Baladé !

C'est le sentiment que j'ai eu après avoir terminé On la trouvait plutôt jolie, le dernier livre de Michel BUSSI, cadeau de Noël. Je suis un lecteur lent, mais j'ai mis moins d'une semaine pour arriver au bout des 460 pages.
A ma grande honte, je dois dire que je n'avais jamais entendu parler de cet écrivain : je devrais plus souvent regarder les émissions littéraires, mais là aussi la télévision est loin d'être allumée tous les jours.
Ce géographe, professeur des universités, fera-t-il comme un de ses prédécesseurs, Max GALLO ? C'est bien parti, puisque c'est le deuxième auteur le plus vendu en France, récompensé par de nombreux prix.
Mais pourquoi ai-je été baladé ?
Le roman commence à Port de Bouc : tiens, un roman « marseillais ». Pas vraiment en fait, mais je ne vais pas vous en dire plus (ne l'oublions pas, c'est un polar).
Ensuite, la construction est très torturée, mais très fortement charpentée : 7 grandes périodes : Jour de peine, Nuit de chouette, Jour de sang, Nuit d'ancre, Jour de vent, Nuit de boue et Jour de pierre, chacune divisée en un certain nombre de chapitres numérotés mais remarquables par l'heure qui figure en tête de chacun. Chacun de ces chapitres n'est pas la suite du précédent, mais montre l'intervention d'autres personnages ailleurs et de manière quasi simultanée. Et au milieu de cela, vient s'intercaler le récit de la vie antérieure de l'héroïne principale, Leyli (dont le prénom ainsi que le titre du livre ont été inspirés par la chanson de pierre PERRET) en huit chapitres.
Après cette lecture que j'ai beaucoup appréciée et qui traite des problèmes criants d'actualité (l'arrivée des migrants et le grand nombre de ceux qui périssent en Méditerranée), j'aurais envie de reprendre la lecture avec un crayon pour noter les détails que je n'avais pas perçus et qui avaient permis à ce grand auteur de me balader où il voulait.
Et ce n'est pas fini...