J’ai été autorisé à partir à la retraite à 60 ans, avec 181 trimestres validés, alors que je n’en avais besoin que de 161 et qu’en entrant à l’Education nationale je pensais en avoir pour 150 trimestres (soit 37,5 annuités). Je m’estime donc floué dès le départ, d’autant que j’ai été sanctionné en ne bénéficiant pas de la hors classe à laquelle je pouvais prétendre, ce qui me fait partir avec au bas mot 300 € de moins par mois par rapport à ce à quoi j’aurais pu prétendre.
Pendant quelques jours je vais essayer de vous expliquer et de vous donner des arguments contre les menaces qui pèsent au moins sur les futurs retraités. Donc, n’hésitez pas à vous mobiliser, et n’oubliez pas que, suite aux élections régionales, ce qu’il reste de l’UMP n’est plus majoritaire.
Un peu d’histoire : le système de retraite français repose sur le principe de la REPARTITION, système issu des propositions du Conseil National de la Résistance (comme la plupart des systèmes qui nous ont permis de bien vivre pendant la deuxième moitié du vingtième siècle et que le gouvernement de Sarkozy –car on ne peut parler de gouvernement Fillon- s’applique à détruire consciencieusement et méthodiquement). Ce système de répartition, fondé sur les cotisations des actifs, leur permet de constituer collectivement, solidairement et juridiquement leurs futurs droits, mais aussi de financer les pensions des retraités. Cette solidarité se décline entre les générations, entre les individus et entre les professions (nous continuons à payer les pensions de retraite des mineurs, alors que c’est une profession qui a disparu). Ce système, qui fonctionne depuis 1945 a eu une efficacité économique et sociale sans précédent, et a permis de faire sortir les retraités de la misère, faisant passer le taux de pauvreté de 28% en 1970 à 4,7% en 1997. Il faut noter cependant que, au cours de la même période, la pauvreté chez les salariés est passée de 4,8% à 6,5%.
Ce système à commencé à être mis à mal en 1993 par Balladur, aggravé en 2003 par Fillon (puisque depuis 2008 ce ne sont pas les 10 meilleures années, mais les 25 qui sont prises en compte pour le calcul de la pension), et sans riposte de notre part, son démantèlement risque d’être complet dès l’automne prochain.
Et ce n’est pas fini…