Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
regards sur le monde
Je soutiens ces policiers.
Je connais d'autres policiers républicains, mais merci à Bernard, Noam, Robert, Samir et Stéphane d'avoir témoigné sur franceinfo d'où j'extrais ces lignes.
"Tout le monde le sait, le voit et le subit" : des policiers racontent le racisme dans leurs rangs
Chez les forces de l'ordre, la prise de parole est rare. Mais, alors que les manifestations contre les violences policières et le racisme se multiplient, certains ont accepté de témoigner de leur expérience pendant leur carrière au sein de l'institution.
"Les propos racistes, c'est tout le temps. Tous les jours." Stéphane, la quarantaine, est policier municipal depuis vingt ans, dans une ville moyenne du Sud-Ouest. Avant d'exercer ce métier, il a été médiateur de rue, pendant trois ans et demi. Il est devenu policier "pour aider les gens". "Rapidement, je me suis rendu compte que c'était un milieu raciste." Alors il tente, à son "petit niveau", de "changer les mentalités de l'intérieur". "Pendant le confinement, on effectuait des contrôles d'attestation de déplacement dans les véhicules. Souvent, et naturellement, mes collègues excusaient les personnes blanches, les jeunes femmes, qui n'avaient pas leur attestation. Mais les personnes 'de couleur' étaient verbalisées", relate Stéphane. "Profondément gêné", il signale le problème à sa hiérarchie. "J'ai débriefé avec mes collègues. Ils n'arrivent même pas à l'expliquer, pour eux, c'est naturel."
La police est-elle raciste ? En 2019, vingt-deux enquêtes engagées contre des policiers pour des propos racistes ont été transmises à la justice, selon le ministre de l'Intérieur. Sur 150 000 policiers, "22 personnes c'est, finalement, très peu, mais ce sont 22 personnes qui tachent l'uniforme de la République", estime Christophe Castaner, qui parle de "brebis galeuses".
C'est aussi la position de certains policiers et syndicats, qui ont manifesté leur mécontentement, vendredi 12 juin, dans plusieurs villes de France. Ils sont appuyés par le directeur général de l'institution : interrogé dans Le Parisien sur des insultes racistes proférées par des policiers, Frédéric Veaux parle de "dérapages". Néanmoins, ceux qui ont accepté de témoigner pour franceinfo, sous couvert d'anonymat, décrivent un racisme ancré et diffus. Stéphane déplore "une majorité silencieuse" qui ne réagit pas, et il n'hésite pas à se dire en "croisade" contre certains de ses collègues. "Je lutte en m'opposant et en débattant avec eux."
Les remarques racistes, Robert affirme les avoir entendues dès le début de sa carrière, dans les années 1990. Agé de 48 ans, ce policier est en détachement dans d'autres administrations depuis 2000, après avoir exercé en uniforme. "Je me souviens d'un collègue pendant des contrôles de véhicules. Il était proche de la retraite, moi tout jeune. Il voit passer deux Maghrébins. Il me dit, devant tout le monde : 'arrête-moi les deux fellagas, les deux fellouzes.' Ça m'a marqué", se remémore Robert.
Il y a aussi ce collègue d'origine vietnamienne qui vient de postuler. "Mon chef, avec lequel il devait passer un entretien, avait écrit sur son calendrier : 'Rendez-vous à 14 heures avec le Viet'. Ce n'est pas anodin", dénonce le fonctionnaire, qui cite encore l'exemple d'"un collègue qui gueule 'Algérie française' dans un restaurant du sud de la France". Des mots qui font écho à cette phrase raciste, "Un bicot comme ça, ça nage pas", prononcée par un policier fin avril, à L'Ile-Saint-Denis, pour désigner l'homme qu'il tentait d'interpeller.
"Toutes ces expressions sont utilisées pour disqualifier 'l'autre'. Ce sont des héritages de la langue coloniale pour signifier aux indigènes qu'ils n'étaient pas des Français", analyse Olivier Le Cour Grandmaison, politologue spécialiste de l'histoire coloniale.
