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Le blog de Bernard SARLANDIE

zola

Parce qu'il n'y a pas que les bonnes choses qui ont une fin

13 Septembre 2009, 21:37pm

Publié par Bernardoc

              Et oui, en 2009 j’ai 60 ans : place aux jeunes car,  comme dit la CGT : « Mieux vaut payer des retraités que des chômeurs » et je ne vais pas entraver le développement professionnel de mes cadets.

 

 

         Donc, dans une première étape, le 23 juin, j’ai eu droit à un concert offert par la chorale de deux 6ème, le Big band et l’Harmonie de Mérignac. C’était le cadeau du Principal-adjoint et ce concert en plein air dans la cour de récréation du collège a attiré la foule : de nombreux parents, quelques professeurs, le directeur du conservatoire de Mérignac, les Principales d’un collège de Mérignac, l’Inspecteur général honoraire de musique (sous la direction duquel j’avais eu le plaisir de chanter Le Roi David), le Maire et plusieurs adjoints ou conseillers et…mon successeur ! Puisse cette initiative populaire (il y avait davantage de public à la fin du concert qu’au début) être reconduite sans attendre son départ à la retraite !

         Les festivités se poursuivirent une semaine plus tard lors du repas des ATOSS avec la remise des cadeaux de leur part avec une carte hommage que je ne peux m’empêcher de citer : Heureuse retraite

Les rêves finissent par se réaliser !

Derrière vous une vie de travail, devant vous, la sérénité !

Adieu réveil, stress, machine à café !

Bonjour le temps de goûter à l’exaltation des voyages, à la douceur des hivers au soleil, aux soirées interminables et aux passions enfin assouvies !

Nous vous souhaitons des jours heureux emplis de liberté !

Monsieur Bimbert vous souhaite une bonne retraite.

Monsieur Kerzazi vous souhaite une très bonne retraite.

Bonne et heureuse retraite, profitez bien de vos jours. Melle Augustin Karine

Profitez bien de votre retraite Sylvie

Monsieur Sarlandie, maintenant vous aurez tout le temps de faire ce que vous avez envie et faîtes-vous plaisir car le temps passe très vite. Mr LORENZINI

Belle et heureuse retraite à vous Audrey Cots

Bonne chance pour le reste, amitié Mme Deneux

Bonne retraite Bey

         Le troisième épisode, prévu depuis novembre, était le 1er juillet. C’est ce jour-là que je souhaitais honorer les gens avec qui j’avais aimé travailler ou militer depuis que j’étais arrivé en Gironde en 1977. Je ne vais pas tous les citer, mais j’ai été très touché qu’Alain MAROIS, vice-Président du Conseil général traverse tout le département depuis St Denis de Pile pour venir à cette réunion ; il en est de même pour Luc PABOEUF, le Président du Conseil Economique et Social Régional, qui m’a toujours accordé sa confiance ; Ghyslaine RICHARD responsable nationale du pôle école de la CGT et ancienne secrétaire départementale de l’Ugict ; Jean-Gilles GREGOIRE, le secrétaire général du GCU (Groupement des Campeurs Universitaires) avait fait le déplacement. Outre les responsables départementaux de nombreuses associations, j’avais également invité le Conseil d’Administration (dont certains membres ont eu la décence de ne pas venir), ainsi que Jean-Pierre COURBIN, mon alter ego qui s’arrêtait en même temps que moi et deux précaires qui venaient de réussir le Capes pour l’une et le concours de CPE pour l’autre : c’était une manière de passer le flambeau.

         Le lendemain, il y avait le traditionnel pot de sortie du collège suivi pour les retraités par une réception à la mairie pour ceux qui partaient : de nouveau nous avons pu Jean-Pierre et moi apprécier la chaleur et la convivialité qui caractérisent la vie haillannaise en recevant nos cadeaux et la médaille de la  ville.

         Le 3 juillet il y avait le désormais habituel buffet du Recteur au Lycée des Graves avec remise de la médaille de l’académie, mais une fâcheuse altercation m’ayant mis en état de choc, je n’ai pas pu m’y rendre malgré mon désir de saluer une dernière fois certains collègues. Tant pis ; refondue, elle pourra resservir pour quelqu’un d’autre.

