Des transports fossiles à diminuer… mais soutenus
Extrait d'un article de Nicolas Desquinabo
Plus de 90 % des transports consomment du pétrole et sont responsables de 30 % des émissions de gaz à effet de serre (seul secteur en hausse depuis 1990). Ceci expose la France à plusieurs problèmes majeurs :
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une forte dépendance stratégique auprès de pays parmi les moins sûrs (ex-URSS, Moyen-Orient, Golfe du Niger, etc.) ;
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une perte économique allant de 30 à 60 Mds € par an pour les seuls transports, soit la grande majorité du déficit commercial et l’équivalent d’au moins 500 000 emplois « perdus » ;
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des dommages sanitaires divers, en particulier 4 000 morts/an liés aux accidents et au moins 50 000 morts/an liés aux pollutions des véhicules thermiques.
Objectifs : réduire la consommation des moyens de transport et augmenter la part « modale » des transports « non fossiles » avec comme cibles :
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25 % des voyages (en « voyageurs x km ») en transports collectifs non aériens en 2020 (contre 18 % en 2008), en augmentant les infrastructures de transports collectifs (trains, trams, bus en voie propre) ;
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25 % des marchandises (en « tonnes x km ») en ferroviaire et fluvial en 2022 (contre 13 % en 2008).
Les résultats sont très décevants. En effet :
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la modification des pratiques de voyage est 3 fois plus lente que prévue : la part des voyages en transport « collectif » est passée de 17 % à 19 % en 10 ans ;
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le fret ferroviaire et fluvial a régressé depuis 10 ans (de 13 % à 12 % du fret total cumulant 360 Mds de tonnes.km dont 320 Mds par camion), alors que sa part devait doubler ;
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les consommations des véhicules thermiques sont en hausse pour les véhicules neufs (+ 20 % entre 2015 et 2020), alors qu’elles devaient baisser…
Et ce n'est pas fini...