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Le blog de Bernard SARLANDIE

La Zamenhof-tago

6 Décembre 2009, 23:14pm

Publié par Bernardoc

                      Non, pour cette fois, je vais écrire en français : l’esperanto viendra plus tard. Oui, car pour ceux qui l’ignoreraient, L.L. Zamenhof fut l’initiateur de l’Esperanto en 1887. Et chaque année, autour du 15 décembre, partout dans le monde les esperantistes se réunissent en hommage au fondateur de cette langue de paix qui ne véhicule pas l’idéologie d’une langue nationale et permet à tous ses locuteurs de vivre sur un plan d’égalité de l’expression.

         Pour le groupe Esperanto-Gironde, cette journée s’est déroulée aujourd’hui à Galgon, preuve s’il en est, qu’il n’est pas besoin de vivre dans une grande métropole pour pratiquer la langue a-nationale. Peut-être l’an prochain, aurons-nous la joie de l’accueillir au Haillan ?

         Mais les esperantistes ont bien d’autres occasions de se rencontrer pour partager et échanger, notamment lors de congrès nationaux ou mondiaux. J’espère pouvoir participer au prochain congrès mondial à Cuba en juillet 2010 et vous faire ensuite part de mes impressions.

         Le groupe Esperanto-Gironde qui a déjà organisé plusieurs congrès à la MPS d’Artigues-près-Bordeaux, se réunit régulièrement, soit pour des réunions statutaires (assemblée générale, bureau,…) mais aussi pour accueillir des visiteurs étrangers qui viennent soit faire des conférences, soit donner des concerts ; en effet la littérature et la musique esperantistes sont très vivantes

         Mais mon propos aujourd’hui n’était pas de vous parler de toute la richesse induite par cette langue mais d’associer mon blog à cette célébration annuelle.

Et ce n’est pas fini…

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Un plus pour Langevin : l'U.P.I.

5 Décembre 2009, 08:06am

Publié par Bernardoc

         UPI : Unité Pédagogique d’Intégration : il s’agit d’un dispositif de taille réduite permettant à des enfants en situation de handicap de poursuivre une scolarité dans le milieu socialisant que constitue le collège.

         Nous avions déjà été sollicités lors de ma troisième année à Goya pour l’ouverture d’une telle structure. Comme ce collège de ZEP me paraissait tellement ouvert, avec sa CPA, sa classe d’accueil habituée à voir défiler chaque année une quinzaine de nationalités différentes, ni Camille ni moi n’avions jugé utile de faire une pression informative sur les personnels. C’était sans compter sur les parents d’élèves ! La Présidente de l’association, qui venait d’adhérer à la FCPE, est montée au créneau, arguant de son statut d’assistante sociale pour effrayer la communauté en disant tout le mal que l’accueil des handicapés pourrait faire au collège. Il faut croire que ses arguments étaient plus percutants que les nôtres puisque la majorité de la communauté éducative se prononça contre l’accueil de cette structure, ce qui fit dire à Chantal C., l’assistante sociale du collège, qu’elle n’avait pas l’impression de faire le même métier que cette mère d’élèves. Heureusement pour nous, le collège Aliénor d’Aquitaine se montra moins réactionnaire, ce qui permit à Maeva d’être accueillie et de s’épanouir pendant un an dans cet établissement.

         Il n’était donc pas question de faire la même erreur à Langevin, et lorsque l’inspecteur me dit : « On va ouvrir une UPI ici car je sais qu’avec toi ça va marcher », nous mîmes tout en œuvre pour réussir cette implantation. Réunion de présentation pour les enseignants et les parents, projections de films aux élèves pour les préparer à côtoyer des élèves différents, rien ne fut laissé au hasard.

A la rentrée, intégration des élèves de l’UPI à l’accueil des 6ème , fréquentation assidue du CDI, participation au journal des collégiens et un prix obtenu, presque incognito, au concours de la Légion d’Honneur. Le seul hic fut l’intégration dans certains cours de Segpa qui eurent l’heur de déplaire à la directrice, mais comme le maître avait mon soutien, l’expérience put être poursuivie.