Et ce n’est pas fini…

 

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Le bonheur à Zola

10 Septembre 2009, 20:23pm

Publié par Bernardoc

 

          Et oui, il y en a eu malgré tout, notamment au cours de ma dernière année.

         Ce fut d’abord l’accueil de jeunes et nouveaux professeurs, titulaires ou non, qui apportaient du sang neuf et que j’encourageai vivement à s’investir en leur précisant qu’il n’y avait pas de « prime à l’ancienneté » et que je soutiendrai leurs projets de mon mieux. J’indiquais également aux vacataires qu’il n’était pas souhaitable qu’ils participent aux rencontres parents-professeurs comme aux conseils de classes, pour lesquels ils n’auraient pas d’indemnité d’autant plus qu’en cas d’accident, ce ne pourrait être en aucun cas un accident de service ou de travail.

         Ces jeunes collègues, qui n’avaient pas vécu la crise de l’année précédente, m’ont accordé leur confiance de la même façon que je leur avais accordé la mienne. J’en veux pour preuve la dédicace que m’a rédigée une écrivaine, que j’ai découverte en voyant qu’elle participait à une séance de signatures à L’escale du livre de Bordeaux : « Merci pour cette année sympathique, pour votre accueil chaleureux et vos sourires encourageants. Avec toute ma sympathie ».


        

 

  Mais il y avait aussi les grands moments de bonheur avec certains anciens, comme par exemple le collègue d’EPS qui partait à la retraite en même temps que moi et qui s’est investi pendant des années dans la section sportive volley-ball. Je n’ai pas fait de grand discours pour son départ, mais j’ai dit qu’il faisait partie des quelques personnes qui avaient jalonné ma vie et avec qui il y avait besoin de peu de mots puisque l’osmose était telle que l’on se retrouvait pratiquement toujours sur la même longueur d’ondes. Je pense que ce qui a a déclenché cette estime mutuelle (outre le fait que nous sommes devenus des lecteurs réguliers de Siné Hebdo), fut ma présence à Mérignac lors du match inter-académique de qualification pour les championnats de France. C’est probablement à ce moment-là que j’ai dit que j’accompagnerai l’équipe une année lors des championnats. Je ne pus le faire l’année suivante, et donc pour notre dernière année, Jean-Pierre m’a rappelé ma promesse. J’ai donc fait le chauffeur avec le mini-bus municipal jusqu’à Vichy où j’ai demandé à être présenté non pas comme Principal mais comme Président de l’Association Sportive.

 Hélas, ma présence n’a pas suffi à porter nos minimes sur la plus haute marche du podium, elles se sont contentées, comme l’année précédente, de la médaille d’argent. Mais quel grand moment !

Et ce n’est pas fini…

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Le clash

9 Septembre 2009, 00:30am

Publié par Bernardoc

            Il se produisit un an plus tard, après le conseil d’administration qui devait se prononcer sur le Tableau de Répartition des Moyens par Discipline (le fameux TRMD). Par principe, la majorité des enseignants aurait souhaité voter contre, ce que je peux comprendre : c’était ma position habituelle lorsque j’étais représentant du personnel élu au CA. Mais en tant que représentant personnel du ministre au sein de l’établissement, je me devais de proposer une répartition qui permette au collège de tourner au mieux en fonction des moyens attribués. C’est à ce moment que, en toute modestie, je fis preuve d’une grande habileté pédagogique puisque le TRMD fut approuvé, de façon minoritaire certes, mais sans aucune opposition.

         J’étais loin d’imaginer que ce résultat, dont j’étais assez fier, allait déclencher une véritable guerre au sein du collège, qui a contribué à pourrir les dix-huit derniers mois de ma « carrière » et a révélé la grande souffrance des personnels. Une explosion de haine et de violence verbale à l’encontre en particulier de deux élues, qui comme les autres s’étaient abstenues et n’avaient pas voté contre, provoqua la démission de celles-ci.

         Il a donc fallu que j’en parle au conseil d’administration, et c’est moi qui reçut alors une volée de bois vert : il est des choses concernant le fonctionnement du collège qui ne concerneraient pas le conseil d’administration, notamment car cela risquerait d’en ternir l’image auprès des élus, mais surtout auprès des parents. Et bien, même à la retraite, ce n’est pas ainsi que je conçois le rôle d’un conseil d’administration. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être mis en minorité, et pas seulement à Zola ; bien sûr mon ego en souffrait mais je me consolais en me disant que j’avais permis à la démocratie de s’exercer pleinement au sein de cet organe décisionnel.

