Nous partîmes 3 000...

Mais ça c'était le 28 septembre, avant le début du racket sur nos retraites. Quand je suis arrivé sur la place Pey-Berland, elle était déjà noire de monde. J'avais espéré que nous soyons 5 000, mais le chiffre de 10 000 a été avancé. Un immense succès ! Et ce n'est qu'un début. C'était une manif de retraités, et donc tous nous avons connu mai 68, et nous avons la mémoire de ce que les luttes de ce temps-là nous ont apporté. Macron poursuit et amplifie la politique hollando-sarkozyste de destruction de tous les conquis sociaux imposés grâce à un rapport de force puissant dans le négociations. Le 22 mars, sera une date anniversaire. Saisissons-la et poursuivons ce que nous avons initié jeudi dernier.
Va-t-on vers la convergence ? Les facteurs bordelais, en lutte eux aussi contre le démantèlement de ce qui fut un service public performant pour les usagers, sont sortis dans l'unité syndicale pour applaudir notre cortège. C'était une première.
Dans le cortège j'ai vu plusieurs camarades qui traînaient la jambe, voire marchaient avec une béquille, voire étaient poussés dans leur fauteuil roulant, preuves s'il en était besoin du désespoir qui nous pousse à descendre dans la rue, nous, les « riens » face à l'arrogance de ces oligarques qui se gavent sur notre travail, enfin sur le travail des actifs, ou qui se glorifient de leur fortune lorsqu'ils sont ministres.
Au poste j'ai entendu le jour de la manif : « ce n'est pas aux vieux de payer les salaires des actifs, c'est aux patrons ». Que dire de plus ?
Il y avait des élus municipaux avec leur écharpe, et, agréable surprise, pas vu depuis longtemps, mais il y avait un camarade du PG avec notre drapeau !
La longueur du cortège pouvait se mesurer lorsque nous croisions des rues : nous étions devant le rectorat et l'on pouvait apercevoir la place Pey-Berland sur laquelle se trouvaient encore des manifestants qui ne s'étaient pas encore mis en marche (hihi).
Comment on disait déjà quand nous étions jeunes ? « Ce n'est qu'un début, continuons le combat ! »
Et ce n'est pas fini...