Cinq euros.
Le racket sur les plus pauvres rapportera 390 millions en réduisant les Allocations Personnalisées de Logement (APL).
Lorsque je suis rentré de Polynésie, il y a maintenant bientôt trois décennies, j'avais droit à une allocation de 95 francs/mois, qui ne m'a jamais été versée car inférieure à 100 francs qui était le minimum nécessaire pour qu'un versement soit effectué. J'ai donc, pendant un an, avant que je bénéficie d'un logement de fonction, contribué à éponger le déficit de la CAF, qui n'a jamais jugé utile de me remercier de ma contribution à l'équilibre des comptes publics.
Je viens de découvrir que ce minimum de versement n'a jamais été réévalué - ce qui est une bonne chose -, puisqu'il est maintenant de 15 €.
Imaginez donc un allocataire qui a droit à 19,5 € d'APL. Si on lui enlève 5 €, son APL se montera donc à 14,5 € et ne lui sera donc plus versée.
Le gouvernement de droite officielle, puisqu'il y a très très très longtemps que le premier ministre ne se réclame plus du rocardisme, s'attaque donc non seulement à la population la plus en difficulté, mais comme cela ne suffit pas, il s'attaque également à ceux qui sont un tout petit peu moins pauvres en les privant d'une somme qui peut atteindre non pas 60 €/an, mais plus de 200 €/an.
Cela ne suffira pas bien entendu à financer le cadeau de 3 milliards aux plus favorisés (ceux qui n'ont pas réussi à frauder suffisamment pour ne pas payer l'ISF) et ce sont donc les classes moyennes, retraitées en particulier, dont je fais partie, qui seront ponctionnées, à commencer par la baisse de 1,7% de leur pension.
Vraiment Hollande a bien formé son successeur...
Et ce n'est pas fini...