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Le blog de Bernard SARLANDIE

retraites

Retraites (6)

15 Avril 2010, 07:31am

Publié par Bernardoc

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         En effet, les effets nocifs et malveillants imposés par les précédentes « réformes » n’ont joué que sur une partie de la carrière pour les salariés qui font liquider leurs droits aujourd’hui.

         Si l’on prend pour hypothèse d’évolution du SAM des salariés du secteur privé celle minimale du COR (Conseil d’Orientation des Retraites), de l’AGIRC et de l’ARRCO, soit 1,5%, les tableaux suivants indiquent les pertes subies par un salarié entré dans la vie active en 2006 à l’âge de 22 ans et demi.

         On constate la baisse du taux de remplacement de la pension suite au nouveau mode de calcul (voir articles précédents), mais ce qui est encore plus dramatique, c’est qu’au bout de 20 ans de retraite, la pension indexée sur « les prix » sera inférieure de 26% à ce qu’elle aurait été en cas d’indexation sur les salaires. Cette perte représentera donc un « manque à gagner » de 35% par rapport à la pension qui était servie avant le début de démantèlement du système issu du CNR.

         Cette même baisse s’appliquera aux retraités des fonctions publiques (ou de ce qu’il en restera ! )clip image002-copie-6

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Et ce n’est pas fini…

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Retraites (5)

14 Avril 2010, 08:11am

Publié par Bernardoc

         Depuis 2003 et la loi Fillon, les fonctionnaires cotisent à la RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique). Ces cotisations sont prélevées sur la partie extérieure au traitement, c'est-à-dire sur les différentes primes ou indemnités que l’on trouve sur les bulletins de salaire. Or, cette retraite additionnelle n’a rien à voir avec la retraite par répartition (dont nous avons vu les avantages plus haut) ; il s’agit d’un fonds de pension, vous savez ces machins si populaires aux USA qui rachètent les usines européennes et qui « rentabilisent » après.

         Et dans cette RAFP, seul le montant de la cotisation est défini, mais pas le niveau de sortie. On y cotise à l’aveugle et le régime ne garantit en aucun cas un niveau de retraite donné. D’où la vieille  revendication de la CGT d’inclure les primes dans le traitement afin que les cotisations retraite soient intégrées au régime par répartition.

         De plus, comme la RAFP est relativement récente, pendant encore quelques années les fonctionnaires ne toucheront pas de pension additionnelle (gestion trop onéreuse pour de petites sommes), mais un capital versé en une seule fois lors de leur départ en retraite.clip image002-copie-4

Et ce n’est pas fini…

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Retraites (4)

13 Avril 2010, 00:01am

Publié par Bernardoc

clip image002-copie-3         La réalité : une fois la pension liquidée, son montant ne varie plus qu’en fonction des prix : le niveau de vie des salariés retraités ne suit plus en moyenne celui des salariés en activité.

         Ce mode d’indexation occasionne des pertes de revenus considérables à terme pour les retraités et les marginalisera par rapport au reste de la population qui disposera alors d’un niveau de vie beaucoup plus élevé qu’eux.

         En particulier, l’objectif de porter le montant net de la pension à 85% du SMIC net doit être fortement relativisé dès lors qu’une telle pension indexée sur les prix ne représentera au bout de 20 ans qu’un peu moins de 64% de ce même SMIC net, et cela dans le meilleur des cas !

         Un salarié payé au SMIC passera ainsi rapidement, le moment de la retraite venu, du statut de travailleur pauvre à celui de retraité misérable.

Et ce n’est pas fini…

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Retraites (3)

11 Avril 2010, 08:18am

Publié par Bernardoc

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         En jaune, figure le Salaire Annuel Moyen calculé sur les 25 « meilleures » années. Il est facile de se rendre compte qu’il est inférieur au SAM calculé sur les 10 meilleures années (et qui se trouverait décalé vers la droite sur le graphique).

         Avant, les salaires étaient réindexés sur le dernier salaire, ce qui permettait, hors retraite complémentaire Agirc/Arrco, de partir avec la moitié du salaire indexé, soit 50%. On voit donc que maintenant le salarié du privé partira avec la moitié de 84% de son dernier salaire, soit un taux de pension de 42%. Avant les lois Balladur et Fillon, la retraite aurait représenté pratiquement 20% de plus.

         Et maintenant, c’est l’ensemble de la carrière qui serait pris en compte. Décalé encore plus vers la gauche du tableau, le SAM ne représentera plus que 76% du dernier salaire, et donc la pension de base tombera donc à 38%, et la perte atteindra donc environ 30% par rapport à ce qui existait avant.

