2,1 milliards d'êtres humains sont privés d'eau.
D'après un article du Secours populaire
Comme partout dans le monde, les personnes privées d’accès à l’eau potable vivent dans des groupes marginalisés, comme les femmes, les enfants, les réfugiés, les peuples autochtones, les personnes handicapées et beaucoup d'autres. Ces mêmes groupes sont affectés « de manière disproportionnée », précisent les Nations Unies par la dégradation de l'environnement, le changement climatique, les conflits, les déplacements forcés, etc.
Dans la zone de l'Aïr, au nord du Niger, c’est un total de 100 puits maraîchers, pastoraux ou villageois qui ont été construits. Cet apport en eau a permis le développement de pépinières scolaires ou appartenant à des groupes de femmes, afin d’accroître le couvert végétal via la plantation d'arbres à ombrage et d’arbres fruitiers.
Au Mali, l’instabilité politique et militaire aggrave une crise alimentaire en partie due aux sécheresses. Dans le cercle de Yélimané, dans la région de Kayes, à six cents kilomètres à l’ouest de la capitale Bamako, le Secours populaire et son partenaire local l’Association malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (AMSCID) creusent des puits pour favoriser le maraîchage.
Avec le soutien de l'Union Européenne, ils ont mis en place un programme afin de garantir la sécurité alimentaire des communautés de la région de Kayes, entre 2008 et 2010. Les périmètres maraîchers étaient conçus pour 900 exploitantes. Mais, l'engouement a été tel que ce nombre a presque doublé. Les puits couraient alors le risque de se tarir précocement, mettant en danger les cultures. En 2012/2013, de nouveaux puits ont été creusés et les anciens ont été approfondis pour qu’ils soient alimentés en eau même durant la saison sèche. Les maraîchères peuvent ainsi tirer de nouvelles ressources pour elles et leurs familles.
Dans le nord du Vietnam, la fédération du Rhône du Secours populaire a déjà mené 7 programmes d’adduction d’eau depuis 2007, avec son partenaire la Croix Rouge locale. Le plus récent a été réalisé en 2018 à Khuoi Ret, un village d’altitude au fond d’une vallée difficile d’accès. Ses cent soixante-dix habitants sont membres de la minorité Dao. Jusque-là, ils collectaient l’eau de surface qui était polluée par les déjections d’animaux domestiques et d’élevage.
« Diarrhées et conjonctivites, les effets sur la santé étaient dramatiques, principalement chez les enfants », se rappelle Claude DUIGOU, chargé des programmes de développement dans ce pays à la Fédération du Rhône. L’eau est collectée en montagne au-dessus du village. Le traitement de l’eau fonctionne avec un filtre (graviers et sable), puis un dispositif permet de chlorer l’eau du réservoir de stockage. « Une fois de plus nous sommes témoins de la satisfaction que procure le miracle de l’eau au robinet », constate Claude DUIGOU, de retour d’une mission d’évaluation.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau 2019, le 22 mars dernier, les Nations unies ont rappelé que les États s’étaient engagés à assurer l’accès de tous à l’eau, ainsi qu’à mettre en place une gestion durable des ressources aquifères d’ici à 2030. Les associations peuvent aussi y contribuer.
Et ce n'est pas fini...