Echo
Du fait de mes fonctions municipales, je viens d’avoir un contact avec mon successeur à Zola, qui se trouve m’avoir déjà succédé, avec trois ans de décalage, à Goya en tant que Principal-adjoint. Dans ce dernier établissement, il avait continué à faire vivre ce que nous avions mis en place, en particulier au niveau européen et au niveau de l’orientation, en ayant l’honnêteté de dire qu’il avait trouvé tous les dispositifs en place et qui fonctionnaient de façon tout à fait satisfaisante.
Et bien, au bout d’un mois et demi, il a déjà pu faire la différence entre un collège de ZEP où l’ensemble de l’équipe se mobilise avec enthousiasme (et succès ! ) pour la réussite de tous les enfants, notamment les plus défavorisés qui sont la majorité, afin de ne laisser personne au bord du chemin, et un collège d’une banlieue bourgeoise où la minorité des élèves en difficulté n’est pas la bienvenue, car elle pose problème ; d’autant plus que, contrairement à ce qui se passait il y a trente ans, on ne peut pas s’en débarrasser à la fin de la cinquième, mais qu’on doit les amener jusqu’à la troisième et les orienter vers une poursuite d’études secondaires.
Lorsque l’accompagnement éducatif a été initié, le quotidien Sud Ouest a consacré une demi-page à ce qui se passait à Goya, où les élèves restaient volontiers en petits groupes pour bénéficier de cette aide des professeurs. Quel contraste avec ce qui s’était passé à Zola où cet accompagnement éducatif « aide aux devoirs » n’avait pu débuter que grâce à des intervenants extérieurs et à l’arrivée de nouveaux professeurs pour qui cette implication paraissait naturelle.
Cette attitude réfractaire et d’opposition systématique semble persister chez certains malgré mon départ…Je ne regrette donc pas ma gestion de ce collège pendant trois ans, et j’espère que par le jeu des mutations et des départs en retraite, R.B. pourra arriver à augmenter le nombre des individus, et il y en a ! qui ont envie, comme à Goya, de donner leur chance à l’ensemble des élèves.
Et ce n’est pas fini…