         Qui a parlé de bouclier fiscal ? Z’avez pas honte ? Persifleurs, va !

Non, sérieusement, c’est vraiment d’un bouclier social dont nous avons besoin.

Et ce n’est pas fini…

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Retraites (2)

10 Avril 2010, 09:15am

Publié par Bernardoc

         Comme la plupart d’entre vous, j’ai souvent arpenté le pavé bordelais ou parisien pour protester contre la baisse de mon pouvoir d’achat. Et pourtant…

 

clip_image002.gifENFNA : Entreprises Non Financières Non Agricoles

 

         Le tableau ci-dessus (qui commence en 1980 et se termine en 2008), tiré d’une institution officielle, montre qu’en 30 ans les prix ont été multipliés par 2,5 alors que les salaires ont été multipliés par 3,4. Vous comprenez maintenant pourquoi il faut se battre pour que les pensions de retraites soient indexées sur les salaires et non pas sur les prix :  la baisse de pouvoir d’achat que nous subissons à la retraite ne pourra que s’accroître au fur et à mesure.

         Le tableau suivant illustre d’une autre façon le théorème ci-dessus. On se rend compte que si les salaires avaient été indexés sur les prix, entre le début et la fin de carrière 40 ans plus tard, ils n’auraient été multipliés (en euros constants) que par 2,16, alors qu’en réalité ils l’ont été par 3,87, si l’on se fonde sur une augmentation des salaires de 3,53% par an pour une augmentation des prix de 2%. Cet accroissement du pouvoir d’achat de 1,5% par an en moyenne, est le taux qui est pris en compte pour les prévisions à l’horizon 2050 des régimes complémentaires, co-gérés par les salariés, que sont l’AGIRC et l’ARRCO. Ce ne sont donc pas des chiffres jetés en l’air, mais des projections effectuées par des actuaires et reconnues comme fiables compte tenu des conditions actuelles.

 

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Et ce n’est pas fini…

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Retraites

9 Avril 2010, 00:07am

Publié par Bernardoc

         J’ai été autorisé à partir à la retraite à 60 ans, avec 181 trimestres validés, alors que je n’en avais besoin que de 161 et qu’en entrant à l’Education nationale je pensais en avoir pour 150 trimestres (soit 37,5 annuités). Je m’estime donc floué dès le départ, d’autant que j’ai été sanctionné en ne bénéficiant pas de la hors classe à laquelle je pouvais prétendre, ce qui me fait partir avec au bas mot 300 € de moins par mois par rapport à ce à quoi j’aurais pu prétendre.

         Pendant quelques jours je vais essayer de vous expliquer et de vous donner des arguments contre les menaces qui pèsent au moins sur les futurs retraités. Donc, n’hésitez pas à vous mobiliser, et n’oubliez pas que, suite aux élections régionales, ce qu’il reste de l’UMP n’est plus majoritaire.

         Un peu d’histoire : le système de retraite français repose sur le principe de la REPARTITION, système issu des propositions du Conseil National de la Résistance (comme la plupart des systèmes qui nous ont permis de bien vivre pendant la deuxième moitié du vingtième siècle et que le gouvernement de Sarkozy –car on ne peut parler de gouvernement Fillon- s’applique à détruire consciencieusement et méthodiquement). Ce système de répartition, fondé sur les cotisations des actifs, leur permet de constituer collectivement, solidairement et juridiquement leurs futurs droits, mais aussi de financer les pensions des retraités. Cette solidarité se décline entre les générations, entre les individus et entre les professions (nous continuons à payer les pensions de retraite des mineurs, alors que c’est une profession qui a disparu). Ce système, qui fonctionne depuis 1945 a eu une efficacité économique et sociale sans précédent, et a permis de faire sortir les retraités de la misère, faisant passer le taux de pauvreté de 28% en 1970 à 4,7% en 1997. Il faut noter cependant que, au cours de la même période, la pauvreté chez les salariés est passée de 4,8% à 6,5%.

         Ce système à commencé à être mis à mal en 1993 par Balladur, aggravé en 2003 par Fillon (puisque depuis 2008 ce ne sont pas les 10 meilleures années, mais les 25 qui sont prises en compte pour le calcul de la pension), et sans riposte de notre part, son démantèlement risque d’être complet dès l’automne prochain.

Et ce n’est pas fini…

 

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