Déclaration de la CEC de la CGT.
A Corinne VERSIGNY, Secrétaire générale de l'UD de Gironde et à la direction de l'UD
Aux syndicats et syndiqués de Gironde
Chère Corinne,
La commission exécutive confédérale de la CGT prend connaissance avec stupeur du jugement du tribunal correctionnel de Bordeaux en date du 7 mai, te condamnant à 500 euros de dommages et intérêts, l'UD à 3000 euros avec sursis et à 1700 de frais de justice.
Ainsi donc, alerter, preuves à l'appui, d'une stratégie managériale indigne et des choix de délocalisations deviendrait condamnable.
Ce jugement porte une nouvelle atteinte au fait syndical et à la liberté d'expression. Il intervient au moment d'une remise en cause de bourses du travail, de l'exercice du droit syndical, d'une répression syndicale de plus en plus importante au sein des entreprises.
Si ce jugement devait être confirmé, il ouvrirait une brèche supplémentaire au Medef pour remettre en cause les droits et garanties collectives des salariés, poursuivre la baisse du coût du travail, museler les délégués en leur interdisant de contester les choix stratégiques des entreprises.
C'est pourquoi, la CEC t'exprime tout son soutien, sa solidarité et sa fraternité. Elle s'élève contre cette décision de justice inique et approuve la décision de se pourvoir en appel de celle-ci.
Le " bosse et tais toi " ne peut devenir la règle. Avec toi et tous le syndiqué-e-s de Gironde, nous réaffirmons que la CGT ne se taira et ne banalisera jamais les atteintes aux militants et les droits des salariés, leur engagement collectif pour les faire respecter et obtenir des avancées sociales pour travailler et vivre dignement.
Montreuil le 19 mai 2015
Et ce n’est pas fini…