C’était avec beaucoup de plaisir que j’allais dans leur classe pour découvrir leur implication et leurs réalisations, témoins des bienfaits de ce genre de structure. Mais une fois de plus il a fallu que je m’appuie sur les textes pour maintenir la montée en charge progressive et non le doublement des effectifs en une année comme l’aurait souhaité la hiérarchie.

Et ce n’est pas fini…

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La classe-relais : une gabegie de moyens pour de bien piètres résultats

4 Décembre 2009, 19:23pm

Publié par Bernardoc

         Avant de quitter Goya, j’avais été contacté par un inspecteur qui voulait me proposer quelque chose. Il me rappela peu après la rentrée pour me proposer de prendre en charge la classe-relais de la rive gauche. Un peu naïf, je pensais que j’avais été choisi à cause des qualités qui avaient été remarquées au cours des sept années précédentes. En fait, et je pus m’en rendre compte plus tard, il s’agissait d’un boulet que le collègue qui en avait été à l’initiative sur Mérignac n’avait plus envie de traîner.

         En bon militant pédagogique qui pense, à l’instar de Philippe Meirieu, que tout adolescent est éducable, j’arrivai à obtenir un avis favorable du conseil d’administration. Deux enseignantes furent donc rattachées au collège pour s’occuper de ces élèves en difficultés comportementales : une enseignante du primaire et une certifiée de lettres modernes. Comme nous étions à la grande époque des aides-éducateurs, je dus embaucher également deux jeunes pour encadrer les élèves qui allaient nous être envoyés par les collèges alentour. La classe-relais disposait donc de quatre emplois à temps plein pour prendre en charge…8 (HUIT !)élèves !

         Ayant pour habitude d’accorder ma confiance aux personnes avec qui je travaille, j’assurais à l’équipe de la classe-relais la plus grande autonomie dans la relation éducative qu’elle pouvait avoir avec son public. Les problèmes commencèrent à surgir lorsqu’elle se mit à confondre autonomie et indépendance, dérive qui peut parfois se produire avec d’autres catégories de personnel notamment dans les pôles santé-social ou vie scolaire. Et lorsque je prétendais reprendre en mains les rênes de cette classe-relais, l’équipe se tournait vers l’inspection académique qui invariablement donnait raison aux enseignants contre leur supérieur hiérarchique.

         Pourtant, en tant que gestionnaire de base des deniers de la République, je pouvais en avoir des choses à dire : quatre adultes pour gérer huit ados dont la moitié était en stage et un quart était malade ou avait séché, il me semble que les compétences auraient pu être réparties différemment. J’avais proposé, dans un courrier à l’inspectrice d’académie, une solution qui permettait la prise en charge, dans leur collège d’origine, de quatre fois plus d’élèves ; bien entendu c’est resté lettre morte. Et pourtant, le retour dans le collège d’origine, lorsqu’il se faisait (car un certain nombre d’élèves étaient traduits en conseil de discipline pendant leur séjour en classe-relais et exclus définitivement) était loin d’être évident, j’ai pu le constater pour les deux élèves de Langevin qui y avaient été envoyés.

         Au bout de quatre ans, le collège Paul Langevin était déclassé : je perdais environ 175 € par mois. Je décidai donc d’alléger mon travail en conséquence. Le conseil d’administration se prononça donc pour le refus de la classe-relais, d’autant plus facilement que les relations entre les enseignants du collège et celles de la classe-relais étaient exécrables. Soufflon dans mes oreilles venant de la hiérarchie, mais je tins bon et le bébé fut refilé, tout à fait provisoirement à un autre collège de Mérignac, et cette fois sans l’appui de la municipalité qui avait sans doute eu l’impression d’avoir servi de simple financeur pour une action où elle n’avait pas son mot à dire.

Et ce n’est pas fini…

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