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Le blog de Bernard SARLANDIE

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Trois prises de position écolo.

24 Mars 2016, 17:27pm

Publié par Bernardoc

Réseau « Sortir du nucléaire » : Ça date du mois dernier, mais quand on connaît la durée de vie des déchets nucléaires, il n’est jamais trop tard.

Nucléaire en faillite : les contribuables ne doivent pas payer !

Areva, le prétendu "fleuron" de l’industrie française, devrait publier sous peu ses comptes. Une chose est sûre : ils sont catastrophiques. L’entreprise paie la folie du réacteur EPR d’Olkiluoto et ses investissements astronomiques en pure perte dans le projet mort-né Uramin.

Chernobyl+30, Fukushima+5

Cette année 2016 sera marquée par les 5 ans de la catastrophe de Fukushima, et les 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl. À l’occasion de ces tristes "anniversaires", mobilisons-nous partout en France, en solidarité avec les victimes du nucléaire, et pour que de telles catastrophes ne se reproduisent plus jamais !

Polynésie : la France doit indemniser les victimes des essais nucléaires.

À l’occasion de la visite de François Hollande en Polynésie, le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce la non-prise en charge par la France des ravages causés par les essais nucléaires dans le Pacifique.

Et ce n’est pas fini…

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Une autre AG de France-Cuba.

20 Mars 2016, 22:32pm

Publié par Bernardoc

Une autre AG de France-Cuba.

Après avoir présidé le matin à Libourne l’AG d’une autre association, j’ai troqué mon costume de président pour celui d’adhérent de base de France-Cuba pour me rendre avec Rose au Forum et participer à la fin de l’AG de France-Cuba, dont le siège est au Haillan.

Lorsque nous sommes arrivés, nous fûmes accueillis par Claude qui nous dit que l’ambiance était chaude, un important groupe de Cubains girondins étant venus, sûrement attirés par la présence de la (jeune) conseillère politique de l’ambassade. Et effectivement, il y avait davantage de monde que d’habitude, me semble-t-il, et les Cubains étaient venus pour faire entendre leur vérité, même si certains vivent en France depuis vingt ans. Avec beaucoup de tact, José, le président, a réussi à calmer le jeu en rappelant les buts de l’association, qui ne sont surtout pas de refaire la politique cubaine, mais de rapprocher les peuples en favorisant les échanges culturels et en apportant une aide à certains projets locaux.

Dans ces rencontres, on apprend toujours des choses intéressantes : 2% de chômage, un an de congé de maternité ; surprenant de découvrir aussi que des volontaires cubains sont allés faire de l’alphabétisation en Andalousie, le pays du colonisateur originel !

La partie culturelle cette année a consisté en la projection de quatre documentaires : sur la régularisation des relations avec les Etats unis d’Amérique du nord (j’étais content car je comprenais Raul CASTRO sans l’aide des sous-titres !), sur une télévision locale dans la sierra Maestra, sur la construction d’un bohio, habitat des indiens d’origine et enfin « El camion de Daniel », l’histoire d’un Cubain qui a carrossé sa brouette en camion, et qui se conduit comme un véritable chauffeur, et qui y croit !

Les joyeuses agapes, encadrées des fameux mojitos, fleuraient bon la cuisine de là-bas.

Bref, une bonne fin de soirée.

Et ce n’est pas fini…

Une autre AG de France-Cuba.Une autre AG de France-Cuba.

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Conférence LDH.

19 Mars 2016, 06:44am

Publié par Bernardoc

Conférence LDH.

Hier soir, dans l’amphi Badinter du conseil départemental, une trentaine de personnes seulement assistaient à la conférence en deux parties de Me Bertrand FAVREAU, Président de l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, Fondateur du Prix Ludovic Trarieux et Président de l’IDHAE et Me Dominique DELTHIL , ancien président de la section de Bordeaux de la LDH. Le premier allait nous parler de Ludovic TRARIEUX, un sénateur girondin en politique, le second s’attacherait aux conséquences de l’affaire Dreyfus : Affaire DREYFUS, affaire de lois.

Pourquoi cette conférence, et pourquoi cette date ?

Le 13 mars 1904, disparaissait Ludovic TRARIEUX, sénateur girondin et premier Président de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen. Ardent défenseur d'Alfred DREYFUS et témoin essentiel lors du procès d'Emile ZOLA en février 1898, il livra aussi un combat en tant que Ministre de la justice pour favoriser l'exercice du droit de la défense et pour la réparation du préjudice subi par les victimes d'erreurs judiciaires, pour préserver aussi le rôle des tribunaux de droit commun face aux conseils de guerre.

