Les calanques.
Nous n'allions quand même pas quitter Marseille sans faire un tour (maritime) dans le parc national des calanques, d'autant que temps s'y prêtait : soleil, absence de vent et mer d'huile. Mais ça a failli ne pas se faire car nous n'avions pas pris de réservation la veille et le bateau était complet...sauf si le groupe de touriste attendu était moins nombreux que prévu. Nous attendîmes donc un petit quart d'heure et pûmes nous embarquer à 11 heures pour le « petit » circuit commenté, sans baignade, d'un peu plus de deux heures.
Ce parc, établi en 2012, est menacé par des boues rouges résultant du traitement de la bauxite (je crois). Nous n'en avons pas vues, mais quand vous voyez les photos, avouez que ce serait vraiment dommage d'abîmer le paysage sous-marin. C'est pour cela que j'ai signé la pétition demandant l'interdiction de ces rejets.
Nous partons du fond du vieux port, juste à côté du miroir aérien, et nous le quittons en prenant la passe entre le fort St Nicolas et le fort St Jean, destinés à l'origine à assurer la protection du lieu. Nous laissons les îles du Frioul, dont celle sur laquelle se dresse le château d'If, à tribord et allons jusqu'au cap Croisette que nous doublons par l'étroit chenal qui le sépare de l'île Maïre. Ensuite, à bâbord, nous avons le massif de Marseilleveyre et nous atteignons la première calanque, celle de Sormiou. Avant d'atteindre la suivante, Morgiou, nous passons au large d'une grotte sous-marine, la grotte Cosquer (du nom de son inventeur) découverte il y a 25 ans. Ses murs sont ornés de peintures rupestres qui, d'après les dires, n'ont rien à envier à celles de Lascaux. Car il faut dire qu'il y a plusieurs dizaines de milliers d'années le niveau de la mer se situait 130 mètres plus bas. Nous continuons jusqu'à la calanque de Sugiton, terme de notre excursion de ce jour, qui fit ressurgir des souvenirs vieux de 45 ans, avec une de mes premières expériences naturistes sur les « pierres tombées » qui se trouvent au fond de cette calanque.
Le retour, sur notre bateau hybride l’Hélios, fut plus rapide et nous donna l'occasion de méditer sur ce territoire, le plus aride de France avec autour de 300 mm de précipitations par an.
Bonne visite !
Et ce n'est pas fini...