Vers une évolution de nos institutions ?
Si j’en crois les indiscrétions de Libération, le Président de l’Assemblée nationale doit remettre un rapport après-demain, révélant 17 propositions qui devraient secouer le cocotier de nos politiciens professionnels et qui auront donc fort peu de chance d’être adoptées, les élus étant fort peu enclins à se tirer une balle dans le pied, voire pire.
Parmi celles-ci :
- Septennat non renouvelable ;
- Proportionnelle aux législatives ;
- Réduction du nombre de parlementaires ;
- Interdiction du cumul dans le temps.
Ne sont-ce pas de beaux principes que l’on aimerait voir appliquer ?
Revenir au septennat permettrait au président de ne pas penser à sa réélection et de conduire le pays en suivant les bases sur lesquelles il a été élu. Et puis, tout le monde n’est pas Mitterrand pour accomplir deux septennats. Et n’oublions pas que souvent la vieillesse est un naufrage.
La proportionnelle : en tant qu’électeur, je ne l’ai connu qu’en 1986 ; c’est pourtant la façon de représenter le plus fidèlement les citoyens. Et qu’on ne nous parle pas de dose, s’il vous plaît !
La proposition suivante est celle qui risque de faire le plus mal aux portefeuilles de ces messieurs-dames, dont certains seront peut-être obligés de retourner au boulot. Mais gageons que d’ici-là ils auront trouvé comment bien s’arranger leur retraite.
Quant à l’interdiction du cumul dans le temps, elle est fort peu évoquée ; c’est pourtant le seul moyen de renouveler un peu le personnel politique et de redonner envie aux citoyens de se déplacer pour aller voter. Je pense néanmoins qu’il faut parler du non-cumul du même mandat. Ainsi un maire pourra toujours se présenter ensuite aux conseils départemental, régional, législatives, sénatoriales et présidentielle (pas forcément dans ce sens), mais en n’accomplissant qu’un seul de ces mandats.
Mais n’espérons pas trop vite, le bon sens n’est pas ce qui est le mieux partagé en politique.
Et ce n’est pas fini…