Avec plusieurs de ses amis, il créa le 4 juin 1898 la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.

Enterré au cimetière protestant de la rue Judaïque à Bordeaux, sa tombe a été entretenue puis récemment rénovée par la fédération girondine de la Ligue des Droits de l'Homme.

Plus centré sur Dreyfus, Dominique DELTHIL mit en lumière les quatre lois scélérates votées autour de cette affaire, certaines n’ayant été abrogées qu’en 1992 ! Utilisant force citations, « C’est beaucoup plus intéressant de laisser parler les autres » nous déclare-t-il, il a dressé un parallèle avec ce qui se passe aujourd’hui dans un contexte où les libertés et le rôle de la justice indépendante sont de plus en plus mis à mal. Oui, décidément, aujourd’hui comme hier, NOUS NE CEDERONS PAS !

Et ce n’est pas fini…

Conférence LDH.Conférence LDH.

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Négociations salariales : communiqué CGT.

18 Mars 2016, 12:31pm

Publié par Bernardoc

Le dégel du point d’indice a été obtenu

par la mobilisation.

Les augmentations d’un niveau satisfaisant le seront par la même voie !

A l’occasion du rendez-vous salarial ce jeudi 17 mars, la ministre de la Fonction publique vient d’annoncer le dégel de la valeur du point d’indice.

Cette annonce importante marque la fin d’une période inédite de près de 6 ans de gel de la valeur du point. Cette rupture est à mettre au crédit de la mobilisation des agents de la Fonction publique et de leurs organisations syndicales. Avec les personnels, la CGT s’en félicite.

Cela étant dit, si on la rapporte aux pertes accumulées ces dernières années (6 % depuis 2010), l’augmentation annoncée – 0,6 % en juillet 2016 et 0,6 % en février 2017– est d’un niveau notoirement insuffisant au regard de la situation salariale des agents et des besoins de l’économie en termes de relance par la consommation.

Les agents de la Fonction publique ne peuvent rester la variable d’ajustements budgétaires des injustes politiques d’austérité. Un service public efficace, au service d’une population en augmentation constante, implique aussi une reconnaissance par la rémunération de ses agents.

Les déroulements de carrières des agents de la Fonction publique ayant connu un net ralentissement, il est infondé et malhonnête d’affirmer qu’ils ont bénéficié d’augmentations significatives du pouvoir d’achat pendant la période du gel du point d’indice.

Pour la CGT, une augmentation significative du point d’indice, cumulée à un rattrapage des pertes accumulées, restent les revendications fondamentales après ces presque 6 années blanches.

La ministre doit donc revoir sa copie et revenir avec des propositions réellement ambitieuses.

Dans ces conditions, la CGT appelle les agents de la Fonction publique à poursuivre la mobilisation.

A cet effet, elle a déposé un préavis de grève du 17 au 31 mars, permettant aux agents de participer aux actions organisées durant cette période.

La CGT appelle à une semaine d’initiatives revendicatives sur les salaires du 21 au 25 mars.

Elle appelle à une journée de grève massive le 31 mars dans le cadre de la bataille pour un renforcement des droits des salariés et donc pour le retrait du projet de loi El Khomri et d’ici là à amplifier la mobilisation notamment le 24 mars.

Enfin elle se prononce pour une journée de grève et de manifestations dans la Fonction publique durant le mois d’avril, journée qu’elle souhaite construire dans l’unité la plus large.

Montreuil, le 17 mars 2016

Et ce n'est pas fini...

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La LDH invite.

13 Mars 2016, 21:50pm

Publié par Bernardoc

Le 13 mars 1904, disparaissait Ludovic TRARIEUX, sénateur girondin et premier Président de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen. Ardent défenseur d'Alfred DREYFUS et témoin essentiel lors du procès d'Emile ZOLA en février 1898, il livra aussi un combat en tant que Ministre de la justice pour favoriser l'exercice du droit de la défense et pour la réparation du préjudice subi par les victimes d'erreurs judiciaires, pour préserver aussi le rôle des tribunaux de droit commun face aux conseils de guerre.

Avec plusieurs de ses amis, il créa le 4 juin 1898 la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.

Enterré au cimetière protestant de la rue Judaïque à Bordeaux, sa tombe a été entretenue puis récemment rénovée par la fédération girondine de la Ligue des Droits de l'Homme.

