En mai, fais ce qu'il te plaît.
J'ai revu avec plaisir ce film réalisé en 2015 par Christian CARION, surtout en sortant de la lecture de Miroir de nos peines (voir plus haut). Ces poignantes images de l'exode reflétaient exactement les images que j'avais vues à la lecture. Pierre LEMAITRE avait-il vu le film ? Il y a d'étonnantes ressemblances, notamment une instit recueillant un enfant abandonné et partant sur les routes avec lui.
Les attaques de Stukas étaient aussi glaçantes que meurtrières. Des familles entières se soutenant, des soldats perdus, des pillards, toute une population fuyant l'invasion en direction du sud, sans but bien précis puisque Dieppe, le but final, était tombée. On trouve aussi un bataillon de soldats fraçais, quasi désarmés, tenter d'arrêter une colonne de panzers.
Ce qui est original, c'est qu'il s'agit d'un village entier, avec le maire en tête de colonne qui ouvre la marche et n'hésite pas à réunir le conseil municipal.
Nous trouvons aussi un duo composé d'un communiste allemand et du seul rescapé d'un bataillon écossais, interprété par un acteur gallois (si j'en juge par son nom).
Le coup de théâtre se produit quand le maire décide de faire demi-tour, accompagné par une majorité de villageois. C'est lors du passage d'un pont que l'institutrice retrouve Max, l'enfant abandonné, accompagné de son père (le communiste) sous uniforme allemand. Le film se termine sur cette image d'une famille recomposée.
C'est un film qui pourrait être transposé de nos jours au Moyen-orient où l'on a pu assister à de telles scènes de barbarie. Sommes-nous contraints de revivre les pages les plus noires de l'histoire ?
Et ce n'est pas fini...