Carmen revisitée.
Mérimée a dû se retourner dans sa tombe...à moins que ce ne soit Georges BIZET (en réalité Alexandre-César-Léopold) ; quoique n'oublions pas que l'opéra (le plus joué dans le monde paraît-il) avait fait un four et un scandale à sa sortie. Bizet mourra d'ailleurs lors d'une représentation.
Arte nous emmenait donc hier soir au festival d'Aix en Provence, où Dmitri TCHERNIAKOV, un Russe de 47 ans, mettait en scène l'opéra. Nous étions bien loin de l'espagnolade d'origine puisque Micaëla décide d'accompagner son mari Don José dans un centre thérapeutique afin de raviver sa libido.
Nous avions donc un opéra dans l'opéra, joué en costumes modernes et débouchant sur des scènes très...comment dire...chaudes, allant même jusqu'à une partouze avortée.
Les interprètes étaient magnifiques, les deux rôles féminins principaux joués par des Françaises (Stéphanie d'Oustrac – Carmen et Elsa Dreisig -Micaëla) et deux Étasuniens dans les rôles masculins : Michael FABIANO- don José et Michael TODD SIMPSON – Escamillo).
Le spectacle était sous-titré en français, ce qui n'est pas un mal car ce n'est pas évident de comprendre un opéra, même en français ! En revanche, Arte a voulu se la jouer MET avec des entretiens avec les artistes pendant l'entracte, et là, surprise, Stéphanie s'exprimait en français (bien sûr) mais était inaudible car doublée en allemand.
Je n'ai pas vu passer le temps, et pas question de m'endormir devant la télé comme cela m'arrive parfois. Deux regrets : ne pas avoir eu un écran plus grand ni installé le home-cinéma.
Et ce n'est pas fini...