Installation à Goya
Je pris sans attendre contact avec l’Inspection académique pour savoir ce qu’il en était du logement. Je tombais sur une Madame KERBRAT qui me dit qu’elle était nommée secrétaire à Goya. Elle partit se renseigner et me dit que ma demande de logement avait fait sourire, que ce n’était pas vraiment prévu. Je pris mon mal en patience (nous louions une grande maison de ville à Caudéran) et attendis donc la rentrée pour prendre contact avec le Principal, qui débarquait à Goya lui aussi. J’allai visiter l’appartement de fonction qui n’était pas rue du Commandant Arnould, comme le collège, mais rue des Augustins, siège de l’annexe inutilisée alors (elle venait d’être désertée par la Division des Examens et Concours). Ce fut un choc : ma prédécesseure y était restée vingt-six ans et l’électricité, pour ne parler que de cela, y était encore sous fil coton et baguette bois !
A cette époque, à cause d’un retard dans la décentralisation, les logements de fonction de Bordeaux étaient gérés par la Communauté Urbaine, mais nous dépendions cependant du Conseil général. Mon chef alla expliquer mon cas à cette institution, et immédiatement deux cent mille francs furent débloqués pour la réfection de l’appartement. La CUB prit donc contact avec moi pour le choix des peintures, papiers et agencement, et tout fut accepté. Je devais faire la réception de l’appartement le 23 décembre 1993 et les déménageurs devaient arriver le 27. Lorsque nous arrivâmes avec le représentant de la CUB (qui abandonnait sa gestion au profit du Conseil général le 31), nous découvrîmes avec effroi qu’aucune entreprise n’avait nettoyé le chantier. Il fallut donc une rallonge financière pour qu’une entreprise de nettoyage vienne rendre le logement « occupable » quatre jours plus tard.
Et bien, ce fut fait, et au lieu d’une demi-heure à pied, je commençai le deuxième trimestre avec une marche de seulement dix minutes pour arriver au collège. Guilhem, qui était au CP, changea d’école et étonna tous ses nouveaux copains car il savait déjà lire. Il venait avec moi tous les matins et repartait à l’école avec la fille de Camille (mon chef) après avoir manipulé l’ordinateur de mon bureau…qui n’avait pas grand-chose à voir avec celui qui vous permet de lire ce blog !
Et ce n’est pas fini…