Afin de célébrer sa mémoire, et dans un contexte où les libertés et le rôle de la justice indépendante sont de plus en plus mis à mal, la Ligue des Droits de l'Homme vous invite à la conférence - débat qui sera donnée le :

Vendredi 18 mars 2016 à 18h30

Salle Robert Badinter

Immeuble Gironde

83 cours du Maréchal Juin à Bordeaux

Cette conférence sera marquée par les interventions de Me Bertrand FAVREAU, Président de l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Bordeaux, fondateur du Prix Ludovic Trarieux, et de Me Dominique DELTHIL, membre de la Ligue des Droits de l'Homme.

Et ce n’est pas fini…

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Femmes sous influences.

11 Mars 2016, 19:42pm

Publié par Bernardoc

Il y a des fois ou relayer une information s’impose.

Les femmes migrantes sont de plus en plus nombreuses à quitter leur terre, par volonté d'émancipation, par souhait de se soustraire aux contraintes familiales, pour fuir des rites dégradants, par désir de pouvoir faire des études et imaginer une autre vie.

On les dit dominées, soumises à des traditions d'un autre temps et sans diplôme, on les dit "femme de" ou "épouse de" pour les réduire à un statut, le plus souvent erroné.

Dans les faits, beaucoup viennent seules. Leur parcours est dangereux et elles se retrouvent le plus souvent sur notre sol sans titre de séjour. Les plus diplômées et les demandeuses d'asile peuvent aspirer à un statut légal. Mais la survie est éprouvante en attendant une régularisation par le travail, sans pouvoir choisir ni métiers, ni horaires. De nombreuses femmes choisissent la voie du travail clandestin, au risque de ne pas être payées, d'être malmenées, maltraitées.

Parce qu'elles sont femmes, elles se heurtent à des discriminations liées au genre: elles occupent souvent des emplois à temps partiel et en horaires décalés où les contacts humains sont rares. Isolées, elles sont peu informées de leurs droits et ont donc des difficultés à les faire valoir.

La Cimade accompagne ces femmes dans leurs démarches juridiques, médicales, sociales et dans le cadre de procédures liées au divorce.

La Cimade a été longuement auditionnée dans le cadre des débats qui ont animé la proposition de loi contre le système prostitutionnel, la réforme du droit d'asile et la nouvelle loi relative au droit au séjour des étrangers en France.
Grâce à ce travail, les persécutions liées au genre devraient être prises en considération dans les demandes de protection.

La Cimade a également mis en place un groupe de travail autour des femmes migrantes, sur la question de la traite des êtres humains ou encore sur l'accès aux soins, à l'emploi et aux formations. La Cimade a créé des espaces et des lieux d'échange dédiés aux femmes.

Et ce n’est pas fini…

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Pour continuer.

10 Mars 2016, 15:33pm

Publié par Bernardoc

Les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, annoncent en Gironde 15 000 manifestants, la jeunesse comme les salariés se sont mobilisés fortement contre ce projet de loi du travail.

Le courant de sympathie que recueillent les nombreux arrêts de travail dans les entreprises et établissements, avec des taux de grévistes importants à la SNCF, marquent la volonté et l’espoir d’inverser la logique d’une soumission programmée à la loi du marché, à la libéralisation du travail et de la société sous toutes ses formes.

Pour la CGT, cette journée n’est qu’une première mobilisation. D’ores et déjà, elle prépare une journée de grèves et de manifestations massives pour le 31 mars.

Toutefois l’Union Départementale CGT de la Gironde appelle ses syndicats girondins à organiser des assemblées générales de salariés afin d’emblée de débattre et de proposer toutes les initiatives de mobilisations qui s’intercaleraient avant le 31 mars.

La CGT travaille à l’unité syndicale la plus large possible, nécessaire pour l’unité des salariés et des étudiants.

La CGT revendique le retrait du projet de loi et l’ouverture de véritables négociations sur la réduction du temps de travail, la sécurité sociale professionnelle, l’augmentation des salaires, des emplois qualifiés et de qualités !

Cette journée de mobilisation a été révélatrice du ras le bol du monde du travail et de la jeunesse face à l’arrogance du patronat et du gouvernement !

Les conquis sociaux sont l’œuvre des salariés, aussi la CGT les appellent à prendre leurs affaires en main et de ne pas les laisser aux mains des financiers, seule la mobilisation des salariés et de la jeunesse permettra de gagner une société du progrès social !

Et ce n’est pas fini…

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Vous avez dit tramway ?

