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Le blog de Bernard SARLANDIE

20 000 ?

21 Mars 2018, 08:17am

Publié par Bernardoc

Chiche !

 

 

 

A demain.

Et ce n'est pas fini...

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Nous partîmes 3 000...

20 Mars 2018, 08:58am

Publié par Bernardoc

Mais ça c'était le 28 septembre, avant le début du racket sur nos retraites. Quand je suis arrivé sur la place Pey-Berland, elle était déjà noire de monde. J'avais espéré que nous soyons 5 000, mais le chiffre de 10 000 a été avancé. Un immense succès ! Et ce n'est qu'un début. C'était une manif de retraités, et donc tous nous avons connu mai 68, et nous avons la mémoire de ce que les luttes de ce temps-là nous ont apporté. Macron poursuit et amplifie la politique hollando-sarkozyste de destruction de tous les conquis sociaux imposés grâce à un rapport de force puissant dans le négociations. Le 22 mars, sera une date anniversaire. Saisissons-la et poursuivons ce que nous avons initié jeudi dernier.

Va-t-on vers la convergence ? Les facteurs bordelais, en lutte eux aussi contre le démantèlement de ce qui fut un service public performant pour les usagers, sont sortis dans l'unité syndicale pour applaudir notre cortège. C'était une première.

Dans le cortège j'ai vu plusieurs camarades qui traînaient la jambe, voire marchaient avec une béquille, voire étaient poussés dans leur fauteuil roulant, preuves s'il en était besoin du désespoir qui nous pousse à descendre dans la rue, nous, les « riens » face à l'arrogance de ces oligarques qui se gavent sur notre travail, enfin sur le travail des actifs, ou qui se glorifient de leur fortune lorsqu'ils sont ministres.

Au poste j'ai entendu le jour de la manif : « ce n'est pas aux vieux de payer les salaires des actifs, c'est aux patrons ». Que dire de plus ?

Il y avait des élus municipaux avec leur écharpe, et, agréable surprise, pas vu depuis longtemps, mais il y avait un camarade du PG avec notre drapeau !

La longueur du cortège pouvait se mesurer lorsque nous croisions des rues : nous étions devant le rectorat et l'on pouvait apercevoir la place Pey-Berland sur laquelle se trouvaient encore des manifestants qui ne s'étaient pas encore mis en marche (hihi).

Comment on disait déjà quand nous étions jeunes ? « Ce n'est qu'un début, continuons le combat ! »

Et ce n'est pas fini...

Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...
Nous partîmes 3 000...

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En sonĝo nur

19 Mars 2018, 07:48am

Publié par Bernardoc

En sonĝo nur

ni niajn korpojn tuŝas

tremante pro volupt',

en sonĝo nur

mi en la brakoj kuŝas,

venkito jen sen lukt'.

 

En sonĝo nur

ni pekas sen pudoro

regataj de pasi',

en sonĝo nur

mi tra feliĉa ploro

diradas al vi : ci !

 

Eli URBANOVA 1958

Et ce n'est pas fini...

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L’ardeur

18 Mars 2018, 08:13am

Publié par Bernardoc

 Tu nous fais suer,
Avec plaisir,
Temps pour subir,
Même protégé.

PHEBUS et ta…
Modération.
Faites attention !
Le coup est là.

Astre de la vie,
Tu es le centre,
De nos envies.

Notre nudité,
En toi concentre,
L’intimité.

Oh PHEBUS d'ardeur.
Ouvre-nous un appétit,
Pour se rincer l’œil.

Sam

Et ce n'est pas fini...

 

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"Contre les bûcherons de la forêt de Gastine"

17 Mars 2018, 07:38am

Publié par Bernardoc

Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet, Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue ;
Tu perdras le silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Adieu, vieille forêt, le jouet de Zéphire,
Où premier j'accordai les langues de ma lyre,
Où premier j'entendis les flèches résonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur étonner,
Où premier, admirant ma belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jeta.

Et de son propre lait Euterpe m'allaita.
Adieu, vieille forêt, adieu têtes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées.
Maintenant le dédain des passants altérés,
Qui, brûlés en l'été des rayons éthérés,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent tes meurtriers et leur disent injures.
Adieu, chênes, couronne aux vaillants citoyens.
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnâtes à repaître ;
Peuples vraiment ingrats, qui n'ont su reconnaître
Les biens reçus de vous, peuples vraiment grossiers
De massacrer ainsi leurs pères nourriciers !
Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô dieux, que véritable est la philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin périra,
Et qu'en changeant de forme une autre vêtira !
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cime d'Athos une large campagne ;
Neptune quelquefois de blé sera couvert :
La matière demeure et la forme se perd.

Pierre de Ronsard (1524-1585)

Elégies, XXIV

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Je t’ai possédée

16 Mars 2018, 09:17am

Publié par Bernardoc

Je t’ai possédée, ô fille de Kuprôs !
Pâle, je servis ta volupté cruelle…
Je pris, aux lueurs du flambeau d’Hespérôs,
Ton corps d’Immortelle.

