Protéger inconditionnellement chaque enfant
Le 7 octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et l’Etat de Palestine a pris une tournure dramatique. La montée d’effroyables violences a eu des conséquences dévastatrices sur des milliers de familles. Le nombre de victimes est sidérant des deux côtés. Parmi elles, un nombre invraisemblable d’enfants.
L’escalade des hostilités qui dure depuis 18 jours dans la bande de Gaza et en Israël est la plus meurtrière depuis 2006.
Au 24 octobre, le bilan faisait état d’au moins 1 400 morts et plus de 5 000 blessés en Israel. Dans la bande de Gaza, au moins 4 385 personnes dont 1 756 enfants sont décédés. Sur les 13 561 personnes blessées, près de 4 385 sont des enfants.
Les images et les récits sont sans équivoque : de nombreux enfants souffrent et sont traumatisés. L’attaque de l’hôpital d’Al Ahli illustre l’impact meurtrier de cette guerre sur les familles. Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants.
“Les attaques contre les populations et les infrastructures civiles comme les hôpitaux sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. L’UNICEF réitère son appel urgent en faveur d’une cessation immédiate des hostilités, garantissant la protection des enfants et facilitant l’accès rapide et sûr de l’aide humanitaire.”
Catherine Russell
directrice générale de l’UNICEF France
En Israël, les enfants et les familles déplacées cherchent refuge dans des écoles ou dans les abris d’urgence mis en place.
Dans la bande de Gaza, les maisons et les infrastructures essentielles sont en ruine et plus de 600 000 personnes ont déjà fui leur domicile. La majorité cherche refuge dans une des 102 écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L’unique centrale électrique de la région a épuisé ces dernières réserves d’énergie le 11 octobre. Désormais l’eau, l’électricité et le traitement des eaux usées sont coupés. Ces conditions mettent en péril la vie des enfants. En accord avec le droit international humanitaire, il est impératif que les services essentiels soient protégés et accessibles à tout instant.
A travers la déclaration de sa directrice générale, l’UNICEF demande la libération et la protection immédiate de tout enfant séquestré. Nous rappelons aussi l’obligation d’accorder une protection spéciale pour chaque enfant dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Nous demandons également un cessez-le-feu immédiat, étape importante dans la recherche d’une solution durable dans l’intérêt de chaque enfant.
Les acteurs humanitaires ont également été exhortés à quitter la ville de Gaza, mais l’UNICEF restera présent dans la partie sud de l’enclave afin d’aider les enfants dans le besoin. Une première cargaison de fournitures humanitaires vitales des Nations unies et du Croissant-Rouge égyptien, bien que limitée, est entrée à Gaza samedi 21 octobre à bord de 20 camions, en passant par le point de passage de Rafah. Il s’agit d’une aide d’urgence pour quelques-uns des centaines de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants, qui ont été privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d’autres produits de première nécessité.
L’acheminement de l’aide est une question de vie ou de mort pour les enfants de Gaza. Le carburant est d’une importance capitale pour le fonctionnement d’installations essentielles notamment pour les hôpitaux.
Et ce n'est pas fini...