Nous vivons dans un pays formidable !
Souvenez-vous : 1986, Tchernobyl. Grâce à notre ligne bleue des Vosges et à nos frontières naturelles, le nuage toxique a été stoppé net. Et sûrement tous les collègues, amis et connaissances qui ont attrapé un lymphome depuis cette date ne sont bien entendu pas victimes d’un interstice de notre ligne Maginot. Et voici que lundi dernier un wagon de déchets nucléaires déraille à Drancy, à moins de 10 km à vol d'oiseau de Paris, sans causer de fuite radioactive. Areva a qualifié cet « incident » de "très rare", mais pouvait-on espérer un autre commentaire de ce fournisseur de déchets ?
"35 pompiers se sont rendus sur place pour effectuer tous les examens radiologiques nécessaires", et "il n'y a pas de radioactivité" à l'extérieur, ont confirmé les pompiers de Paris. Un seul côté du wagon a déraillé, se décalant de 50 centimètres par rapport aux rails, ont-ils précisé.
Parti de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), le combustible usagé devait rallier le terminal Areva de Valognes (Manche), avant d'être transporté jusqu'à sa destination, à une quarantaine de kilomètres de là, l'usine de retraitement de La Hague, soit un peu plus de 400 kilomètres dans une zone loin d’être désertique.
Selon Greenpeace, qui déplore "le manque total d’information des citoyens, des riverains (sur) ces transports, environ deux cents convois qui sillonnent la France toute l’année", le container de 115 tonnes renfermait 6 tonnes de combustible.
"Qu'on n'attende pas qu'il y ait des morts pour que ces wagons dégagent !", a réagi auprès de l'AFP le maire de la commune.
Bonne fin d’année quand même.
Et ce n’est pas fini…