"Macron" : 3ème épisode.
Il faut que je me dépêche un peu, puisqu’on parle d’une loi « Macron2 ». Dans la cadre de l’augmentation de la sécurité ( ?) sur nos routes, l’examen du code et le permis poids lourd seront privatisés. C’est sûrement mes quatre décennies de fonctionnaire qui m’inspirent, mais je continue de penser que, pour ce qui concerne la sécurité de la population, c’est quand même à la puissance publique que je fais confiance.
Le projet va mettre en place ce que Sarkozy avait proposé : la priorité au logement « intermédiaire ». Mais les gens aux petits revenus continueront de souffrir pour arriver à se loger. Les analyses de la fondation abbé Pierre sont parlantes à ce sujet.
Le travail du dimanche : sur la base du volontariat, nous dit-on. Mais si on n’est pas volontaire, eh bien cela risque d’être difficile de prendre ses congés entre juin et septembre. Et ce ne sera plus le code du travail qui le gèrera, mais des accords de branches voire d’entreprises. Et tout dépendra alors de la puissance syndicale dans les négociations pour permettre aux gens d’avoir une vie familiale à la maison et non à l’entreprise. En parallèle on peut ajouter le raccourcissement du travail de nuit qui ne commencera plus à 21 heures, mais à minuit : des économies sur trois heures pour les patrons : soyons modernes, que diable !
La loi supprime toute référence aux licenciements collectifs en deçà de dix salariés : il suffira donc d’étaler les licenciements dans le temps pour échapper à tout contrôle administratif : sans doute ce qu’on appelle le choc de simplification !
Dernier point, et non des moindres : la réforme des prud’hommes. Il faut dire que les conseillers sont incompétents dans leur fonction et partiaux dans leur jugement. Donc, plus d’élection, mais des désignations, les conseillers se trouvant alors muselés dans leur action syndicale.
Une belle loi de gauche en somme !
Et ce n’est pas fini…