A la manière de...
Ennahda, le parti majoritaire en Tunisie vient de lancer une diatribe contre la langue française, préconisant l’usage généralisé de la langue arabe. J’ai adapté une motion du BN du PG à propos des langues régionales et minoritaires qui pourrait être parfaitement transposée dans le cadre tunisien.
…L’apprentissage du français est possible dans l’enseignement public. Le français est pris en compte pour l’obtention du bac.
Rien donc n’empêche dans les textes la pratique du français pour celles et ceux qui le souhaitent.
…La prise en compte d’un patrimoine culturel et linguistique, avancé par certains, est factice : parce que nous sommes toutes et tous différents, tout en étant avant tout des semblables, nous avons besoin d’égalité. Revendiquer des droits particuliers à une catégorie de la population au nom des différences, est une atteinte à l’égalité…
Dispenser un enseignement public uniquement dans la langue de son choix, y compris en immersion, au détriment de la langue commune, l’arabe, signifierait que des groupes entiers de locuteurs ne se verraient enseigner durant toute leur scolarité qu’une langue compréhensible uniquement par une fraction de la population. Nous réaffirmons avec vigueur notre attachement au maintien d’une langue véhiculaire commune permettant à tous les citoyens de se comprendre. L’arabe doit être la langue de référence unique dans l’ensemble du service public d’éducation.
C’est aussi une erreur de faire du français une catégorie à part par rapport aux autres langues : par exemple les langues anciennes ou les autres langues étrangères dans leur diversité.
Pour toutes ces raisons : l’arabe est la langue administrative et la langue véhiculaire commune.
Sera-ce un progrès ? Je ne peux m’empêcher d’en douter.
Et ce n’est pas fini…