         Les tentatives pour recoller les morceaux furent vaines et les collègues qui croyaient en la pédagogie et qui avaient envie de me suivre dans ce que je tentais d’insuffler ont baissé les bras dans l’espoir qu’ainsi la paix reviendrait.

         Quant à moi, mes appels au secours sont restés vains et pour tenter de comprendre ce qui m’arrivait pour la première fois à la veille de la retraite, j’ai réussi à faire accepter par le CA un Audit à Visée Participative sur les problèmes de communication qui a conclu que les torts étaient partagés, ce qui m’a un peu réconforté : je n’étais pas le seul coupable des dysfonctionnements !

Et ce n’est pas fini…

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Première surprise

8 Septembre 2009, 13:07pm

Publié par Bernardoc

         Une fois « l’état de grâce » passé, et comme dans la plupart des établissements, un prurit professoral agita la salle des profs (baptisée « Foyer des enseignants ») vers le mois de janvier. Je fus donc saisi d’une demande d’heure d’information syndicale, la première de l’année scolaire, par le Sgen-Cfdt et le Se-Fen-Unsa (sic – rappelons que nous étions en 2007 et que la Fen avait disparu depuis une quinzaine d’années). Je dois dire que moi, le militant syndical, j’avais des doutes sur la réelle syndicalisation des auteurs de la demande.

         Cependant, quoi de plus normal qu’une application des textes, même si pour les élections au Conseil d’administration aucune appartenance syndicale n’était apparue. Je m’interrogeai cependant sur la date proposée : le lendemain d’un puissant mouvement de grève qui se révéla, comme les autres, être fort peu suivi au collège, et sur le motif : discussion des problèmes de l’établissement.

         Dans l’accord écrit que je leur transmis, je me permis de leur dire qu’à mon avis c’était un dévoiement de l’heure d’information syndicale et que les discussions qu’ils s’apprêtaient à avoir relevaient davantage d’un conseil pédagogique.

         Quelques jours après, je reçus une délégation qui me remit une lettre contenant une liste de « revendications » dont la première était : « Comment améliorer la communication, entre nous et avec « l’administration » ; JE étant « l’administration ». Ce qu’il m’était reproché était de garder ma porte fermée, vieux réflexe datant de mon précédent établissement où le chemin normal pour venir au bureau du Principal était le passage par le secrétariat. Je les satisfis immédiatement en ne fermant plus ma porte que pour des entretiens confidentiels. Quant à la communication entre eux, après leur avoir déclaré que c’était leur problème, réponse facile entre toutes, je leur proposai dans un deuxième temps de participer à un atelier d’analyse de pratiques professionnelles en leur expliquant l’engagement et la discrétion que cela impliquait. Cela se termina par « TROP TARD » barrant la liste affichée dans la salle des profs et restée vierge, une fois que les demandes de stage d’équipe étaient closes. J’appris plus tard que celles (90% de femmes au collège) qui auraient souhaité s’inscrire n’avaient pas osé le faire de peur de se faire traiter de fayottes.

Et ce n’est pas fini…

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Je jette les bases

7 Septembre 2009, 18:21pm

Publié par Bernardoc

            En arrivant, j’avais décidé de suivre les 6ème et les 3ème, ce qui bouleversait les habitudes de la Principale-adjointe. Comme elle avait en charge le cycle central, je lui proposai de rencontrer les parents de 5ème et 4ème. Panique à bord : je lui accordais mon entière confiance pour remplir son rôle de Principale, adjointe au chef d’établissement. C’est qu’elle n’y était pas habituée au fond du placard où je l’avais trouvée. Pour la rassurer, je l’invitai à la première réunion, histoire que nos discours soient en cohérence et je lui dis que je viendrai me présenter lors des réunions qu’elle animerait seule ensuite. Je pense qu’elle a apprécié ce premier geste, qui ne faisait que répéter ma propre expérience vécue en tant qu’adjoint.

