"Autour de la table..."
Quel beau thème pour le colloque organisé le mardi 22 novembre 2011 par le CESER Aquitaine. Il y a été question de convivialité, santé économie, et la question était : une recette est-elle encore possible ?
Après l’ouverture par le Président Luc PABOEUF, qui n’a pas manqué de rendre un hommage discret mais nécessaire à la grande dame que fut Danielle MITTERRAND, une table ronde animée par Thierry GUILLEMOT, rédacteur en chef de TV7 Bordeaux a débattu sur le thème : « Ce que manger veut dire : l’évolution des pratiques et des représentations liées à l’alimentation en Aquitaine et en France ».
Contrairement à ce qui arrive trop souvent lors de ce genre d’exercice, où chaque invité débite pendant une dizaine de minutes son message sans trop se soucier de ce que racontent les autres, grâce au professionnalisme du journaliste nous eûmes droit à un véritable débat entre Pierre DELFAUD et Christian SAUVAGE (du CESER), Jean-Louis LAMBERT (sociologue) et Benoît FAUCONNEAU (de l’INRA).
Cette introduction qui se clôtura par l’éveil de nos sens olfactif et gustatif se prolongea par des travaux en atelier. J’avais choisi le premier qui devait traiter de « La table de l’équilibre alimentaire », tandis que Rose s’était inscrite pour le n°2 où l’on devait parler de « La table des socialités ».
Ces ateliers nous conduisirent jusqu’au buffet au cours duquel quatre chefs girondins étoilés nous firent déguster quelques-unes des spécialités que leur talent avait fait naître.
L’après-midi vit la restitution des ateliers, et les réactions furent diverses. Bien entendu les seules voix qui se firent entendre furent pour féliciter les rapporteurs, mais alors que Rose a parfaitement reconnu dans le tracé qui nous en a été fait le déroulement de l’atelier auquel elle avait participé, moi j’ai eu l’impression que le rapport de l’atelier n°1 avait dû, en grande partie, être rédigé avant même le débat. Les choses qui ont été rapportées étaient tout à fait positives, mais selon moi elles n’avaient qu’un lointain rapport avec ce qui avait été soulevé au cours des travaux et qui, selon moi, étaient tout aussi positives.
Enfin, avant la conclusion brillamment synthétique du Président, deux des chefs qui nous avaient régalés vinrent nous parler de leur passion.
Et tout au long de la journée la compagnie Gilbert Tiberghien vint rythmer les échanges par des lectures d’auteurs aquitains à la gloire de la table, pour terminer en occitan par l’envoûtante voix d’Isabelle LOUBERE : un véritable plaisir d’entendre la lenga dau païs dans cette enceinte officielle d’une institution de la République, qui n’en a pas pour autant, trembler sur ses bases, n’en déplaise à certains.
Un colloque d’une haute tenue donc ; c’était le troisième auquel je participais et je pense que c’est celui que j’ai le plus apprécié.
Et ce n’est pas fini…