Marseille, J3.
Comme nous terminions le boulot à la mi-journée, nous avons choisi d'aller faire une sieste réparatrice. En fait, j'ai émergé vers 17 heures, ce qui sonna le signal du départ pour ce qui était notre but de la soirée : la visite du MUCEM (Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée). Ce musée, vieux de trois ans, fut un des atouts de Marseille, capitale européenne de la culture cette année-là. Métro et bus nous conduisirent jusqu'à ce bord de mer qui a reçu un sérieux « lifting » depuis quelques années. Les photos vous montreront l'audace de l'architecte Rudy RICCIOTTI qui a su allier métal, verre, mais surtout le béton décliné en une dentelle aérienne qui à la fois protège du soleil mais laisse entrer la lumière. Ce bâtiment s'appuie cependant sur des constructions bien plus anciennes, notamment le fort St Jean et ses annexes, construits à cet endroit dès le XII° siècle afin de protéger le port, et donc la ville, de tentatives de débarquement ennemi.
C'est par cet endroit que nous avons commencé notre visite, en utilisant la rampe en pente douce qui s'élève de quatre étages en tournant autour du bâtiment. Entre les chemins de ronde, des jardins pédagogiques ont été aménagés, avec une abondance des plantes typiques de la Provence. Il faisait encore bien chaud et les plantes, comme nous, auraient bien bu un coup ! Mais à part ça, le temps était idéal car ce doit être terrible si le mistral souffle.
Ensuite nous sommes redescendus voir l'exposition « Picasso et les arts et traditions populaires », qui était à deux jours de sa fermeture, avons traversé « Parade », un grand rassemblement de modèles réduits de bateaux de tous temps et d'avions du début de l'aviation. Il était 20 heures, nous nous apprêtions à aller vers les collections permanentes : fermées ! On avait tout faux dans l'ordre qu'on avait choisi, il aurait fallu terminer par les expos temporaires qui fermaient plus tard. On reviendra, moi peut-être sans attendre août prochain.
Nous avons attendu, comme beaucoup de gens, la tombée de la nuit au bord du bassin qui entoure le musée et qui sert de piscines à des ados d'alentour ; quatre bidasses sont passés, arme au poing, mais aucun ne s'est cassé la figure, il n'y a donc pas eu de balles perdues !
Comme chaque soir nous sommes partis à la recherche d'un resto. Et notre choix se porta sur une terrasse de la Joliette où une charmante serveuse me surnomma « Capitaine » quand je lui ai dit que le lendemain nous allions dans les calanques. Son accent, même si on pouvait le penser surfait (ce que je ne crois pas : j'avais l'impression d'entendre une de mes nièces) respirait (expirait?) le climat marseillais. Repas léger, mais ambiance sympa : lieu, personnes, temps,...Bonne adresse pour l'an prochain ?
Et ce n'est pas fini...