Langue française.
Sud ouest dimanche d’aujourd’hui nous dit qu’elle est en voie de disparition au Canada. Pourtant les dirigeants, comme le pays, sont censés être bilingues. Je me souviens d’une excursion à Ottawa il y a plus de 40 ans où cherchant la gare routière pour rentrer sur Montréal, je m’adresse en français à une passante. Confuse, celle-ci me répond « Sorry I don’t speak French ». Apparemment, maintenant, il n’y a plus ce genre de réaction, mais plutôt du mépris pour ceux qui ne parlent pas la langue du puissant voisin du sud.
Jusqu’à il y a quelques années, l’AMOPA (Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques) organisait un concours intitulé « Défense et illustration de la langue française » ; il s’appelle maintenant « Plaisir d’écrire ». Nos amis québécois n’ont pas vraiment apprécié ce changement,, arguant du fait que pour eux la défense de leur langue était un combat quotidien.
Mais que penser de l’attitude du président actuel de la République qui accueille ses visiteurs anglophones dans une langue autre que celle de la République ? Les pays où nous avions imposé notre langue en les colonisant et qui l’ont conservée après leur indépendance retrouvée vont-ils suivre ce modèle ? Les Senghor, Condé, Césaire seront-ils connus en traduction seulement dans leur pays d’origine ?
J’ai quand même eu une grande satisfaction cette fin de semaine : j’ai reçu une revue laïque dont la directrice de publication est une femme et qui indique en page 2 de couverture : « La publication n’accepte pas l’écriture inclusive. » J’aurais ajouté une précision : l’écriture dite inclusive.
Et ce n’est pas fini...