"Police et armée ont joué un rôle essentiel dans les guerres coloniales. Ces institutions en sont fortement marquées, ce qui permet de comprendre les mécanismes de transmission. Ce sont des corps d'Etat qui ont très bonne mémoire", ajoute l'universitaire. Selon lui, contrôler systématiquement une partie de la population participe du même phénomène.
Des contrôles au faciès mis en évidence par plusieurs études ces dix dernières années suscitent toujours des débats. "La base des violences de la police en fonction de l'origine ethnique et du bas statut social des personnes touchées est le fait le plus constant depuis cinquante ans", constate pourtant Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de De la police en démocratie (Grasset). Récemment, le Défenseur des droits a dénoncé une "discrimination systémique" visant de jeunes habitants du 12e arrondissement de Paris noirs et arabes, ou perçus comme tels, entre 2013 et 2015. Dans son rapport, daté du 12 mai, Jacques Toubon constate un "harcèlement discriminatoire" de la part de policiers, prenant la forme de contrôles abusifs et répétés, d'insultes et de violences.
Samir, policier en région parisienne, constate ce racisme ambiant quotidien depuis dix ans. "J'ai vu des usages illégitimes de la force dans certaines cellules de gardés à vue. Quand je reprenais mon service en fin de nuit, des personnes africaines ou arabes avaient de multiples fractures, des ecchymoses, alors qu'elles étaient en bonne santé la veille au soir", décrit-il. "En patrouille, d'anciens collègues, qui sont toujours dans le même commissariat que moi, se sont réjouis de la tuerie de Christchurch, trouvant légitime la motivation du terroriste. Lors de contrôles, ils traitent certaines personnes de 'sales races', de 'bâtards', de 'rats'. Ils le font quand ils sont en surnombre ou que la personne est isolée et ne peut se défendre", poursuit le jeune homme de 30 ans.
D'origine maghrébine, il raconte avoir été lui-même la cible de propos racistes : "Certains collègues ont dit que je n'avais rien à faire dans la police en tant qu'Arabe de banlieue. Mais jamais en face, car ils n'assument pas."
Robert, lui, se souvient de remarques antisémites. "Un jour, je pars en mission avec un collègue. A peine passé le périph', il me dit : 'Tu vas pas nous mettre 'Nostaljuif'. C'était assez glaçant. Vous savez que vous allez travailler avec lui, qu'il faudra mener la mission à bien. Alors une discussion s'engage. Mais elle est stérile. C'est juste un marquage de territoire, histoire de dire : 'ne dis pas ça, pas avec moi'", rapporte-t-il.
Dans l'ancienne équipe de Samir, le mur du bureau était "placardé de photos de politiques d'extrême droite". Souvenir similaire pour Stéphane. "Quand je suis arrivé dans mon premier commissariat, j'ai vu des autocollants du GUD collés sur les casiers. J'ai été choqué que cela soit aussi ostensiblement affiché." Le policier interpelle alors la gradée présente, qui, "très gênée", esquive le sujet avec un "Oh ça ? C'est rien !"
Elle s'en foutait complètement des opinions politiques extrémistes des policiers du commissariat, du moment qu'ils ne faisaient pas de bavure.
"Chacun a droit à la liberté d'opinion", rappelle Olivier Cahn, professeur de droit pénal à l'université de Tours et chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). "Néanmoins, quand bien même le policier est raciste, sa pratique ne devrait pas l'être. Mais les mécanismes pour l'empêcher ne fonctionnent pas", observe-t-il.
"La police est faite d'individus multiples", souligne Noam Anouar, policier et secrétaire général du syndicat Vigi, minoritaire et proche de la CGT. "Mais il s'y dessine une tendance idéologique d'extrême droite de façon incontestable ces dernières années, chez la masse des gardiens de la paix, mais également dans la haute hiérarchie." Pour lui, l'institution "se doit, plus que les autres, d'être neutre et exemplaire, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas au regard de la nature des contrôles exercés". "Dans le ciblage et dans la façon qu'on a de regarder nos concitoyens, parfois, on peut effectivement avoir une vision discriminante de ce qui pourrait être le profil type d'un délinquant."
A écouter nos interlocuteurs, la pression du groupe semble déterminante. Aujourd'hui, elle s'exerce aussi via les réseaux sociaux et les messageries instantanées, comme l'illustrent deux affaires récentes.
