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Le blog de Bernard SARLANDIE

Belle réflexion.

25 Septembre 2015, 19:50pm

Publié par Bernardoc

J’ai entendu lors de la revue de presse de ce matin une citation de Régis DEBRAY ; ce philosophe n’est pas habituellement ma tasse de thé (je veux dire que je le connais mal), mais j’ai dressé l’oreille lorsque la journaliste a lu : « La gauche préfère le pouvoir sans idée aux idées sans pouvoir. »

Et je dois dire que cette réflexion est hélas tristement actuelle.

Par défaut, avec quatre millions de concitoyens, nous avions voté Hollande au deuxième tour, en accordant quelque crédit aux 60 propositions du candidat. Las, bien vite, les idées qui auraient pu apparaître progressistes et même, j’ose le mot, socialistes, ont été remplacées par les macroneries, célébrées par celui qui avait promis d’abandonner la politique, Sarkozy.

Et une belle illustration de la pensée de Régis DEBRAY est bien l’utilisation de l’article 49.3. D’aucuns considèrent cette manœuvre comme une victoire, mais là aussi, c’est bien le pouvoir et le statut de député qui leur interdit de proposer une motion de censure ! Pourtant, faire tomber le gouvernement n’implique pas obligatoirement la dissolution de l’assemblée, simplement le remplacement de ceux qui se pavanent devant le merdef par des gens de gauche. Et cela redonnerait peut-être aux citoyens l’envie d’aller voter plutôt que de se réfugier dans l’abstention devant les trahisons à répétition de ceux qui ne sont qu’attachés au pouvoir, et ce à tous les niveaux.

Je veux ici saluer les militants de l’Unité Populaire en Grèce, qui pour rester fidèles à leurs engagements et à leurs convictions, ont refusé de rester dans un parti qui gère l’austérité imposée par la Troïka à leur pays. Bravo Camarades, votre tour viendra quand le peuple n’en pourra vraiment plus !

Et ce n’est pas fini…

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M
Je rentre de Grèce ou plus exactement de Crète.<br /> La Crète est un lieu privilégié par rapport au reste du pays et s'en sort plutôt pas mal même si partout dans le pays les stigmates d'un capitalisme ravageur sont présents à chaque coin de rue, de route, de champ, ...<br /> Entreprises vidées, commerces abandonnés, ... tout cela n'étant pas sans nous rappeler l'Espagne tant par ses paysages magnifiques que par une forme de misère "encore" naissante.<br /> L'Espagne se relève doucement. Fragilement.<br /> Souhaitons à nos camarades Grecs qu'il en soit de même rapidement chez eux.<br /> A noter que le tourisme en Crète est un formidable carburant.<br /> Lors de notre passage à Heraklion je me suis fait prendre en photo devant le poste de campagne de Alexis Tsipras. La barrière de la langue m'a tenue à l'écart de ces camarades confiants et souriants comme nous avons pu l'être nous aussi lors de batailles glorieuses (plus ou moins).<br /> Tsipras. Sa tache est énorme et je dois avouer que je ne suis pas vraiment confiant.<br /> Pourtant, avec Podemos en Espagne, voila deux formidables catalyseurs qui pourraient tirer toute l'Europe vers le haut.<br /> Mais, certains décérébrés de nos politiques, aux ordres de la finance, formeront une fois encore coalition pour les écraser. Et l'espoir des peuples avec eux !<br /> Si leur victoire devait se faire jour, alors il ne faudra pas hésiter une seconde pour foncer et mobiliser notre propre peuple qui part à la dérive.<br /> Au cours d'une soirée à notre hôtel, des Français, d'origines sociales visiblement modestes (non péjoratif !), en grande discussion politique, ne cachaient pas (plus) que leur prochain vote serait pour le FN.<br /> J'ai faillit réagir. Puis, comme je suis resté à l'écart de mes camarades Crétois en pleine campagne électorale, je suis resté à l'écart de ces gens. Pour les mêmes raisons. La barrière de la langue.<br /> <br /> « La gauche préfère le pouvoir sans idée aux idées sans pouvoir. » et les Français préfèrent la facilité dans l'élection que la facilité de la réflexion.
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