Triste jour en ce samedi matin où nous accompagnions Marianne pour son dernier voyage. c'est la deuxième fois que je voyais la salle du crématorium de Mérignac si pleine que certains étaient obligés de rester debout.
Ensuite, un buffet était préparé à la salle de France à Pessac,, et c'est là que j'ai lu le court hommage suivant :
J’ai connu Marianne il y a une trentaine d’années lorsque j’étais Principal-adjoint du collège Francisco Goya qui faisait partie de son secteur.
Toujours attentive aux souffrances, parfois cachées, des enfants, elle s’investissait également dans de nombreuses associations politiques ou sociales. C’était une militante dans l’âme. Et c’est tout naturellement qu’à la retraite elle a rejoint la CGT-Educ’action où elle défendait âprement le secteur médico-social, trop absent à son goût des préoccupations de notre syndicat.
Nous avions participé à la Conférence nationale de notre Section Nationale des Retraités à Malines en Lorraine il y a deux ans.
J’étais en quelque sorte devenu son référent syndical et elle m’appelait souvent pour me demander si telle ou telle action était envisagée, mais pas que. Très férue de culture, elle nous appelait aussi pour signaler un livre, un film ou une émission de télé.
Malade, elle n’avait pu participer à notre dernier congrès départemental, et c’est donc en son nom que j’avais fait ajouter dans le document d’orientation une mention concernant le médico-social et la nécessité de recruter massivement dans ce secteur de l’Éducation nationale.
Je la croisais aussi régulièrement dans des manifestations avec son drapeau de l’ARAC qu’elle faisait flotter avec fierté.
Hier soir nous avons bien pensé à elle lors du repas gras du vendredi dit saint avec les amis libre-penseurs. Sans être adhérente, elle était comme moi un compagnon de route de cette association.
Salut Marianne, jusqu’au bout tu pouvais être fière de te regarder dans la glace.
Et comme je ne sais pas terminer une intervention sans chanter, je vous invite à reprendre avec moi :
Debout les damnés de la terre...
Et ce n'est pas fini...