Robert applique une "stratégie de l'évitement, avec des choix de carrière différents. Rester fidèle à ses principes, c'est compliqué ! Cela implique de se couper de gens, de se justifier." Face au groupe, l'électron libre ne fait pas le poids. "Un de mes collègues a été évincé au bout de six mois parce qu'il ne tolérait pas les pratiques de la BAC. Contrôles d'identité musclés, propos racistes, coups portés sur les Noirs et les Arabes… Il a voulu en parler à sa hiérarchie, il a été écarté d'office, regrette Bernard, policier depuis quinze ans en région parisienne. Et cet écart s'accompagne souvent de harcèlement."
Comment briser la loi du silence ? "Parler, c'est mal vu, on est traité de balance, voire menacé, ou exclu, dénonce Bernard. Cette omerta organisée étouffe les problèmes." Robert non plus n'a jamais rien dit à sa hiérarchie. "Aller voir un chef ? C'est parole contre parole", lâche-t-il. Et quand certains s'y risquent, c'est au péril de leur carrière. Samir en a fait l'amère expérience. Après avoir alerté ses supérieurs, il a été sanctionné administrativement. "C'est marqué dans mon dossier. On ne se dénonce pas entre flics. La hiérarchie ne veut pas de bruit."
Un silence qu'il faut préserver coûte que coûte, quitte à s'enfermer dans un "déni", celui notamment de l'existence des contrôles au faciès dénoncés par Noam Anouar, du syndicat Vigi.
La police fonctionne avec l'idée qu'elle peut laver son linge sale en famille. C'est une particularité française : régler les problèmes en niant qu'ils existent, dit Olivier Cahn, professeur de droit à franceinfo.
"Je suis en colère face au déni de nos dirigeants, s'insurge Bernard. C'est honteux de dire que le racisme n'existe pas dans la police, alors que tout le monde le sait, le voit et le subit. Les citoyens comme les policiers." L'argument "de défense" qui consiste à "dire qu'il y a des policiers d'origine maghrébine ou africaine dans la police" n'est, selon lui, "pas non plus acceptable". "Il faut rétablir le dialogue avec les populations et que le gouvernement applique ce qu'il dit en sanctionnant les fonctionnaires racistes", résume Samir. Lui, comme les autres, ne compte pas baisser les bras. "Tout arrêter, c'est donner raison à ces gens-là", juge l'officier, qui concède y avoir pensé. "J'ai décidé de rester pour continuer à être sur leur chemin, et je ne laisserai rien passer."
Et ce n'est pas fini...
Faire et défaire, c'est toujours travailler.
Oui, bien sûr, mais est-ce bien nécessaire ? Il me semble que c'est Freinet qui parlait du « travail de soldat » consistant à transborder à la brouette un tas de sable d'un coin de la caserne à l'autre puis, lorsque c'était terminé faire la même chose dans l'autre sens. C'est à la suite de cette observation qu'il avait mis en place sa « méthode » qui incitait les élèves à travailler pour produire quelque chose qui avait du sens.
Cette réflexion m'est venue ce matin en prenant mon vélo pour un circuit que je n'avais pas utilisé depuis le début du confinement.
Au-dessus de chez nous une belle piste cyclable avait été construite l'an dernier (mettant fin à ma cueillette de coulemelles automnale) et l'administration était très fière de montrer comment elle était phosphorescente la nuit, comme Sud Ouest s'en était fait l'écho, photo à l'appui. Personnellement je ne fais pas de vélo une fois la nuit tombée et en voiture on ne se rendait pas compte de cette luminescence. Eh bien donc ce matin, j'ai découvert que la piste avait été entièrement détruite sur des dizaines de mètres ; j'ai supposé qu'il s'agissait d'un problème d'égout, car la route était également creusée pour mettre à jour une bouche d'égout.
Mais alors c'est tout ce que la métropole est capable de prévoir ? Au-delà d'un an elle ne sait pas où elle va ? Les travaux ont-ils été mal réalisés ? La conception est-elle en cause ? Y a-t-il un responsable ?
