En ces temps de sécheresse...

...un rappel de la Fondation Danielle MITTERRAND

Le 28 juillet 2010, l’Assemblée Générale des Nations Unies reconnaissait le droit à l’eau et à l’assainissement comme un droit humain. L’ONU affirme ainsi la centralité de l’eau dans la jouissance des autres droits humains. Fruit d’une longue bataille à laquelle la Fondation Danielle Mitterrand a pris part dès la fin des années 1990, ce droit est aujourd’hui régulièrement invoqué par les citoyens et collectifs pour exiger un accès à l’eau adéquat et demander la protection des sources d’eau. Toutefois, dix ans après, ce droit est loin d’être garanti pour tous. Accaparement, pollution, surexploitation ou encore privatisation de l’eau sont au cœur de nombreuses luttes des mouvements sociaux. La gestion actuelle de l’eau, fondée sur les principes de la marchandisation, de la mondialisation financière et de l’extractivisme repose sur la destruction du vivant et la création d’inégalités d’accès fortes.

Face à cette situation alarmante, le droit à l’eau tel que reconnu par l’ONU en 2010 reste un outil fragile pour faire changer les choses. En effet, la définition du droit à l’eau travaillée par les experts onusiens ces dernières années ne permet pas la sortie de la logique économique et prédatrice de l’eau alors même que c’était la demande sous-jacente forte. Comme l'explique Sylvie Paquerot : "On a gagné la reconnaissance du droit à l'eau dans les termes acceptables par le système existant".

Pour la Fondation, pour rendre réellement effectif le droit à l’eau, c’est le statut même de l’eau et le rapport que nous entretenons au vivant qu’il faut reconsidérer. Il s’agit donc d’une bataille politique qui invite à une véritable métamorphose de nos sociétés et des paradigmes en vigueur sur l’eau. C’est pourquoi la Fondation Danielle Mitterrand se mobilise depuis tant d’années pour appuyer les alternatives démocratiques, durables et solidaires autour de l’eau et pour exiger la sortie de la logique marchande, utilitariste et anthropocentrée.

Et ce n'est pas fini...