L'un de nous deux.
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Ouf ! La séance n'avait pas été annulée, contrairement à ce qui m'était arrivé la veille. Rue de la Gaîté, quartier Montparnasse, pièce historique avec un duo comprenant Christophe BARBIER (oui, l'homme à l'écharpe rouge, qui est passé devant moi avec cette écharpe, malgré les 35°!).
Le théâtre était presque plein (avec les distances réglementaires, les masques et l'obligation de gel, même si je venais de le faire dans un bar à dix mètres).
L'action (?) se déroule à Buchenwald où Léon BLUM avait déjà été déporté. Nous assistons à un dialogue entre Georges MANDEL, ancien ministre de droite proche de Clémenceau et l'admirateur de Jaurès. Ayant malgré tout une estime réciproque, ces deux politiciens passent leur temps à se chicaner devant les fenêtres de leur prison concentrationnaire. Heureuse mise en scène qui permet de voir et d'entendre les évènements qui mettent le camp en émoi.
Leur geôlier leur annonce l'assassinat de Philippe HENRIOT, ministre de l'information de Pétain et leur laisse présager la loi du talion : un des deux sera exécuté.
La dernière partie de la pièce sera une réflexion entre les deux hommes pour essayer de prévoir quelle sera la victime choisie par l'Allemagne nazie. Ce sera Mandel, qui refuse les remerciements de Blum.
Excellent spectacle, avec des acteurs qui se sont fait des têtes ressemblantes (alors que dans ma mémoire j'avais Jacques VILLERET interprétant Mandel) et qui ont pris plaisir à jouer ensemble comme en témoigne leur accolade finale pendant le salut (vous avez dit gestes barrières?).
Et enfin, je me suis rendu compte de la grande confusion mémorielle qui régnait dans ma tête : je ne me souvenais plus que Blum avait été déporté (et pourtant j'ai visité le camp de Buchenwald) et je pensais que Mandel avait été assassiné dans le Médoc, dont il avait été député pendant plus de seize ans.
Et ce n'est pas fini...