Pour savoir qui va payer, ne vous en faites pas, c'est nous ! A moins qu'il y ait eu un défaut dans la construction et qu'une assurance puisse prendre cela en charge ?
Questions d'un béotien de plus en plus éloigné de la politique politicienne mais qui aimerait bien savoir.
Et ce n'est pas fini...
Confinement / Dé -
Ben voilà : huit semaines à trois. Ca s'est bien passé. On en a fait des choses !
Un grand ménage pour moi avec l'élimination de papiers encombrants et inutiles depuis un bon moment : une poubelle par semaine ! Une redécouverte de ma bibliothèque, rayon polars.
Rose a fait des dizaines de masques triple épaisseur de tissu qu'elle continue de distribuer.
Maeva a beaucoup progressé dans sa compréhension de ce qui arrivait.
Nous avons découvert la télé du début de semaine. Je ne comprends pas comment des gens éprouvent la nécessité de payer un abonnement à des plateformes de diffusion. Je n'ai jamais été abonné à Canal+, et 23 chaînes gratuites sur la TNT me suffisent largement. Nous n'avons mis un DVD qu'une seule fois. Ce que je regrette c'est qu'elles éprouvent quand même la nécessité de mettre plusieurs épisodes de la même série dans la même soirée. Je ne regarde toujours que la première, et ensuite je vais lire.
Nous avons découvert, avec beaucoup de tâtonnements, Skype pour l'apéro du vendredi soir, les réunions syndicales téléphoniques ou visio (pas terrible). Demain soir j'ai une autre visio, j'espère que ça marchera mieux.
Nous avons mis des masques très tôt, avant même que Sibeth ait compris comment il fallait les mettre car c'était réservé aux professionnels.
Nous avons beaucoup fait marcher les commerces de proximité, mais j'avais déjà commencé lorsque Rose était immobilisée après l'accident du Burdigala.
Nous avions notre séance quotidienne « jeux de société » avec Maeva.
Nous avons manifesté sur notre terrasse le 1er mai au son de L'Internationale et du Drapeau rouge.
Le 8 mai nous avons diffusé Le chant des partisans.
Nous avons lu et chanté pour nos petits enfants via « What's app ».
Et aujourd'hui, autre dimension.
Maeva aurait dû rentrer à son foyer avant 10h30 ce matin, mais contre ordre le 8 mai : un membre du personnel est positif, donc tous les retours sont repoussés à une date ultérieure ; grosse crise chez Maeva, mais avec l'aide téléphonique du foyer, elle ne dura pas plus d'une demi-journée.
Aujourd'hui, je voulais aller faire un peu plus que mes 4 km de vélo pour les courses, eh bien, vu le temps, ça attendra. J'ai donc pris la voiture pour aller récupérer une commande associative datant de plus de deux mois, mais il n'y en avait que la moitié.
Guilhem doit venir cet après-midi, j'espère que sa sœur ne le rendra pas responsable de la probable annulation de sa colo.
Nous avions prévu d'aller au mobile-home dès mercredi mais avec ce temps-là, nous allons vraisemblablement procrastiner.
Bon, on reste prudent et « encore heureux qu'on va vers l'été » !
Et ce n'est pas fini...
Bonne nouvelle (pour le jour d'après?)
Tiré du net.
Depuis le début du confinement, les abeilles produisent énormément plus de miel qu’en temps normal. Cela sonne comme une renaissance pour les apiculteurs.
La nature ressent indéniablement les bienfaits du confinement des humains. Des animaux sauvages ont été aperçus dans les villes. Et dorénavant, les abeilles font un retour en force sur le sol français.
Un apiculteur alsacien, Pierre STEPHAN, a eu cette agréable découverte ce printemps. Il a été interrogé par la chaîne France 3 Grand Est. Dans cette interview, il raconte que son début de saison est incroyable. Il constate : « En l’espace de trois jours, j’ai eu des rentrées de nectar exceptionnelles. Autour de quatre kilos par jour… Je n’ai jamais vu ça, en 20 ans de métier. »
En effet, sans les touristes, agriculteurs, bûcherons et promeneurs, les abeilles ont pu s’adonner à leurs activités et cela se passe pour le mieux.