5 Mars 2016, 08:53am

Publié par Bernardoc

Il y avait plus de 200 personnes hier soir à La Sablière, dont plus de la moitié n’avaient pu trouver de siège. Ces habitants du quadrant nord-ouest de la métropole (Le Haillan, St Médard, Le Taillan) n’étaient pas venus pour la pelote basque, mais pour discuter du « Mangon-Express », ce tramway que le maire de St Médard prétend faire circuler à 50 km/h sans arrêt pendant 4,5 km de Cantinolles jusqu’au centre de St Médard. Personne de St Aubin (ou alors très discrets), ce qui se comprend car eux sont très attachés au TCHNS qui partira de chez eux…tout en ignorant les quartiers ouest de St Médard, pourtant aussi peuplés, voire plus.

Des représentants de la mairie de St Médard étaient là, aisément reconnaissables : c’étaient les seuls en costume-cravate. Ils avaient du mérite de s’être déplacés, mais on a échappé de peu à la foire d’empoigne, certains prétendant qu’il ne s’agissait pas d’une réunion contradictoire. C’est vraiment désolant : le refus de laisser s’exprimer la contradiction n’est jamais un bon signe pour la démocratie. Les pro-tram ont eu droit à trois fois cinq minutes sur deux heures de réunion, ce qui me paraissait un minimum, sinon on tombe dans l’autosatisfaction, à l’image de ce que fait notre gouvernement.

C’est une des raisons pour lesquelles je ne me suis pas précipité pour adhérer au collectif : je continuerai à œuvrer au sein des Amis du Front de Gauche du Haillan, et à accorder ma confiance aux camarades que nous délèguerons à ce collectif. Pour le moment, je poursuis mon combat pour rapprocher un arrêt de bus ou de tram à une dizaine de minutes de mon lieu d’habitation et n’être plus obligé de prendre mon véhicule (même s’il est propre et écologique) pour aller prendre un moyen de transport en commun.

Quelques photos pour montrer la nombreuse assistance :

https://plus.google.com/photos/112734244000396611033/albums/6258325523925999953?authkey=CKmX2_3GlJelcw

Et ce n’est pas fini…

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Associations et collectivités, ensemble contre le décrochage démocratique !

26 Février 2016, 09:16am

Publié par Bernardoc

Depuis son origine le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) alerte sur les difficultés qui pèsent sur l’action indispensable des associations citoyennes. Celles-ci sont particulièrement menacées par les changements profonds de l’action publique, avec la conjugaison de trois phénomènes :

- la recomposition territoriale (regroupement et coopération intercommunaux, métropolisation, conseils départementaux, le rôle d’animation des Régions, …), qui crée de nombreuses incertitudes jusqu’en 2017 ;

- la poursuite de la baisse de la dotation globale de fonctionnement en 2016 pour les collectivités locales, notamment les Départements, alors que de la pauvreté et les situations de détresse sociale augmentent ;

- la régression des actions d’intérêt général financées par la subvention, pourtant consolidée par la loi ESS, la circulaire Valls1 et la charte d’engagements réciproques, qui sont vidées de leur sens par le plan de rigueur.

Parallèlement à ces phénomènes, quel que soit le domaine d’activité (social, santé, culture, éducation populaire, environnement, sport, …), les associations citoyennes sont attaquées, disqualifiées, ... de la même façon que l’action publique est considérée comme improductive et inefficace. Progressivement tout ce qui relève de l’initiative citoyenne, majoritairement sous forme associative, est appelé à disparaitre pour cause de ringardise et d’inutilité. Le marché, l’entreprenariat lucratif et spéculatif et la philanthropie « intéressée » sont convoqués pour prendre le relais d’une action publique et citoyenne considérée comme une impasse.

Tout en adressant des courriers aux présidents de régions, à l’Association des maires de France et à l’Assemblée des départements de France2, le Collectif des Associations Citoyennes lance un appel à l’ensemble des parlementaires, des élus et des techniciens territoriaux pour s’opposer à ce processus et s’engager à :

  • Organiser d’urgence des rencontres avec les associations citoyennes de nos territoires ;
  • Prendre en compte dans leurs fonctionnements la dimension citoyenne des associations par la mise en place d’espaces permanents de concertation ;
  • Reconnaitre l’indépendance du projet associatif, de son apport libre et inventif ;
  • Refuser les Social Impact Bonds3 (SIB), nouvelle forme de partenariat public-privé PPP ;
  • Mettre en place des conventions pluriannuelles d’objectifs et dans l’immédiat maintenir les subventions aux associations.

