Le Puy de Dôme, d'une sous préfecture à l'autre, et même un peu plus

Mardi 11, nous poursuivons nos activités découverte du Puy de Dôme. Après un déjeuner au « Tour de Cou », excellent restaurant dans la petite ville de Lezoux, remarquable aussi pour son monument aux morts à tendance pacifiste (comme ils devraient tous l'être selon moi), nous filons vers Thiers, sous-préfecture du département.
Je connaissais déjà les trois autres : Ambert, Issoire (cf. Les copains) et Riom. J'allais découvrir la quatrième : Thiers, au sein du parc naturel régional Livradois-Forez. Ses habitants sont appelés les Thiernois.
La présence de la Durolle aux abords de la ville rend l'utilisation de la force motrice de la rivière courante dès le XIIIe siècle. La coutellerie est déjà la première activité économique de la ville. Alors que la dernière enceinte de la ville est fraîchement construite, au XVIe siècle, Thiers bénéficie déjà d'une renommée internationale pour l'export de ses produits manufacturés par voie fluviale vers l'Espagne, l'Italie et les Indes via la Dore et la Durolle.
Aujourd'hui, Thiers est la capitale française de la coutellerie ; elle est le plus gros bassin coutelier européen avec près de cent entreprises dans ce domaine et un musée qui lui est consacré. Plus de 80 % des couteaux produits en France pour la poche, la cuisine ou la table sont fabriqués par des entreprises thiernoises. En 1994 est créé le couteau « Thiers » afin de garder en mémoire le passé industriel de la ville.
La ville a conservé de belles maisons à colombages, d'autres restaurées avec plus ou moins de bonheur, mais aussi un grand nombre qui tombent en décrépitude et un important nombre de boutiques avec le rideau baissé. Et je n'ai pas l'impression que ce soit la covid19 qui en soit la cause. Pour tout dire, elle m'a paru sinistrée, malgré son site remarquable d'où l'on peut voir des collines boisées de quelque côté qu'on se tourne.
Et avant de retourner à Châtelguyon, nous fîmes un court arrêt pour admirer la « cathédrale de la plaine » et un petit tour à Riom, au pied de l'ancienne prison où furent enfermés plusieurs responsables politiques opposés à l'envahisseur nazi. Riom est d'ailleurs toujours le siège de la cour d'assises, une exception puisque habituellement celles-ci se tiennent à la préfecture.
Et ce n'est pas fini...