Pour cet apiculteur, cette année donne un relent d’espoir à son activité. Il confie : « L’an dernier, j’étais découragé au point où je pensais m’arrêter. Cette année, c’est comme une renaissance, il y a des fleurs partout et c’est calme comme jamais. »
En temps normal, cet apiculteur produit jusqu’à six tonnes de miel par an. Pourtant cette année, l’apiculteur pourrait bien récolter bien plus. Toutefois, Pierre STEPHAN ne leur prélèvera pas plus de nectar à ses abeilles.
Il explique son choix : « Je leur laisse toujours toute la couronne de miel autour de la reine et du couvain. Elle n’a jamais été aussi pleine, mais c’est leur réserve, pour qu’elles aient tout ce dont elles ont besoin. Ça les rend plus résistantes en période de sécheresse ou de grand froid. »
Et ce n'est pas fini...
Confinement M2.
Comme lors de mes 17 déménagements, c'est la fin du rangement qui devient de plus en plus pénible. Pourtant il y a eu une poubelle verte remplie et jetée par semaine et un rangement de livres qui traînaient un peu partout. C'est comme ça que je suis tombé sur des polars « régionaux » que j'avais dû acheter dans différents endroits improbables, mais aussi aux « Escales du livre » de Bordeaux. Et donc, j'ai saisi l'occasion de dévorer ces bouquins plutôt que de me lancer dans Proust, comme la radio nous incitait à le faire au début du confinement.
Ce qui me plaît dans ces livres, c'est qu'ils parlent de lieux que je connais, de Nice à Bordeaux, en passant par Toulon et le bassin. Je mets donc des images sur le texte sans avoir besoin d'imaginer. Est-ce de la paresse ? Me privé-je d'une part de rêve ? C'est possible, mais ce n'est pas grave, ça aide à faire passer le long temps de confinement.
Je vous parlerai plus concrètement de ces cinq romans à partir d'après-demain.
En attendant, je continue d'aller sur le site lejourdapres.parlement-ouvert.fr sur lequel je soutiens certaines propositions, après y avoir inscrit les miennes. Comme je le disais plus haut, ça ne débouchera sur rien, mais ça fait passer le temps.
Depuis une semaine nous n'avons plus touché au théâtre, dont une représentation pourrait éventuellement se dérouler en décembre...si nous trouvons une salle.
En attendant je vais enregistrer une histoire pour mes petits enfants.
Continuez à vous protéger, c'est bientôt les grandes vacances !
Et ce n'est pas fini...
Confinement : S1.
Voici donc une semaine que le confinement a été décrété. Avec notre petit jardin, nous sommes relativement privilégiés. Je suis sorti deux fois pour acheter du pain à bicyclette, mais contrairement à l'habitude, je ne fais pas ma boucle de 9 km, mais j'y vais tout droit à 1,3km. Les gens semblent devenus raisonnables : distance respectées dans les queues, bonjour de loin, une seule personne à la fois dans la boutique et paiement sans contact.
Après avoir tondu mon premier gazon semé à l'automne, j'ai décidé de faire un peu de rangement, mais j'ai été obligé de ralentir car la poubelle débordait, deux ramassages n'ayant pas eu lieu (ce n'est pas un blâme, loin de là !).
Ensuite, en tant que président départemental d'une association, j'ai commencé à contacter chacun de nos adhérents, qui étaient ravis de ce lien. Je n'ai eu qu'à déplorer une personne atteinte du virus. Maintenant, pour les derniers, c'est plus difficile : certains n'ont laissé aucune coordonnée et il faut espérer qu'ils ne soient pas en liste rouge. Ce devrait être terminé aujourd'hui.
Le printemps des poètes est terminé pour cette année, j'espère que vous avez apprécié ma sélection sur le thème du courage.
Chaque jour aussi, nous faisons une séquence « théâtre » - nous avons fait relâche hier, comme la plupart des théâtres parisiens le lundi – afin qu'il n'y ait plus de problème de texte le jour où nous aurons la joie de nous retrouver pour répéter. Mais le spectacle aura-t-il lieu fin juin ?
Les dernières boules de graisse ont été dévorées, il me reste quelques graines et après les oiseaux se débrouilleront.
