Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Bernard SARLANDIE

"La question n'est pas de savoir si le wokisme s'autodétruira, mais quand"

4 Novembre 2023, 17:59pm

Publié par Bernardoc

In Marianne du 3 novembre 2023 (début)

Dans « Comprendre la révolution woke », paru dans la collection « Le Débat » de Gallimard, le jeune essayiste Pierre Valentin livre une synthèse qui rebat les cartes du débat sur le mouvement woke. Aussi bien sur ses origines, ses contradictions, que sur la façon dont cette tendance idéologique risque de finir (mal).

Il y a parfois, en France, une tendance qui consiste à dire que face au retour du tragique, du réel, les militants woke accepteront de laisser de côté leur paradigme intellectuel binaire pendant un certain temps. Cela ne s’est pourtant vérifié ni pour la crise du Covid-19, ni pour la guerre en Ukraine. Avec les agissements du Hamas, les Occidentaux ont découvert avec stupéfaction qu’une part non négligeable de leur jeunesse étudiante – celle-là même qui lutte contre les « micro-agressions » et « la violence symbolique du mégenrage » – irait jusqu’à refuser de condamner des décapitations de nourrissons, retirer des affiches sur les bébés juifs utilisés comme otages, ou encore porter fièrement des autocollants à l'effigie des parachutistes du Hamas.

La grille de lecture « colons dominants contre décolonisateurs dominés » fait que tout ce que feront les seconds pour « résister » face aux premiers se verra justifié. Pour mieux comprendre cette façon de réfléchir, il faut se plonger dans leur logiciel intellectuel. Ce qui compte, c’est l’ennemi et son « système de domination ». C’est cette entité qui permet de faire perdurer l’infâme statu quo. Ceux qui ne le combattent pas en permanence deviennent des « réactionnaires », et ceux qui veulent l’abolir des « révolutionnaires ». Or, chez l’intellectuel allemand Herbert MARCUSE, qui est une de leurs influences premières, la violence « révolutionnaire » n’est pas comparable à la violence « réactionnaire », et afin de lutter contre la société violente, il faudra être violent.

Pierre VALENTIN
Et ce n'est pas fini... 

 

Commenter cet article