Triste nouvelle du matin.
Entendue au poste : « les réfugiés sans papiers devront attendre trois mois avant de pouvoir prétendre être soignés. »
Nous n'avons pas encore changé de gouvernement, ce n'est pas une annonce faite par l'extrême droite, même si cela y ressemble. Il s'agit bien d'une proposition de notre gouvernement de droite extrême : la nuance est d'importance !
Moi, en béotien que je suis, je me dis que refuser de soigner ceux qui au péril de leur vie ont fui les massacres perpétrés dans leurs pays est indigne du pays de la Déclaration des Droits de l'Homme, et j'ai honte de cela et suis bien entendu incapable de trouver un argument en faveur de cette décision. Je parle maintenant de décision, car on voit mal les moutons de la majorité protester contre ce que le gouvernement envisage de faire.
Pourtant il paraît que la tuberculose, la rougeole et la coqueluche connaissent une recrudescence. Ce sont des maladies propagées entre autres par la pauvreté, ce qui est bien le cas de ces êtres qui ont échappé au cimetière méditerranéen. Le gouvernement a-t-il réfléchi aux épidémies qui risquent d'être déclenchées si on refuse de soigner cette population réfugiée ? Sûrement, cela coûtera bien plus cher que les 0,5% du budget de la santé qui sont actuellement dédiés à la prise en charge des réfugiés.
Et vous, la santé, ça va ?
Et ce n'est pas fini...