Le CAC soutient que les associations ne peuvent pas être une variable d’ajustement dans une politique de restriction budgétaire.

Collectif des Associations Citoyennes

contact@associations-citoyennes.net - www.associations-citoyennes.net

Et ce n’est pas fini…

1 Cf Circulaire Valls (sept. 2015) et Charte nationale d’engagements réciproques entre l’Etat, les Collectivités et les Associations (fév. 2014)

2 Cf. ces différents courriers (fév. 2016)

3 Cf. Les SIB, une tentative de la financiarisation de l’action associative

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Lettre ouverte au président de la République et au maire de Bordeaux.

21 Février 2016, 12:58pm

Publié par Bernardoc

Publicité pour compléter l’article de SOD d’aujourd’hui.

Monsieur le président de la République,

Monsieur le Maire de Bordeaux,

L’association internationale Mémoires & Partages vient solliciter votre bienveillante attention à propos d’une histoire trop longtemps méconnue par les français: celle de la plus grande catastrophe maritime française ayant coûté la vie à cent soixante-dix-huit tirailleurs sénégalais.

Après plusieurs années de combats et de souffrances dans les tranchées du Chemin des Dames, pour une guerre imposée, bien loin de leurs intérêts et de leurs terres, plusieurs compagnies de tirailleurs sénégalais rentraient retrouver leurs foyers lorsque la tragédie les rattrapa. Croyant avoir échappé aux charniers de la première guerre mondiale, les cent quatre-vingt-douze tirailleurs étaient bien loin de s’imaginer que c’est l’océan qui aura, encore, eu raison de leurs rêves et de leurs espérances.

C’est de Bordeaux, le 9 janvier 1920, sur les quais des Chartrons, que partit le paquebot l’Afrique de la Compagnie des Chargeurs Réunis. A son bord, cinq cent quatre-vingt-dix-neuf occupants (dont cent trente-deux membres de l’équipage), outre les compagnies de tirailleurs entassés dans l’entrepont, des fonctionnaires de l’administration coloniale, des hommes d’affaires, des commerçants, leurs femmes et enfants.

En vérité, c’est dès son appareillage sur le port de Bordeaux que l’Afrique montre des signes de faiblesse. Des incidents et pannes inexpliqués surviennent lors de ses manœuvres pour sortir de l’estuaire de la Gironde. Ayant heurté une épave selon les uns, le navire, qui fait de l’eau depuis son départ, voit ses machines tomber en panne et l’instant d’après c’est le paquebot qui ne répond plus aux commandes de l’équipage. Dérivant dangereusement au milieu d’une terrible tempête, le commandant Le Dû émit un premier SOS vain car les bateaux qui vinrent à son secours n’ont pu lui porter aide à cause de la force des vents. L’évacuation, ordonnée par le commandant Le Dû dans la nuit du 12 au 13 janvier 1920 entre l’ïle de Ré et les Sables d’Olonne, est problématique en raison des fortes houles de l’océan démonté. A 3 heures du matin, l’Afrique sombre avec presque tous ses passagers dont son commandant dont les derniers mots furent :« Je suis drossé. Je vais talonner. Je marche sur le feu. Je coule. » Pendant plusieurs mois, l’océan rendit les corps sur les plages atlantiques de Vendée, de l’île de Ré ou de l’île d’Yeu. A l’exception de trente-six survivants dont quatorze sénégalais, trois passagers, et dix-sept membres de l’équipage mais aucune femme et aucun enfant.

De violentes controverses judiciaires, techniques et politiques surviendront plus tard sur cette première catastrophe maritime d’ampleur, sans qu’on ait accordé aux cent soixante-dix-huit soldats indigènes disparus en mer, dans l’exercice de leur devoir, l’hommage et la reconnaissance pour service rendu à la France. Morts pour la France, ignorés de tous, ces tirailleurs gisent au fond de l’Océan comme les millions d’autres jetés par-dessus bord pendant le commerce des esclaves au 18e siècle et les milliers de jeunes africains immigrants dont les pirogues coulent encore.

Dans le cadre du centenaire de la grande guerre, l’association internationale Mémoires & Partages lance un plaidoyer pour qu’un hommage soit rendu à la centaine de tirailleurs dont l’âme réclame justice. Une pétition est lancée sur la plate-forme Change.org.

En espérant une suite favorable, recevez toute ma considération.

Karfa Diallo

Directeur de Mémoires & Partages

Pétition à signer sur www.change.org

Et ce n’est pas fini…

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