Notre ville étape en Catalogne au retour d'Alicante. Nous nous sommes arrêtés à l'hôtel Nadal où nous fûmes fort bien accueillis. Wikipedia parle de la ville ainsi (extraits).
Cathédrale de la Seu Vella, le monument le plus emblématique ; sa construction commença en 1203, sous la direction de Pere de Coma qui fut le premier maître d'œuvre et l'auteur des plans. Elle fut consacrée sous l'invocation de Santa Maria le 31 octobre 1278. Au XIVe siècle fut achevée la construction du cloître et commencèrent les travaux du clocher qui durèrent jusqu'en 1431. Le cloître gothique trahit des influences maures dans le décor de ses arcades. Cette église fut transformée en garnison jusqu'en 1948.
C'était dimanche et la cathédrale fermait à 15 heures ; nous ne la vîmes que de l'extérieur. Comme elle avait été désacralisée, une autre cathédrale à Lérida de style plus moderne fut construite et inaugurée par le sinistre Franco. Ce qui fait que Lérida a deux cathédrales.
Lleida servit de point clé pour la défense de Barcelone pendant la guerre civile espagnole et fut bombardée intensivement notamment le 2 novembre 1937, lors de l'attaque de la Légion Condor, devenue tristement célèbre car elle touche l'école Liceu Escolar de Lleida. Trois cents personnes perdent la vie ce jour-là, dont 48 enfants et plusieurs enseignants. La ville est assiégée et bombardée à nouveau en 1938, avant d'être conquise par les forces nationalistes.
Nous avons déambulé dans les rues de la vieille ville, bien triste en ce dimanche après-midi.
« Situé au pied du château de Santa Bárbara, son enclave est la même dans laquelle, il y a des siècles, les musulmans ont habité le premier noyau connu de cette région : Al-Laqant.
Il n’est donc pas surprenant de voir ses rues escarpées et étroites et son urbanisme complexe conçu pour échapper (ou tenter d’échapper) aux températures élevées en été.
Bien qu’il s’agisse d’un quartier d’une grande ville (Alicante compte 330 000 habitants, la 2ème en population de la Communauté valencienne), lorsqu’on s’immerge dans les rues de Santa Cruz on a la sensation d’avoir été téléporté dans une petite ville, où tous ses habitants se connaissent et vivent cordialement, où les enfants courent et jouent dans la rue, et où les maisons sont décorées de tuiles, de fleurs, de pots, et le nom de la famille qui vit dans la maison est écrit sur leurs murs.
Commencez à monter à partir de la Plaza de la Santa Faz. Le quartier n’est accessible qu’aux piétons. El Barrio de Santa Cruz est en contraste frappant avec le reste de la ville d’Alicante. Ce quartier vous donne un sentiment rural tandis qu’en réalité vous êtes à seulement quelques minutes du port et de la Rambla Méndez Nunez. Les maisons peintes colorées, les murs blanchis à la chaux et les rangées de pots de fleurs décoratifs donnent à chaque maison un aspect unique.
Depuis le début de la rue San Antonio, vous trouverez des panneaux bleus qui mènent à La Ermita de Santa Cruz, une chapelle du XVIIIe siècle. La tour, La Torre de la Ampolla, est l’un des rares monuments médiévaux restés intacts. A côté de la chapelle se trouve un belvédère avec une belle vue sur la ville, le port et la mer. La chapelle est aussi le point de départ de la procession de l’Hermandad de la Santa Cruz qui se déroule pendant la Semana Santa. » (topinfoalicante.com).
En redescendant, promenade en bord de mer pour aller saluer Ulysse sortant des eaux, avec une chaleur toujours accablante.
Après un pique-nique pas très loin d'Omaha beach, nous avons fait une petite halte dans ce port, sur la route d'Arromanches. Son histoire remonte à la fin de l'Âge du bronze et son destin est lié à la mer ainsi qu'en témoigne sa devise : Res nostra mare (la mer est notre loi).
Il abrite depuis le Moyen Âge les pêcheurs locaux et les navires de passage qu'ils soient marchands ou guerriers.
