Santé, Education, Intérieur, Outre-Mer) s’attardent, sans le reconnaître ouvertement, sur les difficultés rencontrées dans l’organisation de la mission d’intérêt général de 12 jours. Il apparaît notamment qu’à l’heure actuelle un certain nombre de volontaires du SNU 2019 n’ont toujours pas réalisé leur mission. Si le contexte sanitaire est mis en avant, il est plus probable qu’il faut en chercher la cause dans la nature même de cette mission bien mal nommée, très éloignée, par exemple de celle attendue du service civique ou de toute autre forme d’engagement basé sur le volontariat. Car une mission de 12 jours (ou 84 heures), exigée de force (dans le cas de sa généralisation) restera d’abord une corvée pour le jeune qui n’est pas volontaire mais simplement requis, comme pour le service chargé de s’en occuper. La lourde insistance avec laquelle l’instruction ministérielle susdite cherche à orienter ses destinataires vers une sorte de réserve sanitaire, scolaire ou sportive, susceptible d’épauler les personnels des maisons de retraite, des EHPAD, des « vacances apprenantes » ou du soutien scolaire, tombe d’autant plus à plat que, comme il a déjà été signalé, la très grosse majorité des volontaires du SNU 2019 mais aussi du SNU 2020 est principalement motivée par les métiers de la sécurité. Une constatation qui confirme que cette mission d’intérêt général (on imagine d’ici les difficultés logistiques lorsqu’elle s’adressera non plus à 2000 jeunes volontaires comme en 2019 mais à 800 000 non volontaires d’une classe d’âge…) est une escroquerie dont la fonction est avant tout de justifier aux yeux de l’opinion publique l’objectif principal du SNU : élargir à l’ensemble de la scolarité obligatoire la dimension militaire et identitaire de l’éducation civique.

- Une priorité concrétisée par un décret (1) présenté en conseil des ministres (30/07/2020) par les ministres de l’Education et des Armées, toujours aussi fusionnels. « Projet ambitieux pour la jeunesse, le service national universel (SNU) a pour objectif de renforcer la cohésion nationale en faisant partager les valeurs de la République et en développant l’expérience de la mixité sociale et territoriale pour l’ensemble d’une classe d’âge. Le dispositif entend également développer la culture de l’engagement etc… » Rhétorique habituelle autour des inépuisables valeurs de la république qui autorisent toutes les manipulations, toutes les impostures, une rhétorique qui s’est imposée au fil des ans dans le cursus des élèves, notamment par l’intermédiaire des programmes d’EMC, ou encore par l’éducation à la défense qui, depuis 1982 (Chevènement), s’est incrustée dans les programmes scolaires.

Dans cette optique, le SNU sera donc précédé par « une phase d’information préalable et un temps de préparation, visant à informer les familles et à préparer l’appel des mineurs. Cette phase, principalement mise en œuvre au sein des collèges et lycées, va s’inscrire dans le cadre du parcours citoyen de l’élève et, en particulier, de l’enseignement moral et civique dispensé dès l’école élémentaire et pleinement convergent avec la finalité du SNU.  » Autrement dit : en vue de faciliter sa mise en œuvre et son acceptation par les familles et les élèves, le SNU devrait faire l’objet, au sein des établissements, pendant les heures de cours, d’une information à sens unique, c’est-à-dire d’un bourrage de crâne délivré par les enseignants. Confirmant ainsi que la liberté de conscience dont les programmes font pourtant officiellement grand cas, s’arrête devant les prescriptions quasi totalitaires d’une certaine éducation civique.

(1) Le projet de décret a été à trois reprises unanimement rejeté par le comité technique ministériel de la Jeunesse et des sports.

Notons quand même, dans ce décret, cette curieuse formulation qui fait du séjour de cohésion une possibilité (« …peuvent participer »). Et non une obligation ? « Les Français recensés, âgés de moins de dix-huit ans, peuvent, dans la limite des places disponibles, participer à un séjour de cohésion organisé par l’Etat. Ce séjour consiste en une période de vie collective avec hébergement. » Une interrogation à rapprocher du communiqué du conseil des ministres évoquant la généralisation du SNU «  à terme »… sans plus de précisions.

Et ce n'est pas fini...

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