Chaque matin je vais voir mes plantations : si chaque
fleur donne une gousse de fèves, la récolte devrait être abondante, et je surveille également la sortie de mes pommes de terre plantées avec l'aide de mes petits enfants.
C'est pas mal pour une semaine, non ?
Et ce n'est pas fini...
1 plage sur 2 risque de disparaître dans le monde
Article de radins.com du 3 mars 2020
L’alerte a été lancée le 2 mars 2020 par une publication de Nature Climate Change, revue scientifique sur le changement climatique. Une étude, menée par Michalis VOUSDOUKAS du Centre commun de recherche de la Commission européenne et son équipe de chercheurs. Ils ont étudié l’impact du réchauffement climatique et de la montée des eaux sur les littoraux du monde entier.
En extrapolant les données historiques et les tendances concernant les plages, leur érosion et leur submersion, ils ont établi deux scénarios distincts sur la base des prévisions d’augmentation des températures liées aux émissions de gaz à effet de serre. Un scénario, celui du « pire », annonce une véritable catastrophe de niveau mondial…et celui du « mieux » n’est guère plus rassurant.
Le scénario du « mieux » est déjà pire que ce qu’espèrent, en général, les spécialistes : une hausse de la température limitée à 3 degrés au niveau mondial. Tout juste suffisant pour que la Terre ne soit pas la proie de catastrophes majeures et qui, pour y réussir, nécessiterait la coopération de l’ensemble des pays du monde. Dans ce cas, « seulement » 95.000 kilomètres de plages dans le monde seraient perdus, soit près d’un tiers du total.
L’autre scénario est celui où les émissions de gaz à effet de serre poursuivent leur augmentation au rythme actuel. Dans ce cas, les chercheurs estiment tout simplement que 49,5% des plages du monde entier vont disparaître.
Quant à la date de ces événements, elle est proche : avant la fin du siècle, soit d’ici 80 ans.
TOUT VA BIEN !
Et ce n'est pas fini...
Hommage aux postiers.
Depuis ma retraite mon bureau de poste référent est celui du centre de tri de St Médard en Jalles. Il est un peu plus loin que celui du Haillan, mais cela me donne l'occasion de faire un (petit) tour de vélo ou de pouvoir me garer plus facilement qu'au centre ville.
Mais surtout les agents sont d'une affabilité remarquable, toujours prêts à donner le bon renseignement et à aider les personnes qui s'y rendent. J'ai vraiment l'impression d'être encore considéré comme un usager et non pas comme un client. Je ne sais pas s'il reste encore des fonctionnaires, mais en tous cas, ils ont une haute conception de la mission de service public qu'ils doivent remplir, digne de cette puissante administration qui a tant fait pour l'aménagement du territoire aux siècles derniers.
Nous avons vraiment bien fait, nous les élus du Front de Gauche à l'époque d'aller les soutenir dans leur lutte : ils le méritent amplement. Et ce n'est pas facile, la preuve en est le rallongement des tournées qui a pour résultat que nous recevons rarement notre courrier avant 15h30. Mais là, les pauvres facteurs n'y sont pour rien ; ils sont victimes comme la plupart des gens qui remplissent ces missions de service public (hospitaliers, pompiers,...) du saccage macronien de nos belles institutions issues des idées du Conseil National de la Résistance qui nous promettaient « Les jours heureux ».
Tous ensemble dans la résistance !
Et ce n'est pas fini...
La France rejette une grande partie de ses déchets radioactifs... dans la Manche !
Ecrit pour Gentside le 19 août 2019 par Baptiste Régnard ; vous comprendrez que cela nous ait échappé !
L'ONG Greenpeace révèle qu'une grande partie des déchets et substances radioactives en provenance du site de la Hague, au large du Cotentin, sont rejetés dans la Manche.
Connue pour ses opérations (parfois périlleuses) pour alerter l'opinion face aux dangers du non respect de l'environnement, Greenpeace a cette fois choisi le Cotentin pour monter une opération dans le but de dénoncer le rejet de déchets radioactifs dans la Manche.
