Polémique.
Après l'horrible attentat de Nice, on assiste à une polémique entre flics (dont le premier) qui efface tout le reste. Qu'ils se tirent dans les pattes entre eux, ce pourrait être amusant pour le citoyen que je suis et qui n'a jamais eu des rapports faciles avec ces représentants de l'«ordre ». Même dans votre bon droit, l'un de vous a-t-il eu gain de cause face à ces personnes en uniforme ? Non, je ne suis pas comme Renaud, je n'irai pas embrasser un flic, en tout cas pas sous cet uniforme, même s'il m'arrive de le faire dans d'autres circonstances.
Ce dont on nous rabat les oreilles, c'est qu'un ministre ne peut mentir. Mais faut-il avoir la mémoire courte ? Les plus anciens se souviendront peut-être d'un certain Mellick qui avait mis je crois 25 minutes pour faire Paris – Dunkerque en voiture afin de servir d'alibi à Bernard TAPIE. Un des plus récents est Cahuzac, soutenu un temps par ses collègues du gouvernement et qui affirmait « les yeux dans les yeux » ne pas avoir de compte à l'étranger.
Mais un ministre ne peut pas tout savoir, et c'est normal. Ainsi lorsqu'en 1987 j'ai contesté la réalité d'une note à un concours (auquel j'étais reçu) et qu'un gratte-papier ministériel m'a répondu sur mon original corné pour permettre une (courte) réponse FAUSSE au verso, je doute que le ministre de l'époque ait été mis au courant, d'autant qu'il ne reste aucune trace de ma démarche (à part, bien entendu, le courrier que j'ai conservé).
De même, lors de ma dernière année d'activité, quand un fonctionnaire rectoral se permet de trafiquer certaines de mes appréciations pour ne pas créer de remous en commission paritaire, je doute fort qu'il ait demandé au recteur l'autorisation de commettre cette falsification.
Donc, je suis persuadé que la fliquette et le ministre ont raison chacun de leur côté, et je prends le pari que le dépôt de plainte fera long feu...Il ne faut pas briser la belle alliance populaire des dernières régionales.
Un mot vu l'heure où je mets en ligne cet article (rédigé hier soir vers 21 heures) : un sentiment d'horreur après le forfait des délinquants en Normandie, preuve s'il en était encore besoin de l'inanité de « l'état d'urgence ».
Et ce n'est pas fini...