         Au cours de ces quatre réunions, j’annonçais aux parents la sortie d’un journal trimestriel, rédigé par des adultes et donnant un reflet de la vie de l’établissement ; ils le recevraient par l’intermédiaire de leurs enfants. En hommage à Emile Zola, patronyme du collège, ce journal aurait pour titre : L’Aurore du Haillan. Au cours de cette première année, devant l’abondance de matériaux, le journal devint bimestriel. Il était également envoyé aux autorités et à nos partenaires.

         Ces réunions, qui auraient pu être un lieu de dialogue et d’explications avec les familles avaient la particularité de se dérouler en l’absence des enseignants, même des professeurs principaux.  J’ai trouvé cela regrettable, mais après tout, je n’étais pas responsable du déroulement de la rentrée, qui comportait également les deux demi-journées de post-rentrée qui avaient été votées au conseil d’administration. Comme il fallait mettre en place le conseil pédagogique, je proposai aux enseignants de remplacer la deuxième demi-journée par la première réunion du conseil pédagogique, qui put ainsi être installé sans résistance ni contestation. Il devint par la suite une instance reconnue et ouverte, certains enseignants qui n’en faisaient pas partie souhaitant y participer, au moins ponctuellement.

         J’instaurai également les conseils de professeurs à la mi-trimestre (et non plus juste avant les conseils de classe) afin de préparer les rencontres parents-professeurs.

Et ce n’est pas fini…

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Arrivée à Zola

6 Septembre 2009, 08:34am

Publié par Bernardoc

           Avril 2006 : coup de téléphone à mon bureau de Langevin : c’était l’Inspecteur d’académie, M. Savajols qui m’annonçait depuis Paris, le résultat de la CAPN : j’avais obtenu ma mutation (au bout de ma troisième demande) pour le collège Emile Zola du Haillan. Même si ce n’était que mon septième vœu, j’allais cependant retrouver mon salaire de 2004 qui avait été depuis amputé de plus de 175 € par mois.                           

Tout s’annonçait bien : j’arrivais avec une certaine aura dans ce collège où parmi les parents d’élèves se trouvaient des personnels de l’éducation nationale (enseignantes, infirmière) qui avaient bien apprécié de travailler sous ma guidance dans mes deux précédents établissements. D’autres se souvenaient que je les avais bien accueillis dans mon précédent collège. Il y avait aussi un camarade du syndicat, une copine de l’aïkido…L’inspectrice d’arts plastiques avait prévenu la professeure titulaire de la discipline de l’aide et de l’accompagnement que je m’étais toujours efforcé d’apporter aux enseignants volontaires, actifs et pédagogues.

Lors du repas de pré-rentrée, j’ai surtout discuté avec deux professeurs venus spontanément vers moi : l’une, enseignant également à l’Iufm, m’a dit qu’elle avait beaucoup apprécié la portée pédagogique de mon discours d’ouverture, ce qui est la moindre des choses : l’Inspecteur d’académie qui avait ouvert notre stage de formation de personnels de direction avait été très ferme là-dessus : « Vous êtes le premier pédagogue de votre établissement ; ne laissez jamais un inspecteur se rendre seul dans une classe ! ». L’autre professeur m’a raconté combien ils avaient souffert de l’étouffement des initiatives au cours des cinq années précédentes, de l’inexistence physique du conseiller général (alors que le collège était en travaux depuis des années) et des très mauvais rapports avec le maire.

Comme le préconisent les textes, je propose toujours que la journée de pré-rentrée se termine par une heure d’information syndicale suivie par une rencontre de l’intersyndicale avec le Principal. Ce premier jour, il n’y a pas eu de réunion syndicale, mais les élus au CA ont (presque) tous répondu à mon invitation : il n’y avait pas de revendication spécifique, il s’agissait avant tout d’une prise de contact.

J’étais assez satisfait de ma première journée, mais j’appréhendais la fin de la semaine où j’allais devoir mettre mes pieds dans des chaussures qui ne m’appartenaient pas et dans lesquelles je me sentais mal à l’aise, moi qui appliquait depuis des années le mode de rentrée préconisé par l’ancien recteur Monteil qui avait ensuite été validé par Ségolène Royal lorsqu’elle était ministre de l’enseignement.

Et ce n’est pas fini…

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