Un choix tout sauf anodin. Cette région est l'une des plus nucléarisée au monde. Entre la centrale de Flamanville (deux réacteurs en fonctionnement, plus l'EPR en cours de construction), le Centre de stockage de la Manche (CSM), l'usine de retraitement de la Hague et les sous-marins nucléaires à Cherbourg, le nucléaire y est roi.
À bord de son navire, le Rainbow Warrior III , Greenpeace a effectué des tours devant les principaux sites pour déployer des banderoles avec les messages : "Pollution nucléaire" ou encore "Déchets nucléaires, ça déborde"."Le Cotentin concentre ce que l'industrie nucléaire a fait de pire, assène Yannick ROUSSELET, chargé de mission nucléaire à Greenpeace. Implanter un centre de stockage et une usine de retraitement sur un marais, construire un réacteur nucléaire qui cumule les malfaçons, et surtout se débarrasser des déchets directement... dans la mer !"
Entre 1946 et 1993, quatorze pays ont ainsi procédé à des immersions de déchets radioactifs dans plus de 80 sites situés dans les océans Pacifique, Atlantique et Arctique. La moitié d'entre elles a été effectuée dans la zone Atlantique Nord-Est, notamment au large des côtes françaises.
À 15km du Cotentin, un site particulier a servi de véritable poubelle nucléaire sous-marine. Il s'agit de la fosse des Casquets (ou Hurd's deep pour les Anglais). Entre 1967 et 1969, cette fosse a ainsi accueilli à une centaine de mètres sous l'eau plus de 14.000 tonnes de déchets provenant du site nucléaire du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Marcoule (Gard); géré par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Déchets auxquels se sont ajoutés 3.000 tonnes supplémentaires de Grande-Bretagne et de Belgique. Ce n'est qu'en 1993 qu'une convention internationale mit fin à de telles pratiques.
Pour autant, l'industrie nucléaire continue de déverser ses déchets en mer, et a trouvé d'autres moyens pour le faire. Du site de la Hague, un pipeline long de 4km s'enfonce à une soixantaine de mètres sous la mer pour déverser, en toute légalité, un ensemble de matière radioactive : tritium, césium, strontium, et même uranium et plutonium. Le tout avec un volume de radioactivité équivalent chaque année à deux fois et demie les émissions de l'ensemble des déchets reposant au fond de la fosse des Casquets.
Les gestionnaires du site se défendent en invoquant un contrôle strict des déchets et une règlementation respectée à la lettre. Greenpeace révèle cependant que les prélèvements et analyses sont réalisés en interne, avant d'être envoyés à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Un peu comme si c'était l'automobiliste qui envoyait ses relevés de vitesse à la gendarmerie. Or c'est bel et bien ce système de surveillance basé sur la confiance qui est en place et qui a notamment permis le scandale des dossiers falsifiés par Areva à sa forge du Creusot pendant près de 50 ans.
Mais ce n'est pas tout. Greenpeace a également envoyé un drone sous-marin pour filmer les déchets enfermés dans des fûts. Et les images sont édifiantes. Rongés par la rouille et le sel, certains étaient déjà éventrés. En 2015, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a elle aussi procédé à ses propres relevés. Résultat : "des concentrations élevées de radionucléides provenant de fuites de colis". En d'autres termes, certains fûts fuient et leur contenu se déverse librement dans l'océan.
Là où le bât blesse, c'est qu'il est quasiment impossible de remédier à ces erreurs passées et présentes. Compte tenu de leur état, il est devenu difficile voire dangereux de bouger ces fûts ou de tenter de les remonter. De son côté, le ministère de l'environnement se veut rassurant : "lors des dernières campagnes de surveillance de ces fûts, les résultats des analyses n'ont montré aucune augmentation importante des concentrations de radionucléides représentatifs des déchets immergés. La radioactivité observée dans la zone des déchets se confondait aux fluctuations de la radioactivité naturelle de ces fonds marins." explique le ministère.
Pas de danger imminent, donc. Mais attention, alerte Yannick ROUSSELET, "il suffirait que plusieurs fûts se percent dans un laps de temps rapproché et que des courants défavorables transportent leur funeste contenu vers les côtes, pour que le danger soit réel. Sauf que contrairement au pétrole, c'est une pollution qui ne se voit pas."
Et ce n'est pas fini...