Chiffres.
Une grève unitaire vient d’avoir lieu à la Sncf. A peine un quart de grévistes selon la direction, pas loin de la moitié du personnel selon les syndicats. Pourtant, les résultats annoncés aux informations étaient alarmistes, avec un nombre de trains supprimés très important.
Alors, que faut-il comprendre ? Qui a raison ? Les média ont-ils cherché à monter les usagers (terme qui disparaît au profit de « clients ») contre les travailleurs qui se battent pour leurs conditions de travail en les discréditant ? Comment un si petit nombre de grévistes peut-il perturber le trafic à ce point ? A moins effectivement qu’ils aient été plus nombreux que ce qu’annonçait la direction…
Le calcul est simple ; on l’a eu pratiqué un temps dans l’éducation nationale. Le nombre de grévistes annoncé est le pourcentage par rapport à la totalité des fonctionnaires du ministère ou de l’entreprise. Que certains soient en congé (en principe les profs ont au moins un jour de « liberté » par semaine), les travailleurs de la SNCF ont droit à deux jours de repos par semaine (au moins, cela dépend de leur service) et pas toujours le week-end, donc, ils ne font pas partie des effectifs le jour de la grève, c’est donc tromper les citoyens que de s’en servir pour les statistiques.
En revanche, que la Sncf soit obligée de supprimer des trains parce qu’elle n’a pas prévu un recrutement des conducteurs, on en parle, mais c’est loin de faire l’unanimité.
Je vais aller à Paris, mais lorsque j’ai pris mon billet, la Sncf ne m’a jamais dit que lorsque je reviendrai le train n’arrivera pas à Bordeaux, et pour l’instant, c’est encore le mystère. Arriverai-je à Cenon ? A Libourne ? Vais-je recevoir un dédommagement ? Questions encore sans réponses.
Et ce n’est pas fini…