Ce havre naturel dans une faille de la côte du Bessin a été le « Port des Évêques » de Bayeux jusqu'à la Révolution. Au XVe siècle, le 59e prélat de cette cité épiscopale y fait creuser un bassin d'échouage qu'une tempête détruit en 1622.
Du XVIIe au milieu du XIXe siècle, il gardera son statut de refuge naturel sans que des aménagements n'y soient réalisés malgré 250 années de pétitions des Portais, de mémoires, de rapports et de projets divers.
La reconstruction du port n'interviendra qu'à partir de 1860. Deux môles préfigureront l'avant-port et la création successive d'un premier puis d'un second bassin sera à l'origine du port à flot actuel.
Port-en-Bessin est dédié à la pêche au poisson frais et à la coquille Saint-Jacques et depuis fin 2015, il s'affirme dans l'activité de la réparation navale à l'échelle de la Normandie.
Nous poursuivons ensuite jusqu'à Arromanches, mais sommes arrivés trop tard pour visiter le musée du débarquement.
Elleest restée célèbre comme étant un des lieux historiques du débarquement de Normandie, notamment pour le port artificiel qui y fut installé. Ce port permit de débarquer de 9 000 à 22 000 tonnes de matériel par jour, lors de la bataille de Caen.
C'est sur la plage d'Arromanches que, lors de la bataille de Normandie, immédiatement après le jour J, 6 juin 1944, les Alliés établirent le port Mulberry, un port artificiel provisoire afin de permettre le débarquement de matériel lourd, sans attendre la conquête de ports en eaux profondes, tels que ceux du Havre ou de Cherbourg. Bien que située au centre de la zone de débarquement Gold Beach, Arromanches fut épargnée par le gros des combats le Jour J. Afin de permettre l'installation d'un port et son bon fonctionnement le plus rapidement possible, il ne fallait pas dégrader la plage et préserver les voies de communications aux alentours. Les troupes anglaises ont donc débarqué plus à l'Est, entre Asnelles et Ver-sur-mer, et ont libéré Arromanches par la terre le 6 juin au soir. Le port fut donc mis en service le 14 juin.
Les Britanniques construisirent d'énormes caissons flottants en béton armé, appelés "Phoenix" qui, après avoir été remorqués à travers la Manche, devaient être assemblés côte à côte en les coulant grâce à l'ouverture de vannes afin de créer des quais et jetées formant une digue et délimitant le port artificiel, comprenant des pontons flottants qui suivaient les marées et étaient reliés à la terre par de véritables chaussées flottantes. Un de ces ports fut assemblé à Arromanches et, aujourd'hui encore, quelques caissons "Phoenix" sont visibles au large et témoignent de leur solidité.
Pendant les cent jours de fonctionnement du port, ont été débarqués : 2,5 millions d'hommes, 500 000 véhicules, 4 millions de tonnes de matériel.
La meilleure performance du port se situe dans la dernière semaine de juillet 1944 (bataille de Caen). Au cours de ces sept jours, le trafic d'Arromanches dépassa 136 000 tonnes, soit 20 000 tonnes par jour. (Merci Wikipédia)
Guy avait décidé de fêter ses 70 ans autour des plages du débarquement ; c'était l'occasion pour nous de découvrir un coin de france dans lequel nous n'étions jamais venus. Nous commençons donc notre périple par Colleville-sur-mer, sa plage, son cimetière américain (on pénètre dans ce morceau des USA sans visa) et son musée « Overlord ».
Beaucoup de monde, un certain nombre déguisés en uniformes d'époque, quelques jours avant la visite de Macron ; qu'est-ce que ça va être l'an prochain pour le 80ème anniversaire !
Beau temps très venteux pour une belle découverte.
Après avoir déambulé dans le parc au milieu des 9 387 tombes, nous sommes entrés dans le musée, assez poignant, lieu de mémoire indispensable, même si les gens semblent prêts à revivre en Europe l'expérience fasciste qui porte en elle les germes de la guerre.
Et oui, ça y est, je viens de revivre notre voyage. Juste quelques photos du vol retour Ajaccio-Mérignac au cours duquel, entre les photos par le hublot, j'ai continué de lire le polar Le manchot de Marinella de Jean-Pierre ORSI : ambiance corse à toutes les pages !
