Roméo & Juliette.
Encore une soirée à l'opéra, qui a révélé ma méconnaissance artistique. J'étais tout d'abord surpris de voir le titre écrit en français sur un spectacle du Met. J'étais persuadé que le compositeur était italien, alors qu'il s'agissait de Gounod, sur un livret de Jules BARBIER et Michel CARRE ; ceci explique cela.
Comme pour tous les spectacles retransmis en direct depuis New York vers la France, les sous-titres étaient en français, ce qui a permis de constater que les chanteurs chantaient parfaitement dans notre langue.
Dirigé par un quinquagénaire italien, Gianandrea NOSEDA, l'orchestre a accompagné avec brio les deux vedettes, Diana DAMRAU, une soprano allemande de 45 ans et Vittorio GRIGOLO, ténor italien légèrement plus jeune. Je mentionne leur âge, car lors de leur interview pendant l'entracte ils ont ironisé un peu sur leur capacité à incarner des « teenagers », l'âge de nos jeunes héros. C'est une des choses extrêmement intéressantes, et qui, je suppose, n'est disponible qu'au cinéma, que ces interviews en direct. Que ce soit le chef d('orchestre ou le metteur en scène, tous ont dit combien il était facile de travailler avec des artistes d'un tel talent et qui s'entendaient si bien entre eux.
Lors de la représentation, le public new-yorkais réagissait de façon extrêmement positive, et les ovations se succédaient après chaque solo ou duo des chanteurs, qui nous avaient expliqué (surtout lui), comment il devait économiser son souffle pour chanter malgré toutes les cascades qui faisaient partie intégrante de son rôle.
Des costumes éblouissants, des seconds rôles bien présents, bref tout était réuni pour un spectacle de qualité, et un salut à la fin des deux héros surprenant, non seulement pour nous mais aussi pour la soprano (ou alors c'était bien joué).
Et ce n'est pas fini...