Et ma chair connut le soleil de ta chair…
J’2treignis la flamme et l’ombre et la rosée,
Ton gémissement mourait comme la mer
Lascive et brisée.

Mortelle, je bus dans la coupe des Dieux,
J’écartai l’azur ondoyant de tes voiles…
Ma caresse fit agoniser tes yeux
Sur ton lit d’étoiles…

Depuis, c’est en vain que la nuit de Lesbos
M’appelle, et que l’or du paktis se prolonge…
Je t’ai possédée, ô fille de Kupôs,
Dans l’ardeur d’un songe.

Je t’ai possédée

 

Renée VIVIEN

Et ce n'est pas fini...


 

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La belle au bois dormant.

15 Mars 2018, 08:23am

Publié par Bernardoc

Amphidontes, carinaires, coquillages

Vous qui ne parlez qu'à l'oreille,

Révélez-moi la jeune fille

Qui se réveillera dans mille ans,

Que je colore la naissance

De ses lèvres et de ses yeux,

Que je lui dévoile le son

De sa jeunesse et de sa voix,

Que je lui apprenne son nom,

Que je la coiffe, la recoiffe

Selon mes mains et leur plaisir,

Et qu'enfin je la mesure avec mon âme flexible!

Je la reconnais, jouissant de sa claire inexistence

Dans le secret d'elle-même comme font les joies à venir,

Composant son sourire, en essayant plusieurs,

Disposant ses étamines

Sous un feuillage futur,

Où mille oiseaux, où mille plumes

Essaient déjà de se tenir,

Allumant des feux d'herbages,

Charmant l'eau loin de ses rives
Et jouant sur les montagnes
A les faire évanouir.

Jules SUPERVIELLE

Et ce n'est pas fini...

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Sonnet 89

14 Mars 2018, 00:11am

Publié par Bernardoc

A ma mort tu mettras tes deux mains sur mes yeux,
Et que le blé des mains aimées, que leur lumière
Encore un coup sur moi étendent leur fraîcheur,
Pour sentir la douceur qui changea mon destin.

A t’attendre endormi, moi je veux que tu vives,
Et que ton oreille entende toujours le vent;
Que tu sentes le parfum aimé de la mer,
Et marches toujours sur le sable où nous marchâmes.

Ce que j’aime, je veux qu’il continue à vivre,
Toi que j’aimais, que je chantais par dessus tout,
Pour cela, ma fleurie, continue à fleurir,

Pour atteindre ce que mon amour t’ordonna,
Pour que sur tes cheveux se promène mon ombre,
Et pour que soit connue la raison de mon chant.

Pablo NERUDA

Et ce n'est pas fini...

 

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L’ardeur poétique.

13 Mars 2018, 08:59am

Publié par Bernardoc

Il est des mots qui jamais ne renoncent.

Des mots toujours fervents.

Rarement érodés.

Des mots droit devant, par-delà l’encoignure des siècles.

Des mots d’entrain, d’élan, de vie.

Des mots tocsins qui se jouent des tourments.

Des mots de plein cœur qui battent dans le sang.

Des mots de plein vent qui affolent les voiles.

Des mots qui enjoignent, qui affament et ravissent.

Des mots jamais avares.

Des mots toujours brûlants.

Des mots à la hauteur des temps.

L’ardeur est de ceux-là dont l’énergie durable peut se dire dans toutes les langues de la terre.

Des années que le « Printemps des Poètes » attise la flamme par-delà les saisons.

Des millénaires que les Védas célèbrent ce plein soleil.

2018 raisons de se vouer à cette vitalité poétique.

À cette vigueur communicative.

À cette chance du poème qui ne manque pas d’audace.

Sophie NAULEAU

Et ce n'est pas fini...

 

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Je veux juste un espace à l’abri des regards

12 Mars 2018, 09:20am

Publié par Bernardoc

« Je veux juste un espace à l’abri des regards,
Quatre murs un chez-moi pour enfin respirer,
Accueillir mes humeurs dessinées au hasard,
Enfermer au placard mes illusions dorées.

Je veux juste bannir l’insidieuse âpreté,
Verrouiller les chagrins sur le seuil de ma porte,
Fortifier le loquet, sauver ma dignité,
Dissimuler la clé que ma pudeur exhorte.

Je veux juste bâtir un chez-moi sans façade,
Braver la poussière que mon enfance entasse,
Calfeutrer le volet, façonner l’embuscade,
Estomper l’empreinte d’un passé trop vorace.

Je veux juste grandir, avoir plus d’assurance,
Remonter l’escalier d’un sous-sol trop obscur,
Ne plus longer les murs, m’offrir la délivrance
Et cesser de heurter l’invisible encoignure.

Je veux juste un regard entrouvert sur le temps,
Savourer le présent sans passé ni futur,
Dégager le châssis qui obstrue mes élans,
Accueillir le bonheur d’une vie sans fissure.

Je veux juste un espace un peu plus à l’écart,
Quatre murs un chez-moi pour enfin respirer,
Je veux juste de toi sous mon toit sans regard!
Par la porte arrière, tu trouveras ma clé… »

Nadine FOURNIER

Et ce n'est pas fini...

 

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