Après le tour panoramique, visite à pied à travers certains quartiers remarquables de la préfecture de Corse du sud. Balade centrée autour des lieux napoléoniens. De la statue de Napoléon à la citadelle (dans laquelle nous ne pénètrerons pas), en passant par la cathédrale Santa Maria Assunta et la maison Bonaparte, c'est sous un beau soleil que nous ferons cette dernière promenade du Clad en Corse. Les photos vous montreront nos déambulations.
Après ce petit intermède théâtral il est temps de terminer le récit de notre voyage en Corse.
Premier arrêt : le port de Porto-Vecchio, troisième ville de Corse, d'où nous voyons la vieille ville se dresser sur la colline. Le temps ne nous permettait pas de la visiter, mais visiblement ce n'était pas la tasse de thé de notre guide.
Ensuite nous repartons vers un site remarquable, traversé par le GR 20 : les aiguilles de Bavella, que nous atteignons après avoir traversé la forêt de l'Ospedale. Nous nous arrêterons pour déjeuner au col situé à 1218 mètres. Une statue de la Vierge avec de nombreux ex-voto ou bougies décore ( ? )ce lieu battu par les vents comme en témoigne la forme de certains arbres. Les forêts de pin, sapins, cèdres et châtaigniers entourent ce lieu, mais c'est surtout en contrebas qu'elles prospèrent.
Le repas, à base de produits corses, préparés par le propriétaire, fut très apprécié...et nous repartons pour Ajaccio, dont nous ferons un tour panoramique avant de rejoindre notre hôtel, le même qu'à l'arrivée. Mais un peu de patience.
Après avoir admiré les falaises depuis la ville haute, nous allons les découvrir depuis la mer. La masse blanche nous fait paraître bien petits. D'abord il nous faut sortir du « fjord » d'un mille de long et qui explique donc que le port soit un des lieux les plus abrités de la méditerranée. Nous nous approcherons ensuite de la grotte du Dragon (sans y pénétrer), puis la calanque de Fazzio aux eaux caribéennes. Nous ferons alors demi-tour, repasserons devant l'entrée du goulet et nous longerons les hautes falaises en remarquant l'escalier du roi d'Aragon (qui avait permis de soutenir un siège, car il donnait accès à de l'eau) ainsi que la villa de Marie-José NAT (beaucoup plus récente!) au bord du précipice.
Le soir, nous sommes remontés vers Porto-Vecchio, dans un hôtel à la décoration originale.
Connue depuis l'antiquité, le site de Bonifacio vit débarquer Ulysse (cf ; L'Odyssée). Vers 830, Boniface II, marquis de Toscane, y établit un camp fortifié, mais ce sont les Génois, à la fin du XII° siècle qui construiront cette forteresse entourée de 2,5 km de remparts de 8 mètres de haut, avec une douzaine de tours. Ce sont donc des Ligures qui vont remplacer les habitants précédents, d'où une langue un peu différente. En 1553, elle devient brièvement française, puis redevient génoise, jusqu'à 1768 et l'achat de la corse par la France.
Le Routard dit d'elle qu 'elle est « un miracle naturel et humain ». La vieille ville abrite de hautes maisons de pierre serrées les unes contre les autres qui bravent les éléments depuis des siècles. Nous nous sommes également arrêtés dans la petite église St Jean Baptiste.
Si l'on progresse jusqu'au bord de la falaise, on pénètre dans le cimetière marin, véritable village composé de nombreuses chapelles funéraires et d'où l'on peut apercevoir, s'il n'y a pas trop de brume, les îles sardes de la Madeleine.
Nous longeons la côte est par une des rares routes à peu près droite : la T10 (pour route Territoriale). Une longue étape entrecoupée seulement par un arrêt à Solenzara, où nous nous répartissons dans les différents cafés pour prendre un cappuccino (c'est trop tôt pour l'apéro!).
Cet ancien pays marécageux où prospérait le paludisme a été asséché et démoustiqué par les Américains qui y ont déversé force DDT en 1944.
Nous traversons donc une riche plaine agricole dont les clémentines sont renommées avant d'arriver au port de Bonifacio, au pied de la citadelle que nous visiterons plus tard après une excursion en bateau dans « les bouches ».