Un père de famille de deux enfants vient d’être froidement abattu par le responsable d’un syndicat agricole de droite au motif que la victime allait s’en prendre à ses champignons. Il y a quelques décennies, le chanteur Renaud avait fait plusieurs chansons stigmatisant ces gens qui flinguent pour un autoradio. Mais cette violence ne se réduit pas aux grandes villes. Rappelons-nous, il y a quelques années, le lâche assassinat de deux inspecteurs du travail en Dordogne, alors que ces agents de l’Etat venaient simplement rappeler et faire respecter la loi républicaine.
Ce qui est le plus angoissant, c’est que plusieurs centaines de criminels en puissance sont venus des départements voisins pour apporter impunément leur soutien à l’assassin.
Un procès vient d’avoir lieu concernant un violeur récidiviste sorti trop tôt et sans suivi de prison. Il a été condamné à la plus lourde peine qui existe. Je ne peux que souhaiter que l’assassin, auteur de ce crime odieux de sang-froid, n’ait pas besoin d’un deuxième assassinat pour que la justice républicaine fasse son œuvre. En effet, il n’a apparemment manifesté aucun regret et donc il ne faudrait pas le conforter dans l’idée qu’il aurait pu avoir raison. Même les flics, qui ne sont censés tirer qu’en cas de légitime défense, font toujours des sommations avant de tenter d’abattre un bandit.
C’est vraiment une faillite de notre société, tant au niveau du système éducatif qui n’a pas réussi à éduquer aux valeurs de paix, qu’au niveau économique, puisque le seul critère de réussite est le fric à protéger par tous les moyens, y compris les plus violents.
Qui va prendre en charge les deux enfants de la victime maintenant ? L’innocence va-t-elle être pénalisée ? Est-ce à la société de se substituer au père manquant (mais on ne remplace pas un papa) ou bien la condamnation, car je n’ose imaginer qu’il n’y en ait pas, fera-t-elle le nécessaire pour que les deux orphelins soient à l’abri du besoin ?
Sans demander une justice expéditive, il paraît souhaitable que le procès puisse avoir lieu dès la prochaine session des assises.
Et ce n’est pas fini…